dossier artistique ma famille 3.12

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le cri de l’escargot / les garçons perdus
Ma famille
Texte de Carlos Liscano
Mise en scène de Fabianny Deschamps
Avec le soutien du ministère de la culture et de la communication ( CNC/
DICREAM), de la compagnie de théâtre lyrique et musical (ARCAL/ Paris) du
Plateau 31 ( Gentilly)/ La girandole ( Montreuil) / Gare au théâtre ( Vitry)
Contact :
Fabianny Deschamps
06-22-38-13-90
01-43-27-10-85
Mail : [email protected]
Site internet : http://www.lecridelescargot.fr
Compagnie le cri de l’escargot
Domiciliée : Chez Mme Buchanan / 38, rue du Texel 75014 PARIS
N° SIRET : 498 872 639 00014
CODE APE : 9001 Z
N° LICENCE : 2-1010408
Ma famille – Résumé du projet
Dans ce pays là, on vend les enfants. On en vend un quand on a du mal à finir le mois ou
quand il faut un nouveau frigidaire. On les rachète parfois aussi, par exemple pour faire une
fête de famille.
Le narrateur raconte son parcours, du petit garçon que ses parents ne mettaient pas sur le
marché parce qu’il n’était pas beau, à l’homme qu’il est devenu et qui tout naturellement
s’est mis à vendre son père.
Ma famille de Carlos Liscano est un projet théâtral pluridisciplinaire mêlant création
numérique, danse contemporaine et performance. Il s’agit de la troisième création de la
Compagnie le cri de l’escargot. Inspirés par des univers aussi disparates que les travaux de
Tadeusz Kantor, Ilka Schönbein , Robyn Orlin, Jan Lauwers ou encore Jan Fabre la
compagnie veut défendre un théâtre éminemment visuel et performatif.
Ma famille – Extraits
Une actrice et trois acteurs interprètent les multiples voix et les différents personnages. Ils sont
habillés de la même façon et se définiront suivant les exigences du texte.
Acteur un- Mon père, on l’a vendu quand il avait cinq ans.
Actrice- D’après ce qu’il racontait ce fut un hasard.
Acteur deux- Ma grand mère pensait qu’avant l’arrivée de l’hiver elle devrait vendre un ou deux
enfants, mais elle n’avait encore rien décidé.
Acteur trois- Si la récolte était mauvaise elle en vendait deux, si elle était bonne elle en vendait un
et elle gardait l’autre pour l’année suivante.
Actrice- Tous les enfants savaient que l’un d’entre eux allait être emmené au marché à l’automne
mais celui qui allait devenir mon père n’était pas au courant. C’est alors qu’une nuit avec ma tante
Elida, qui devait avoir six ans, ils se levèrent affamés et en essayant de trouver quelque chose à
manger ils renversèrent la jarre de lait.
Acteur deux- Ma grand-mère se réveilla et elle n’eut plus l’ombre d’une hésitation. Au lever du jour
elle était au marché avec les deux enfants s’évitant ainsi la peine de continuer à faire des calculs
jusqu’à la fin de l’automne.
Acteur un- Mon père, elle le livra pour presque rien parce qu’elle le considérait comme le
responsable du désastre du lait, bien qu’il le niât jusqu’au bout.
Acteur trois- Que l’histoire du lait fut vraie ou non, il semble que mon père n’ait pas été un enfant
modèle. Celui qui l’acheta le revendit la même semaine, le second acheteur le revendit le jour
même et ainsi la chaine continua…
Carlos Liscano, l’auteur
Ecrivain uruguayen, il est né en 1949 à Montevideo.
En raison de ses activités politiques, il est arrêté par le régime militaire le 27 mai 1972 à Montevideo,
alors qu'il n'a que 23 ans. Immédiatement emprisonné, il ne sera libéré qu'à la fin de la dictature, le
14 mars 1985. Torturé comme des milliers d'autres victimes de la dictature uruguayenne, Carlos
Liscano vit un enfer. Pourtant, c'est durant ces treize années de détention qu'il devient écrivain. Il
s'interroge sur sa vie et l'absurdité qui s'en dégage et réalise que l'isolement crée une relation
particulière aux mots, lesquels deviendront désormais ses compagnons de cellule.
