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Pour procéder à une telle évaluation, il existe différentes stratégies notamment
l’entrevue, l’observation du comportement ou l’auto-évaluation. (Ribeiro e Cardoso,
2007). D’un autre côté, l’utilisation systématique d’instruments (échelles, inventaires,
questionnaires, etc.) est considérée plus valide pour l’évaluation de la douleur. Il existe
des instruments unidimensionnels (échelle visuelle, échelle analogique, échelle
numérique, échelle qualitative, échelle de facies) et multidimensionnels (Brief pain
inventory, le questionnaire sur la douleur de McGill2
Selon Ribeiro e Cardoso (2007), il existe des dimensions de la douleur qui, avec ou sans
instruments, doivent être évaluées systématiquement, à savoir, la localisation, l’intensité
et la qualité de la douleur. Naturellement, la localisation peut être déterminée par le
malade soit par la description verbale ou la délimitation de la zone douloureuse, et la
description de l’intensité peut être obtenue par le récit individuel. Depuis l’émission au
Portugal de la Circulaire normative no 09 de la direction générale de la Santé du
14/06/2003,
, les journaux de la douleur, etc.);
et encore d’autres qui comportent des échelles comportementales ( Doloplus – utilisé
chez les ainés; EDIN, ENIPS, CRIES, PIPP, NFCS, DAN, OPS, utilisés chez les
enfants). Les échelles unidimensionnelles évaluent seulement une dimension de la
douleur à travers l’auto-évaluation de l’intensité de la douleur. Elles sont utiles dans les
situations de douleur aigüe d’étiologie claire et peuvent simplifier beaucoup
l’évaluation de certains types de douleur. Les études sur la douleur recommandent
l’utilisation d’instruments multidimensionnels qui prennent en compte l’intensité, la
localisation et la souffrance du malade dans une évaluation complexe et continue.
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La qualité de la douleur constitue un aspect révélateur servant à sa caractérisation. Les
paroles et les gestes peuvent constituer de l’information pertinente pour le diagnostic.
(Ribeiro et Cardoso, 2007). En se basant sur ces prémisses, le Questionnaire de McGill
sur la douleur proposé par Melzack et Wall (1987) suggère certaines paroles que la
personne peut utiliser pour mieux décrire sa douleur. Pour leur part, MAcCaffery et
Beebe (1992), insistent sur l’importance d’observer et d’évaluer les comportements de
la personne souffrante, notamment l’expression faciale, les pleurs, l’activité physique et
l’irritabilité.
qui identifiait la douleur comme le cinquième signe vital, dont l’intensité
doit être évaluée et enregistrée de façon systématique, il est du devoir du professionnel
de la santé d’effectuer un contrôle efficace de la douleur, un contrôle continu et régulier,
avec le recours à diverses techniques. Il est aussi de son devoir d’optimiser la
thérapeutique appliquée, ce qui constitue un droit des malades et une forme effective
d’humanisation des unités de soins. D’un autre côté, la constance dans la classification
de la douleur, aux fins de caractérisation, encourage la monitorisation, depuis
l’évaluation initiale jusqu’à l’évaluation des interventions.
Le mode d’expression de la douleur peut être conditionné autant par les caractéristiques
personnelles (les expériences antérieures, la capacité de communication, l’âge), par la
perception de la douleur reliée à l’état de conscience, à l’intégrité du système nerveux,
à l’état physique et émotif que par des aspects socioculturels ou environnementaux. Le
début et la durée de la douleur, ses variations dans le temps, les facteurs qui indiquent
ou qui aggravent sa perception constituent aussi des éléments qui aident à caractériser
la douleur du malade.
2 McGill Pain Questionary
3 A Circular Normativa nº 09 da Direcção Geral de Saúde datada de 14/06/2003 - Portugal