Université de Metz DEUG MAAS-MIAS 1eannée - Math 1 10 octobre 2002
CORRECTION de “Sur Cet des anneaux liés à C"
Correction de l’exercice 1
a) Posons z= 1+ i
3. Alors An=zn¯zn.
On trouve la forme trigonométrique de z:z=2
3(3
2+1
2i) = 2
3eiπ
6.
D’où: An=2
3n
[ein π
6ein π
6](formule de Moivre).
On en déduit que: An=2
3n
2isin(nπ
6)(formule d’Euler).
b) Tout d’abord, si nest multiple de 6, c’est-à-dire, si n= 6m, alors An=2
3n
2isin() = 0.
D’autre part, en utilisant la formule du binôme de Newton, on trouve que:
An=
n
X
k=0
Ck
n1
3k
ik
n
X
k=0
Ck
n1
3k
(i)k=
n
X
k=0
Ck
n1
3k
ik(i)k.
Lorsque kest impair, c’est-à-dire si k= 2p+ 1, alors ik(i)k= (i2)pi(1)2p+1(i2)pi= (1)p2i.
Et lorsque kest pair, c’est-à-dire si k= 2p, alors ik(i)k= (i2)p(1)2p(i2)p= 0.
On en déduit, en se rappelant que nest supposé pair:
An=
n
21
X
p=0
C2p+1
n1
32p+1
(1)p2i= 2i1
3
n
21
X
p=0
(1)pC2p+1
n1
32p
= 2i1
3
n
21
X
p=0
(1)pC2p+1
n1
3p
.
Comme An= 0, on conclut que:
n
21
X
p=0
(1)pC2p+1
n1
3p
= 0, ce qu’il fallait démontrer.
Correction de l’exercice 2
Notons A=F(C,C).
1. Soient f, g, h A.
Pour tout zC,(f++ g)(z)def.
=f(z) + g(z)(C,+) comm.
=g(z) + f(z)def.
= (g++ f)(z)donc f++ g=g++ f.++ est donc
commutative.
Pour tout zC,((f++ g) ++ h)(z)def.
= (f(z) + g(z)) + h(z)(C,+) assoc.
=f(z) + (g(z) + h(z)) def.
= (f++ (g++ h))(z).
Donc (f++ g) ++ h=f++ (g++ h).++ est donc associative.
Soit OAAdéfinie par OA(z) = 0 ,zC. Pour tout zC, on a (f++ OA)(z)def.
=f(z)+OA(z) = f(z)+0 = f(z)
et donc f++ OA=f(=OA++ fpar commutativité). ++ a donc un élément neutre: OA.
Soit ¯
fAdéfinie par ¯
f(z) = f(z),zC. Pour tout zC, on a (f++ ¯
f)(z)def.
=f(z) + ¯
f(z) = f(z)f(z) =
0 = OA(z)et donc f++ ¯
f=OA. Tout élément de A a donc un inverse pour ++ .
Par ces quatres points on vient de montrer que (A, ++ ) est un groupe commutatif.
Pour tout zC,(fg)(z)def.
=f(z).g(z)(C,.)comm.
=g(z).f(z)def.
= (gf)(z)donc fg=gf.est donc
commutative.
Pour tout zC,((fg)h)(z)def.
= (f(z).g(z)).h(z)(C,.)assoc.
=f(z).(g(z).h(z)) def.
= (f(gh))(z). Donc
(fg)h=f(gh).est donc associative.
Soit IAAdéfinie par IA(z)=1,zC. Pour tout zC, on a (fIA)(z)def.
=f(z).IA(z) = f(z).1 = f(z)et
donc fIA=f(=IAfpar commutativité). a donc un élément neutre: IA.
Pour tout zC,((f++ g)h)(z)def.
= (f(z) + g(z)).h(z)distrib.dansC
=f(z).h(z) + g(z).h(z)) def.
= ((fh) ++ (gh))(z).
Donc (f++ g)h= (fh) ++ (gh).Par commutativité de , on a aussi f(g++ h) = (fg) ++ (fh)et on a donc
bien la distribitivité.
Les trois dernières propriétés ajoutées à (A, ++ ) groupe commutatif montrent que Aest un anneau. La première pro-
priété prouve que Aest un anneau commutatif.
2. Soient fAdéfinie par f(z) = 1si |z|<1
0si |z|>1et gAdéfinie par g(z) = 0si |z|<1
1si |z|>1. Donc, pour tout zCtel
que |z|<1, on a (fg)(z) = f(z).g(z) = 1.0 = 0 et pour tout zCtel que |z|>1, on a (fg)(z) = f(z).g(z) = 0.1 = 0.
Par suite on a (fg)(z) = 0 ,zC, autrement dit, fg=OA. Or f6=OAet g6=OA. Donc An’est pas intègre.
3. OA(z0) = 0 donc OAIz0.
Soient f, g Iz0.(f++ g)(z0)def.
=f(z0) + g(z0) = 0 + 0 = 0 donc f++ gIz0.
Si gIz0,¯g(z0) = g(z0) = 0, donc ¯gIz0.
Donc (Iz0,++ ) est un sous-groupe de (A, ++ ).
Soient fAet gIz0.(fg)(z0)def.
=f(z0).g(z0) = 0.0 = 0 donc fgIz0.
Ces deux propriétés montrent que Iz0est un idéal de A
Correction du problème Sur des extensions simples de Zet de Q
1. (a) Comme j3= 1,kNon a jk= 1 ou jou j2suivant que k= 3nou 3n+ 1 ou 3n+ 2 et donc si zZ[j]on
peut écrire, en regroupant les termes, z=a+bj +cj2. Comme, de plus, jest une racine cubique imaginaire
de l’unité (i.e. j6= 1) on a j2+j+ 1 = 0 (car u31=(u1)(u2+u+ 1)). Donc j2=j1et donc pour
tout zZ[j]on peut trouver aet btel que z=a+bj.