A sa sortie de prison, âgé de 35 ans, il s'exile en Suède où il réside jusqu'en 1996. Il apprend la
langue, devient traducteur, journaliste, enseignant et écrivain. Ses premiers textes sont publiés : le
récit El metodo y otros juguetes carcelarios ( 1987 ), le recueil de poésies Estara no mas cargada de
futuro ? ( 1989 ), les romans La mansion del tirano ( 1992 ) et Memoria de la guerra reciente (1993).
Acclamé par la critique, l'écrivain est souvent comparé à Céline, dont il revendique l'influence. En
1996, il retourne dans son Uruguay natal qu'il aime tant mais qui l'a tant fait souffrir. Partageant son
existence entre Montevideo et Barcelone, l'auteur a publié La Route d'Ithaque ( 1994 ) traduit en
français aux éditions Belfond, et Le Fourgon des fous ( 2002 ), récit autobiographique de ses années
de détention, de l'horreur des tortures à la liberté retrouvée. Avec cette dernière surgit l'impossibilité
d'écrire, dont Carlos Liscano tire le sujet de L' Ecrivain et l'autre (2010) : celui d'un roman qu'il ne
parvient pas à composer...
Ma famille a été publié pour la première fois en France en 1998 aux éditions théâtrales in Cinq
pièces d’Amérique Latine.
Répétition de ma famille au plateau 31, mai 2011
Intentions de mise en scène
La famille est une entreprise.
Ma famille est une entreprise, une entreprise qui tente de nous sensibiliser à l’émotion, à la valeur
de l’affect en passant par les couleurs du conte et de l’effroi . C’est la première chose qui m’a
frappée dans l’entreprise de Carlos Liscano. Alors comme toute entreprise, elle calque son modèle
de fonctionnement sur ceux de nos grands régimes maladifs, mêlant les dérives du néolibéralisme
au spectre d’un communisme dictatorial où l’égalitarisme poussé à l’extrême confère aux êtres, une
interchangeabilité totale.
De ses deux courants, l’être ne peut sortir vainqueur et véritablement humain que dans la réification
la plus totale. Ici, l’homme est une valeur marchande comme une autre. L’homme, d’ailleurs, peut
tout aussi bien être une femme, une mère, un chat, un vieux, un enfant . Le genre lui est bien égal
tant qu’il reste sous l’égide de la maison et de l’économie de marché.
La maison est le centre de production, l’homme sa monnaie vivante. La première chose que j’ai
ressenti en découvrant ce texte, c’est qu’avec Ma famille, un ultime tabou venait de tomber. En effet,
si la psychanalyse ou des philosophes tels que Deleuze et Guattari ont décrit depuis longtemps le
lien libidinal qui existait entre l’homme et son rapport à l’argent, en quoi l’homme moderne était une
« machine désirante », ici, Carlos Liscano nous propose d’aller plus loin encore, effondrant le dernier
bastion du être humain en capitalisant l’affect comme valeur marchande, en s’attaquant également
à désacraliser la valeur famille.
Car dans Ma famille, l’affect et l’argent, la subsistance et l’amour ne rentrent jamais en conflit, ni
même en opposition, bien au contraire, elles cohabitent sereinement dans une douce monstruosité.
Cette pièce m’a touché, par son humour, son cynisme mais aussi sa tendresse, comme s’il était plus
évident d’aborder l’amour qu’un homme peut ressentir en décrivant sa cruauté ontologique.
En mettant en scène Ma famille, le premier parti pris sera de quotidienniser cette monstruosité, de la
normaliser définitivement, de dérouler le récit indirect et direct, dans son âpreté et son dépouillement
le plus total. La dimension du conte, de la fable est déjà largement contenue dans la tonalité même
du récit, accentuée par l’usage récurent d’un style indirect . Ainsi, je souhaite représenter la pièce au
premier degré, laissant entièrement au texte sa force ironique d’évocation.
