Les concours gymniques panhelléniques
Origine
Il existait en Grèce antique plusieurs types de jeux appelés parfois « panhelléniques »
qui
s’adressent à tous les Grecs »)
:
-
Olympiques
-
Heraia
-
Isthmiques
-
Néméens
-
Pythiques
-
Panathénaïques
Les Grecs attribuaient à la plupart de ces concours gymniques une origine ancienne et
mythologique.
*
Les Jeux Olympiques
, en l'honneur de Zeus, furent fondés par Héraclès. Ils ne constituaient
qu'une partie de la fête, les pratiques religieuses constituaient l'autre. Ils furent instaurés en
776 ACN et abolis en 393 PCN, soit furent célébrés pendant plus d’un millénaire.
*
Les Jeux
Heraia
étaient des jeux féminins pratiqués à Olympie et à Argos en l’honneur d’Héra.
*
Les Jeux Isthmiques
, en l'honneur de Poséidon, furent institués par Thésée.
*
Les Jeux Néméens
, en l'honneur d'Héraclès et de Zeus.
*
Les Jeux Pythiques
, en l'honneur d'Apollon, à Delphes, étaient célébrés par les prêtres d'Apollon.
*
Les Jeux Panathénaïques
, en l'honneur d'Athéna, furent réorganisés par Thésée.
Dans chaque cité grecque, il y avait une divinité et un sanctuaire qui étaient l'objet d'une grande
vénération : en l'honneur de cette divinité et autour de ce sanctuaire étaient donnés des jeux qui
attiraient souvent beaucoup d'étrangers. Tous se célébraient à date fixe. Les Panathénées étaient
annuelles. Les Jeux Isthmiques et Néméens étaient bisannuels. Les Jeux Olympiques, Heraia et
Pythiques étaient quadriennaux.
Les disciplines étaient plus ou moins les mêmes pour chaque ville organisatrice.
Les Jeux Olympiques
Ce sont les jeux les plus anciens (depuis 776 ACN) et les plus illustres des grands jeux nationaux
grecs ; ils se célébraient tous les quatre ans, dans la plaine d'Olympie, en l'honneur de Zeus.
Pourquoi ces jeux?
Le culte des morts semble avoir été l'une des manifestations les plus anciennes du sentiment
religieux et les sacrifices humains, que nous trouvons chez Homère, en formaient une partie
intégrante.
Les combats sanglants en l'honneur des morts, dont il reste une trace dans l'Iliade, étaient une
forme mitigée de ces sacrifices humains, et furent remplacés très tôt en Grèce par les luttes
courtoises de force et d'adresse.
Plus tard, lorsque la religion devint
anthropomorphique
(centrée sur l'homme), on se rendit
compte que ce qui plaisait aux hommes et à leur âme, devait aussi plaire aux dieux et on leur
consacra alors ces jeux originairement destinés aux morts.
Ces jeux trouvent leur origine dans le fait qu'ils se célébraient dans le voisinage immédiat du
tombeau de Pélops (d'après la légende). Pélops fut, par son père, offert en repas aux dieux qui se
rendirent compte de la supercherie et lui redonnèrent la vie mais avec une épaule en ivoire.
Ces rites faisaient aussi honneur à Héraclès, fils d'Alcmène, qui, après sa victoire sur Augias, les
aurait restaurés à la gloire de Zeus, son père, suivant les règles prescrites par le dieu lui-même.
Héraclès serait ensuite allé jusqu'au pays des Hyperboréens chercher l'olivier pour en ombrager le
stade et pour servir à tresser les couronnes des vainqueurs.
Une autre légende attribue le mérite de l'institution des jeux à Zeus en personne, à l'occasion de sa
victoire sur Kronos.
Mais depuis Aristote, on a généralement attribué cette organisation à la collaboration d'Iphitos, roi
d'Elis, et de Lycurgue, roi de Sparte. Cependant, ces deux rois sont purement légendaires et une
collaboration entre ces deux villes est géographiquement impossible.
