134 Hépatites virales
infectés est concentré et où le partage les machines d'hémodialyse sans
discrimination sur le statut viral C est habituel.
Transplantés rénaux
La prévalence des infections B et C témoigne dans cette population
essentiellement de l'acquisition de ces affections, au cours de
l'hémodialyse périodique, avec son risque accru d'évolution vers la
chronicité. Si grâce à la vaccination contre le virus de l'hépatite B,
aujourd'hui effectuée chez tout insuffisant rénal, l'infection par le virus
de l'hépatite B devient anecdotique chez les transplantés rénaux,
l'infection par le virus de l'hépatite C est au premier rang des problèmes,
autres que néphrologiques, que posent ces patients à distance de la
transplantation.
La prévalence des porteurs chroniques de l'antigène HBs chez les
transplantés rénaux est aujourd'hui inférieure à 5 %. Les 2/3 de nos
patients transplantés AgHBs positif avaient de l'ADN du virus de
l'hépatite
B
dans le sérum, quel que soit le statut e. Un groupe scandinave
a rapporté la fréquence de la multiplication virale associée au portage
chronique du virus de l'hépatite
B
chez les transplantés rénaux avec 99
%
d'ADN du VHB dans le sérum des patients ayant l'antigène HBe et
53 %
de ceux ayant les anticorps anti-HBe.
Sur une période de
10
ans (1979 à 1988), nous n'avons observé aucune
surinfection delta chez les hémodialysés ou transplantés rénaux, porteurs
chroniques de l'AgHBs. Les quelques cas décrits chez ces patients
témoignent probablement d'un autre mode de contamination que la
dialyse et les transfusions (géographique, toxicomanie intraveineuse....).
En utilisant les tests de 2ème génération, la prévalence des anticorps
antiVHC dans une population de 140 transplantés rénaux (127 AgHBs
négatif et 13 cirrhotiques AgHBs positif) étaient de 23,4 %. La
prévalence des anticorps antiVHC variait en fonction du statut
histologique de ces patients puisque
60 %
des patients ayant une hépatite
chronique AgHBs négatif avaient des anticorps antiVHC contre
seulement
8 %
de ceux ayant un foie histologiquement normal. Quarante
trois pour cent des transplantés ayant eu un suivi sérologique gardaient
des anticorps antiVHC alors que 37
%
d'entre eux acquéraient ces
anticorps après la transplantation dans un délai moyen de 95 mois (3 à
231 mois)
;
pour plus de la moitié d'entre eux, l'acquisition se faisait dans
un délai de plus de 12 mois et en l'absence de transfusion sanguine
évoquant une transmission nosocomiale
;
enfin, 20
%
des transplantés