Liscano pratique l’humour noir, nous fait rire jaune mais comment au delà de l’exutoire du rire,
représenter cette âpre réalité, la violence inhumaine qu’elle contient ? Comment passer de la
distanciation confortable du conte à un principe de réalité glaçant, à un monde des possibles ? La
chose la plus importante est de donner à ressentir cette violence latente bien au delà des idées, à
l’incarner physiquement sur le plateau jusqu’à ce qu’elle soit frontalement insupportable.
C’est ainsi que je me suis rapprochée de l’idée de transformer les acteurs en machine, véritables
machines de guerre, impitoyables dans leur fonctionnement, dans leur capacité de répétition jusqu’à
l’épuisement, dans la violence qu’ils sont capables de subir et de faire subir afin d’atteindre leur but :
se vendre et se racheter.
Ainsi, il y a comme une sorte de rituel de répétition qui se déploie dans les situations dramatiques,
qui cadence le texte et crée une rythmique de saturation et d’épuisement. Cet épuisement par la
répétition sera le moteur de la mise en scène, espérant ainsi faire accéder les spectateurs à un autre
niveau de perception plus émotionnel qu’intellectuel.
En ce sens, le corps va occuper une place capitale. C’est le corps en action, en réaction, en
démultiplication, en usure et en résistance qui donnera à sentir la monstruosité du propos même.
Pour cela, je souhaite travailler aux côtés du chorégraphe contemporain Claudio Ioanna qui va
structurer le travail préliminaire que nous aurons effectué avec les acteurs lors des répétitions pour
huiler la machine de la partition corporelle finale.
Si il y a une musique dans Ma famille, elle sera faite d’onomatopées, d’exclamations, de cris de joie,
de douleur, de peur, de chutes, de respirations, de soupirs, elle sera un corps phonique.
Si il y a scénographie, elle sera traitée à armes égales avec les acteurs, un prolongement organique,
que ce soit l’arbre du frère, la maison familiale, le bar. L’inanimé sera organique, organe
supplémentaire, toujours lié physiquement à l’acteur qui en supportera et subira l’architecture.
Au delà du texte, je souhaite construire aussi d’autres dramaturgies parallèles qui vont travailler à
disloquer la cohérence du récit en créant des ponts comme des divagations possibles, des chemins
de traverse, par le biais d’évocations purement plastiques comme des paysages mentaux, où la
narration s’éloigne de sa logique interne pour investir une autre logique plus subjective, celle de
l’imaginaire du spectateur. Ses digressions, comme des échappées belles se nourriront d’autres
formes scéniques, telles que la danse, la vidéo et la performance.
Ce spectacle n’est pas voué à être représenter qu’au théâtre . Nous souhaiterions délocaliser et
investir des lieux de représentation hors normes, tels que la rue , les sites industriels, des halles
d’envergure, des lieux en friche.
Ma famille est un texte qui a été publié dans les éditions jeunesse, nous souhaiterions emmener
l’expérience de cette pièce au delà de la naïveté initiale et feinte qui l’a probablement cloisonnée
pour le jeune public, pour en faire un spectacle drôle et émouvant, à l’adresse de tous, aux futurs-ex
vendeurs et vendus.
Fabianny Deschamps
La scénographie
Tout fait corps dans ma famille : l’acteur, son costume, la scénographie qui l’entoure. L’inanimé et le
vivant, le corps virtuel et charnel seront traitées à armes égales. L’idée étant de présenter une forme
dont l’interdépendance poussée à l’extrême, génère une espèce d’oppression par la cohérence
soupçonneuse qu’elle dégage, à la manière d’une installation plastique évoquant un organisme en
autogestion. Cet organisme, se rapprochera en apparence d’une peau humaine mais magnifiée.
Souple , présentant peu d’aspérité mais plutôt des replis et des concavités arrondies et laquées ,
comme une espèce d’épiderme de poupée plastique , dont les rondeurs évoqueront plus le design
des années 60 que les monstruosités organiques des premiers films de Cronenberg. C’est le corps
réifié, le corps aseptisé et magnifié jusqu’à l’écœurement qui sera ici évoqué.