Seuls participaient aux Jeux Olympiques les Grecs d'origine et notamment les hauts dignitaires de
la ville.
Les fouilles d'Olympie ont mis au jour un grand nombre d'inscriptions qui nous donnent le nom
de hauts dignitaires comme les grands-prêtres ou les devins (en 36 ACN).
Déroulement d’une
semaine « olympique »
Première journée
La première journée se déroulait le
dixième jour de la lune dans l'enceinte
sacrée. C’est se dressait la masse
d'or et d'ivoire du temple de Zeus et
quatre-vingts autels devant lesquels
s'amoncelaient les trésors offerts aux
dieux par les citoyens grecs. Le premier
jour des Jeux, les athlètes prêtaient
serment de respecter les
règles
, ainsi
que les «
hellanodices
» de juger
équitablement. A la fois juges et arbitres,
ces derniers avaient l'entière charge du
respect des règles et de l'application des
punitions. Les sanctions étaient très
sévères pour les athlètes et les
entraîneurs, et sans appel, tout
spécialement en cas de corruption,
considérée comme crime odieux.
Deuxième journée
Après ces cérémonies religieuses consacrées aux cantiques et aux prières, le cortège empruntait, le
matin suivant, la direction du stade. Les dix magistrats ouvraient ce défilé, suivis des députations et
des concurrents. A l'issue de l'appel de chaque engagé, se déroulaient les premières courses.
Celles-ci comportaient la course vitesse (
dromos
) d'une longueur équivalente à celle du stade (soit
196 m), le demi-fond (
diaulos
) qui se déroulait sur deux longueurs de stade (soit 392 m), et la
course de fond dans laquelle allaient particulièrement s'illustrer les Spartiates (parcours de 7, 12
ou 24 stades).
Troisième journée
Au cours de la troisième journée, avaient généralement lieu quatre épreuves du
pentathlon
, à
savoir
le saut
,
le lancer du disque
,
le lancer du javelot
et
la lutte à mains plates
. Au saut en
longueur, il était permis de s'aider de petits haltères pesant parfois jusqu'à cinq kg, alors qu'au
gymnase, on s'exerçait également aux sauts en hauteur, en profondeur et au saut à la perche.
Etait vainqueur celui qui avait obtenu le meilleur total aux trois essais.
Le disque, constitué d’une plaque de bronze d'environ 30 cm de diamètre et pesant jusqu'à cinq
kg, se lançait à partir d'une petite butte de terre.
Les concurrents avaient également droit à deux ou trois lancers du javelot, longue tige de bois
munie d'une pointe de fer démontable. On le propulsait à l'aide d'une courroie de cuir enroulée
autour de la tige, imprimant lors de son déroulement, un mouvement rotatif à l'engin.
Les lutteurs, leur corps nu enduit d'huile afin de rendre les prises plus difficiles, essayaient de se
déséquilibrer mutuellement par une prise du bras, un croc-en-jambe ou une projection par-
dessus l'épaule. Le vainqueur, qui avait réussi par deux fois à plaquer au sol la hanche, l'épaule ou
le dos de l'adversaire, était également proclamé gagnant du
« pentathlon »,
car le règlement laissait
entendre qu'il fallait remporter au moins trois épreuves, dont la lutte.
Quatrième journée
Le
pugilat
et le
pancrace,
cités précédemment
,
constituaient l'essentiel du programme de la
quatrième journée, au cours de laquelle débutaient aussi parfois les courses de char.
Cinquième journée
Les courses de char se déroulaient à l'hippodrome, sur une piste mesurant 770 m. Habités par un
grand désir de vaincre et n'osant cependant prendre part aux courses, certains nobles ou riches
citoyens s'y firent parfois représenter par des esclaves. Par la suite, on institua à leur profit des
courses de chevaux réputées moins dangereuses.
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