Unicité: supposons que l’on obtienne deux formes de ce type pour un zZ[j]ç. à d. z=a+bj =a0+b0j.
On a alors (aa0) = j(b0b). Or jCRet aa0ZRet b0bZR. Donc la seule façon d’avoir
l’égalité est d’avoir aa0=b0b= 0 ç. à d. a=a0et b=b0. On a donc bien l’unicité de cette écriture d’un
élément de Z[j]sous la forme a+bj , a, b Z.
(b) On va tout de suite donner les lois d’addition et de multiplication dans Z[j]et ainsi vérifier la stabilité des deux
lois de composition de Cdans Z[j](i.e. si z1, z2Z[j],z1+z2Z[j]et z1z2Z[j]):
z1+z2= (a1+b1j)+(a2+b2j) = (a1+a2)+(b1+b2)jZ[j]
z1z2= (a1+b1j)(a2+b2j) = a1a2+a1b2j+b1a2j+b1b2j2=a1a2+ (a1b2+a2b1)j+b1b2(j1) =
(a1a2b1b2)+(a1b2+a2b1b1b2)jZ[j]
On a également la stabilité par passage à l’opposé: z1=(a1+b1j) = (a1)+(b1)jZ[j].Par ces stabilités
et comme 0 (= 0 + 0j)et 1 (= 1 + 0j)sont dans Z[j],Z[j]est un sous-anneau de Cet donc Z[j]est un anneau
commutatif intègre puisque Cl’est (on pourra vérifier que ces propriétés “passent" aux sous-anneaux).
(c) ZZ[j]en remarquant que Z={a+bj Z[j]|b= 0}.
On a alors, si z1, z2Z, z1+z2(= (z1+z2)+0j)Z, z1z2(= (z1z2)+0j)Zet z1(= (z1)+0j)Z.
Comme 0 (= 0 + 0j),1 (= 1 + 0j)Z,Zest bien un sous anneau de Z[j]. Par contre, si zZ,jz 6∈ Zet donc Z
n’est pas un idéal de Z[j].
2. (a) Soient a, b U(A). Montrons que ab U(A): soit ˜aAtel que a˜a= 1Aet soit ˜
bAtel que b˜
b= 1A. En
multipliant ces deux équations et par la commutativité de Aon obtient ab˜a˜
b= 1Aet donc ab U(A).
La commutativité et l’associativité de la multiplication dans Ainduisent ces propriétés dans U(A).
1A.1A= 1Aet donc 1AU(A).
Soit aU(A). Par définition il existe ˜aAtel que a˜a= 1Aet donc on a (tout est commutatif) ˜aU(A)et ˜a
est l’inverse de a. On a donc montré que tout élément de U(A)a un inverse dans U(A).
Par ces propriétés on a bien montré que U(A)est un groupe commutatif.
(b) Soit a+bj U(Z[j]) c. à d. il existe c+dj Z[j]tel que (a+bj)(c+dj) = 1. En prenant le module de cette
équation, on obtient |a+bj||c+dj|= 1 ce qui est vérifié si et seulement si |a+bj|2|c+dj|2= 1 car l’équation
ne comporte que des réels positifs. Cela donne: (a2+b2ab)(c2+d2cd) = 1. Comme (a2+b2ab)Zet
(c2+d2cd)Zles seules solutions sont a2+b2ab =c2+d2cd = 1 ou a2+b2ab =c2+d2cd =1.
Cela ce résume en définitive à la seule équation a2+b2ab = 1 car a, b Z, a2+b2ab >0. En effet, si ab 60,
a2+b2ab >0et si ab >0,a2+b2ab = (ab)2+ab >0.
Maintenant, si a2+b2ab = 1 on a
a2+b2= 1 + ab donc 1 + ab >0et donc ab >1.
a2+b2ab = (ab)2+ab = 1 donc (ab)2= 1 ab donc 1ab >0et donc ab 61.
D’où 16ab 61et on trouve {(a, b)Z×Z|a2+b2ab = 1}={(1,0),(1,0),(0,1),(0,1),(1,1),(1,1)},
ce qui donne U(Z[j]) = {1,1, j, j, 1 + j, 1j}(= {1,1, j, j, j2, j2} ' Z/6Z).
3. (a) L’intégralité de ce qui est écrit en 1a et 1b s’applique en remplaçant Zpar Q.
(b) Soient a, b Qvérifiant a2+b2ab = 0. On obtient immédiatement a2+b2=ab et donc ab >0 (?). On a
également a2+b2ab = (ab)2+ab = 0, donc (ab)2=ab et on obtient ab 60 (??). Par (?)et (??)on a
ab = 0. L’équation de départ donne alors a2+b2= 0 et donc a=b= 0. La réciproque est évidente.
(c) Soient a, b Q. Calculons dans C:
1
a+jb =a+jb
(a+jb)(a+jb)=a+jb
(a+jb)(a+jb)
j2=j
=a+j2b
(a+jb)(a+j2b)
j3=1, j2=j1
=abjb
a2+b2ab
Maintenant revenons dans Q[j]: soit α=a+jb Q[j]. On considère β=ab
a2+b2ab jb
a2+b2ab Q[j].
On a αβ = 1 et donc pour chaque élément non nul de Q[j]il existe un inverse dans Q[j].Q[j]est donc un corps.
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