D:\documents miglierina\_SANDRINE\ETUD-MASTER 2\2011-2012 MATER 2 FDEA\STAGES\09_FEURTET
GUYANNE_2012.doc
Secrétariat du Master 2Recherche « Sciences et Technologies »
mention « Systèmes écologiques »
Université Bordeaux 1 - Bâtiment B8 - RdC - Porte 6a
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scientifique, son intérêt pour la formation à la recherche et donner éventuellement une bibliographie
succincte (2 à 3 titres sur le sujet).
Titre du sujet : Comparaison de la biocénose de plusieurs sites impactés par des activités
anthropiques (orpaillage, agriculture) avec un site indemne de toute pollution en Guyane.
Mots-clés : mercure, Guyane, poissons, biofilm, plantes, invertébrés, écotoxicologie
Responsables : Régine Maury-Brachet, Marina Coquery et Agnès Feurtet-Mazel
Dans le cadre du projet de l’étude écologique des têtes de bassins, la prise en compte de la
contamination par les métaux traces est très importante pour mieux évaluer l’impact des activités
anthropiques. En effet les activités d’orpaillage et de déforestation largement disséminées sur le
département guyanais conduisent au lessivage de sols enrichissant le milieu aquatique en métaux lourds.
Depuis 1997, plusieurs programmes de recherche sur le mercure en Guyane ont été effectués, permettant
d’apporter un ensemble de connaissances sur les processus de contamination par le mercure des fleuves
de Guyane, mais les zones géographiques situées en tête de bassins difficiles d’accès n’ont encore jamais
été prises en compte.
Dans ce programme, à partir d’une mission prévue en octobre 2011 dans la zone de Saül,
plusieurs sites seront échantillonnés illustrant des niveaux de contamination variées (zones d’orpaillage,
zones non récemment impactées et zones de sylviculture). D’un point de vue écotoxicologique, une
attention particulière sera portée sur la biocénose locale (poissons, invertébrés, biofilms, plantes
aquatiques.
Pour chaque site, afin de caractériser les processus de bioaccumulation et bioamplification du mercure
au sein du réseau trophique de la biocénose, les échantillons prélevés seront traités par le ou la stagiaire et les
analyses de l’ensemble des métaux au niveau de la biocénose et du biotope seront effectuées par ICP-MS
(Inductively Coupled Plasma - Mass Spectrometry) pour la plupart des métaux, par spectrophotométrie
d’absorption atomique pour le mercure total et par la méthode Bloom pour le méthylmercure. Cette méthode se
décompose en 5 étapes. Les échantillons biologiques subissent une première étape d’extraction des 4 formes
chimiques du mercure par solubilisation en milieu alcalin. Une deuxième étape d’éthylation du MMHg en
solution par du tétraéthylborate de sodium (NaBEt4) permet de rendre volatile ces différents composés. Dans
une 3ème étape, ces composés volatils : Hg°; Me2Hg; CH3HgC2H5 et (C2H5)2Hg sont entraînés par un
courant d’azote et piégés et concentrés sur un support absorbant le Tenax, puis désabsorbés de ce dernier par
chauffage. Une 4ème étape permet d’éluer les molécules par chromatographie en phase gazeuse qui sont alors
atomisées dans un four à 800°C (5ème étape), et enfin détectées et quantifiées par un spectrophotomètre à
fluorescence atomique.
Une attention particulière sera portée sur les espèces de poissons qui font l’objet d’études plus
approfondies par les partenaires de cette étude, les omnivores et les périphytophages. La collecte de
biofilms périphytiques sur les 5 sites sélectionnés permettra de caractériser ce compartiment biologique
dans ces zones de têtes de bassins dont le rôle trophique est important pour les poissons
périphytophages. Leur collecte sera effectuée par des prélèvements à vue sur des substrats naturels et par
l’immersion de substrats artificiels type « lames de verre » protégées dans des cages-portoirs qui seront
mis à coloniser in situ par les communautés périphytiques, et plus particulièrement les diatomées. Les
durées d'immersion à tester et à déterminer en fonction des processus de colonisation locaux de ces micro
organismes végétaux seront basées sur nos expériences antérieures, en référence à des méthodologies déjà
éprouvées lors d’études antérieures de terrain avec des temps de colonisation par le biofilm de l'ordre de 2
à 4 semaines et jusqu’à 12 mois. Des critères globaux permettront d’appréhender la croissance des