Cet organisme, comme un biotope effrayant car trop parfait, évoquera également par son design,
une espèce de terra incognita à la manière des décors des films d’anticipation et de science fiction,
trouvant ici une résonnance avec le caractère anticipatif du récit. Cette peau ne sera pas une
surface figée, elle se devra d’être respirante, palpitante, animée, lumineuse, évolutive au fur et à
mesure de la pièce. L’acteur s’y intégrera complètement comme le prolongement même.
Modélisation de 3/4
Vue de côté
Cette peau sera formée principalement en latex et mousse de latex , de diverses épaisseurs afin de
préserver des zones translucides et élastiques pour accueillir vidéo et rétro-projection, éclairage à
base de fibre optique et divers système de gonflage et /ou dégonflage .
Sous ce tapis de latex , des compresseurs d’air et des ventilateurs dissimulés sous des
boursouflures feront respirer le décor , animeront sa surface, mais également les costumes des
comédiens voués également à se modifier et à se fondre dans la décor .
Coupe technique de la scénographie
Détails des volumes intégrant les systèmes de ventilation et vue de face
Le chantier numérique
Si dans la dramaturgie de ma famille les quatre comédiens jouent invariablement et égalitairement
tous les rôles dans une conception d’interchangeabilité assumée, l’inclusion et la prégnance du
traitement numérique dans la mise en scène va permettre d’aller plus loin encore dans cette
schizophrénie identitaire . Les repères visuels entre corps réel , corps morbide ( le corps virtuel )
se troubleront pour ne former qu’une seul corps scénique, tentaculaire et protéiforme .
Le traitement numérique va s’inscrire lui aussi comme prolongement organique de l’acteur qui va
pouvoir ainsi se démultiplier à l’infini, s’émanciper de
lui-même ainsi que de son double
numérique pour prendre corps par le traitement immatériel de la vidéo jusqu’à devenir parfaitement
interchangeable et indissociable de l’acteur réel. La réalité du corps des acteurs sur scène sera
sans cesse mise en doute par la présence des doubles, vidéo projetés à la manière d’hologrammes.
La présence de l’image
numérique
sera omniprésente
sur le plateau, elle
est le corps
fantomatique du projet, l’incarnation du cauchemar sociétal raconté dans ma famille, comme une
sorte de projection anticipative. Tout fera support de projection, des éléments scénographiques aux
costumes mais aussi le corps des acteurs même, qui seront dupliqués outrageusement cherchant
à générer une sorte de vertige comme on peut le ressentir dans le travail photographique de
Liebscher .
Trois traitements de la présence numérique .
Le premier traitement, le plus cinématographique, consistera à réaliser des séquences
au
préalable avec les acteurs, des séquences de fiction qui seront montées, mixées et intégrées dans
le récit sous forme d’apartés, mis en scène à la manière des témoignages télévisuels anonymes:
Silhouettes à contre jour, visages floutés, voix modifiées, gros plan de mains anxieuses et
expressives…
Le second traitement consistera à filmer les acteurs en direct sur le plateau et coller / monter en
direct la retransmission des images afin de les démultiplier. Sur scène, une caméra sera utilisée
par les comédiens pour se filmer les uns les autres sous un découpage précis, axé plutôt autour du
gros plan ( spécificité éminemment cinématographique) qui viendra s’opposer et compléter la largeur
immuable du cadre de scène théâtral, dans une sorte de juxtaposition visuelle à la manière d’un Split
screen. D’un côté, l’acteur englobé dans la vision élargie de la scène, sera corrélé à un gros plan
filmé en simultané, le représentant sous un autre axe et mettant l’accent sur un détail de jeu .
Le troisième traitement, qui va demander un travail graphique de modélisation en pré production
assez important, consistera à animer les costumes et la scénographie en vidéoprojetant sur les
matières types latex utilisées pour les costumes et la scénographie, des images animées pour créer
un décor et des costumes numériques.
