Chapitre 3
Le SIDA : une affection du système immunitaire
Le SIDA ou syndrome d’immunodéficience acquise, est une maladie due à un virus, le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH). La gravité de la maladie qu’engendre le VIH est liée au fait qu’elle
touche le système immunitaire, garant de l’intégrité biologique.
Le VIH appartient aux rétrovirus : c’est un virus à ARN possédant une protéine particulière, la
transcriptase inverse parfois appelée rétrotranscriptase.
Organisation du VIH
I La contamination
Le VIH peut passer à travers les muqueuses (membranes qui tapissent les parois internes des
cavités naturelles de l'organisme : bouche, vagin, rectum...), principalement lors de rapports sexuels non
protégés.
Il se transmet par voie sanguine en cas d'utilisation d'une seringue usagée pour une injection par
voie intraveineuse ou de la mère à l'enfant pendant la grossesse et l'accouchement.
On ne sait pas si le
virus se transmet pendant la grossesse : on ne peut faire de ponction de sang foetal, on risquerait de
transmettre le virus à un fœtus séronégatif. La moitié des enfants qui naissent séropositifs développent
la maladie et décèdent dans les 2 premières années de leur vie. Les cas de transmission par transfusion
sanguine sont quasiment nuls en France aujourd’hui....
Il peut enfin passer en cas de blessure avec un
objet souillé de sang contaminé.
II Les phases de l’infection par le VIH
Doc
Replacer les différentes phases sur le graphique fourni.
Les différentes phases de l’infection par le VIH
La charge virale ou virémie correspond au nombre de copies d’ARN viral par millilitre de sang
A La primo-infection
C’est la première des trois phases de la maladie. Elle correspond à l’augmentation de la charge
virale par multiplication du virus dans les cellules cibles.
Les cellules cibles du VIH sont principalement des cellules immunitaires : lymphocytes T4,
monocytes et macrophages.
Pourquoi le VIH pénètre-t-il dans ces cellules et pas dans les autres ?
Les virus sont des parasites obligatoires, qui ne peuvent se multiplier qu’en utilisant le matériel
d’une cellule. Les LT4, monocytes et macrophages possèdent des protéines membranaires (la plus
importante étant CD4) auxquelles le virus s’amarre par l’intermédiaire d’une protéine de son enveloppe, la
gp 120.
Une fois le virus dans la cellule, la rétrotranscription de l’ARN simple brin en ADN double brin a
lieu grâce à la transcriptase inverse et l’ADN est inséré dans le génome de la cellule cible. Le virus va
alors détourner la machinerie cellulaire à son profit : transcription des gènes viraux en éléments qui
permettront de fabriquer de nouvelles particules virales. La libération de ces virions dans le sang ou la
lymphe provoque la lyse donc la mort de la cellule infectée.
Une fois inséré dans le génome humain, l’ADN viral peut y rester silencieux pendant un temps plus
ou moins long. Jusqu’à plusieurs milliards de particules virales peuvent être déversés dans le sang et la
lymphe chaque jour. Elles circulent alors jusqu’aux organes lymphoïdes.
Au niveau des ganglions lymphatiques, les monocytes et les macrophages constituent un réservoir
du VIH.
B La phase asymptomatique
Deux semaines à quelques mois après la contamination, la présence dans le sang de différents
anticorps anti-VIH est décelée, le sujet est dit alors “séropositif pour le VIH”. Apparaissent en même
temps dans le sang du sujet contaminé, des lymphocytes T cytotoxiques (LT8) spécifiques dirigés contre
les cellules infectées par le VIH. On observe d’abord une augmentation puis une diminution du nombre de
LT4.
Les symptômes se limitent le plus souvent à ceux d’une maladie virale bénigne (rhume).
La
charge virale est faible mais augmente très légèrement et le nombre de LT diminue
légèrement. Les anticorps et les LT8 provoquent la diminution de la charge virale. Cette phase peut durer
jusqu’à 15 ans. Aucun signe clinique ne se manifeste.
C Le SIDA déclaré
C’est le début des maladies opportunistes : toxoplasmose (8 p 123), sarcome de Kaposi.
La charge virale augmente à nouveau et souvent les LT4 passent en dessous d’un seuil qui a
longtemps été considéré comme critique : 200 LT4 par mm
3
de sang (donc reprise de la trithérapie). Ce
sont néanmoins les maladies opportunistes qui caractérisent le SIDA déclaré : maladies bénignes, les
agents qui en sont responsables « profitant » de l'immunodépression due à la destruction des LT4 pour
envahir l'organisme. Le malade meurt finalement d’une affection normalement bénigne.
Conclusion
Une maladie qui touche le système immunitaire : le SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) :
Le VIH et la primo-infection
Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est transmis par voie sexuelle, par voie sanguine ou au
cours de la grossesse de la mère à l’enfant.
Le VIH appartient à la catégorie des rétrovirus (virus à ARN).
Les cellules cibles du VIH sont principalement des cellules immunitaires : lymphocytes T4, monocytes et
macrophages, ces dernières cellules (monocytes et macrophages) jouant un rôle de véritable réservoir,
notamment dans les ganglions lymphatiques. Elles possèdent des protéines membranaires auxquelles le
virus s’amarre par l’intermédiaire d’une protéine de son enveloppe (la plus importante de ces protéines
membranaires étant CD4), ce qui lui permet de pénétrer dans la cellule hôte.
Une enzyme virale, la transcriptase inverse, transcrit l’ARN viral en ADN dans les cellules infectées. Cet
ADN est intégré au génome de la cellule et s’exprime, permettant la reproduction du virus sous forme de
particules virales infectieuses et leur dissémination notamment dans les organes lymphoïdes.
Pendant cette période, les symptômes se limitent le plus souvent à ceux d’une maladie virale bénigne.
La phase asymptomatique
- Deux semaines à quelques mois après la contamination, la présence dans le sang de différents anticorps
anti-VIH est décelée, le sujet est dit alors “ séropositif pour le VIH”.
- Apparaissent en même temps dans le sang du sujet contaminé des lymphocytes T cytotoxiques
spécifiques dirigés contre les cellules infectées par le VIH.
- Pendant cette période asymptomatique de plusieurs années, les défenses immunitaires restent actives
mais les virus continuent à se multiplier et le nombre de lymphocytes T4 à diminuer.
Le sida : phase symptomatique
En absence de traitement, le nombre des LT4 baisse. Le sida se caractérise alors par diverses maladies
opportunistes.
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