Correspondances médicales Printemps - Eté 2007 / n° 20 5
Editorial
Chers lecteurs,
Tandis que vous découvrez ce numéro, êtes-vous conscient que c’est
grâce à vos yeux ? Nous oublions tous les jours que nous leur devons
l’essentiel des informations (dans le domaine du savoir en tous cas)
que traite notre organisation neuro-sensorielle. Quand nous sommes-
nous pour la dernière fois émerveillé devant l’extraordinaire finesse de
leur structure et de leur fonctionnement ? Ce numéro leur est dédié.
J.W. Rohen, pionnier de l’anatomie fonctionnelle, examine en détail
dans un article abondamment illustré les processus dynamiques
de l’œil sous-jacents à la fonction visuelle. Puis dans un article de
thérapeutique, P. Kunze vous livre un aperçu de 15 ans de pratique
ophtalmologique élargie par la médecine anthroposophique, notam-
ment par l’utilisation de collyres.
Vous connaissez sans aucun doute l’action mydriatique de la
belladone, mais quel est le lien de cette plante avec l’œil ? Avec la
visite guidée de J.-G. Barth qui nous entraîne dans le cours de l’année
pour suivre l’évolution de la belladone, nous pouvons en percevoir le
« geste fondamental ». C’est un portrait végétal qui émerge, grâce au
texte précis accompagné de schémas et de photos remarquablement
parlantes dans leur enchaînement.
L’article suivant étudie des aspects thérapeutiques de la belladone
moins classiques que d’autres, mais qui peuvent nous faire comprendre
pourquoi nous avons tous besoin de la belladone.
Enfin l’autre plante de l’œil, Euphrasia, assez peu étudiée de ce point de
vue en phytothérapie classique bien que très utilisée en homéopathie
et en médecine traditionnelle, est réexaminée de façon goethéenne
par M. Follmer, pour nous faire saisir le lien entre le « geste végétal »
de cette plante parasite et certaines pathologies ophtalmologiques.
A vos yeux ! Bonne lecture
Docteur François Hibou