EOLE RES-
Projet Eolien Haut du Saule
Etude d'Impact Environnemental
/ 8540319 / SEPTEMBRE 2014 51
3.3.3.1.3. Végétation ligneuse
A. Boisements
Environ 2/5 de la zone d’étude rapprochée est couverte par des boisements de feuillus correspondant
en très grande majorité à de la hêtraie de l’asperulo fagetum (Code Corine Biotope 41.131). La
végétation ligneuse est dominée par le Hêtre (Fagus sylvatica), le Chêne pédonculé (Quercus robur) et
le Charme (Carpinus betulus), le Bouleau verruqueux (Betula pendula) et le Merisier (Prunus avium)
complètent cette strate. La strate arbustive est dominée par le Noisetier (Corylus avellana) ; l’Aubépine
monogyne (Crataegus monogyna) et le Sureau noir (Sambucus nigra) sont ensuite les espèces les
mieux représentées. Le Hêtre domine également en ce qui concerne les pousses d’arbres présentent
dans le sous-bois. Au niveau de la strate herbacée il est possible de noter la présence de l’Aspérule
odorante (Galium odoratum), du lamier jaune (Lamium galeobdolon) ou encore du Millet des bois
(Milium effusum). Les ronces (Rubus fructicosus) sont également bien représentées.
De la Chênaie-charmaie (Code Corine Biotope 41.242) est également présente dans la partie Nord-
ouest de la zone d’étude. Le Chêne pédonculé (Quercus robur) et le Charme (Carpinus betulus) y sont
dominants avec la présence de l’Érable champêtre (Acer campestre), du Merisier (Prunus avium) et de
l’Alisier (Sorbus torminalis). La strate arbustive est dominée par l’Aubépine monogyne (Crataegus
monogyna) et le Noisetier (Corylus avellana), la strate herbacée étant quant à elle très peu développée
du fait de la forte densité du taillis.
Une plantation de Pins sylvestres (Pinus sylvestris) prend place au niveau du lieu-dit « Haut de
Plissières » tandis qu’une plantation de Mélèzes (Larix decidua) est présente un peu plus au Nord
(Code Corine Biotope 83.3111).
Fig. 56.
Bois gentil en lisière de hêtraie (gauche) et sous-bois de la partie Est de la zone
d’étude (droite)
B. Haies
Trois haies sont également présentes au sein de la zone d’étude, une à l’Est du lieu-dit « Haut du
Milan », une au Nord du lieu-dit « Haie au Tour » et une dernière encadrant en partie une prairie de
fauche à l’Est de la « Vallée Sainte Epure » (Code Corine Biotope 84.2). Il s’agit probablement de
reliques ayant survécu aux différents remembrements ayant eu lieu sur le site.
C. Voie d’accès au chantier
La voie d’accès au chantier (au sortir de la route nationale 4) comprend un linéaire de 2,2 km de voie
goudronnée puis 2,35 km de chemin forestier dont 350 mètres ne sont pas stabilisés.
Le premier virage comprend une placette de végétation herbacée régulièrement entretenue pouvant
être rattachée aux « pelouses calcaires subatlantique semi-arides » (Code Corine Biotope 34.32), le
groupement végétal étant ici fortement dégradé du fait de la gestion intensive de la végétation. On y
retrouve principalement comme espèce caractéristique l’Ophrys abeille (Ophrys apifera) qui présente ici
quelques dizaines d’individus. Le reste du cortège est difficilement identifiable mais le même habitat est
présent sur une superficie relativement importante le long de la route en direction de l’Est. Il est alors
possible d’observer l’Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), la Platanthère à 2 feuilles
(Plantanthera bifolia) ou encore le Brachypode penné (Brachypodium pinnatum).
Le boisement correspond principalement à de la hêtraie de l’Asperulo fagetum (Code Corine Biotope
41.131) comme décrit précédemment. Celui-ci est bordé par des fourrés médio européens sur sol fertile
(Code Corine Biotope 31.81) puis en allant vers le chemin forestier par des groupements de lisières
mésophiles (Code Corine Biotope 34.42) sur les lisières les mieux exposées et des groupements de
franges des bords boisés ombragés (Code Corine Biotope 37.72) pour les lisières exposées au Nord.
Ces lisières sont relativement bien diversifiée avec la présence de 2 espèces assez rares : la Belladone
(Atropa belladona) et le Tamier commun (Tamus communis). On peut également y noter l’Astragale
fausse réglisse (Astraglaus glycyphylos), l’Alchémille commune (Alchemilla vulgaris), l’Ancolie
commune (Aquilegia vulgaris), le Brome stérile (Bromus sterilis) ou encore la Grande berce (Heracleum
sphondylium).
Les habitats de la zone d’étude peuvent être divisés en 2 grandes catégories que sont les milieux
ouverts majoritairement représentés par les grandes cultures et les milieux boisés dominés par la
Hêtraie (cf. Fig. 57).
Les milieux boisés présentent une diversité spécifique relativement importante, leurs lisières jouant un
rôle majeur sur la biodiversité locale. Les habitats forestiers en présence sont toutefois largement
répartis en Lorraine et ne présentent qu’un enjeu faible au regard des habitats.
Les parcelles agricoles de la zone d’étude présentent une sensibilité négligeable au regard des
habitats tandis que les habitats boisés peuvent être qualifiés d’une sensibilité faible notamment
en ce qui concerne les voies d’accès qui nécessiteraient l’élargissement ou la création de
chemins intra forestiers, et donc la destruction d’habitat.
3.3.3.2. LA FLORE
Les inventaires floristiques réalisés au sein de la zone d’étude ont permis d’identifier 214 espèces
végétales dont la liste figure en Annexe 6.
Sur les 214 espèces inventoriées, 210 possèdent un statut de rareté régional dans l’atlas de la flore de
Lorraine. Parmi ces espèces, seulement onze, soit 5 % de la diversité spécifique, concerne des
espèces peu communes et 6 espèces sont assez rares et une est rare. Toutes sont localisées en lisière
forestière ou dans une friche herbacée.
En revanche, aucune de ces espèces identifiées n’est protégée au niveau régional, national ou
européen.
Tabl. 10 - Espèces recensées présentant un statut de rareté
Remarque
Atropa belladona Belladone Assez rare Présent sur les accotements
forestier au niveau du lieu-dit «
Corbeaux »