Nous envisageons de travailler
avec trois vidéoprojecteurs, deux seront sur le plateau même,
alternativement en vidéo / et rétro projection et un troisième couvrira frontalement toute l’ouverture
scénique ( de référence : 10 mètres).
Pour ce dernier , nous travaillerons à priori avec un projecteur Sanyo PDG-DET 100L muni d’une
une lentille LNS-W52 qui permet une très grande ouverture sur une courte distance.
Equipé d’un système DLP assez sophistiqué, il permet de vidéoprojeter une image et d’en gommer
les résidus et contours lumineux afin d’effacer totalement la présence du cadre de projection.
Il sera essentiellement utilisé pour dupliquer le corps des acteurs sur le plateau à la manière
d’hologrammes
qui auront été filmés, détourés sur un fond neutre en postproduction.
Le système DLP va permettre également de créer des focalisations et de projeter des effets de
matières numériques et des séquences animées sur le tissu des costumes et sur quelques
éléments de scénographie pour leur donner chair et mouvement.
Des costumes-scénographie
Nous envisageons la fabrication de costumes tous identiques pour chacun des quatre acteurs. Des
costumes proche d’un rendu chair. Sous la forme initiale de combinaison intégrale , unie, dans une
matière proche du latex et du cyclo, retenue par des scratches, les acteurs au fur et à mesure de
la représentation, pourront dégrafer, moduler , sculpter des pans entiers de cyclo sur eux même ,
les déployer comme des ailes , se fondre dans la matière organique du décor pour devenir un
grande surface de projection rétractable et dilatable selon les besoins . L’utilisation du système
DLP va permettre également des découpes hyper précises afin de modifier la matière même du
costume et leur donner couleur, texture, animation, comme des organismes autonomes plus qu’un
support de projection classique.
Un second vidéo projecteur sur le plateau, équipé lui aussi d’un système DLP animera les volumes
de ses costumes- scénographie.
Puis les costumes, de surfaces deviendront volumes, grâce à des systèmes de ventilation incluses
dans la scénographie, grignotant peu à peu le corps de l’acteur jusqu’à le nier, le modifier
profondément et à l’asservir totalement à sa vocation machinique. Les costumes contiendront des
modules gonflables qui se déploieront ou s’escamoteront .
Ces volumes seront protéiformes selon leur usage.
Prototype des costumes contenant les éléments gonflables
En gonflant et dégonflant les caissons pneumatiques contenus dans les costumes et la
scénographie , le déplacement des masses à l’intérieur du volume permettra une infinité de formes.
La femme aux chats
L’homme frigo
le ventre maison
L’arboricole
Ainsi , le gonflable à l’envers , deviendra l’arbre de l’arboricole , couché sur le côté deviendra un
ventre démesuré d une femme enceinte, mais aussi un visage géant et rond comme un ballon …
Des séquences animées traitées en post production incarneront et animeront cet élément
scénographique , suivant ses déplacements , ses usages , ses représentations successives…
Enfin, un troisième vidéoprojecteur ( un PLC-XM100Lavec une lentille LNS-W21 ) rétro-projetera
sur le fond de la scénographie les séquences filmées en direct sur le plateau mais également des
séquences préréalisées avec les acteurs . Cette zone accueillant la rétroprojection sera animée
également mécaniquement par les flux d’air des compresseurs et des ventilateurs installées sous le
plateau .
L’utilisation d’un système mécanique en auto-tension permettra également de produire une matière
sonore modulable, tantôt faite d’appels d’airs, de sifflements, de respirations et de notes aquatiques
qui sera agencée à la manière d’une musique concrète intégrée dans la partition même de la mise
en scène et servant de support à la rythmique chorégraphique.
La coordination
D’un point de vue logistique, pour coordonner les différents flux d’images, nous travaillerons en régie
multiples avec un logiciel de vijing à définir ultérieurement selon les contraintes techniques de la
mise en espace des flux d’images (Motion Dive, Arkaos, Moonster, Videodelic) qui sera ensuite
associé un pupitre de mixage vidéo type EDIROL V4 ou VIXID.
Images des prototypes
( résidence ARCAL et Plateau - 31 mars et mai 2011)
Nous avons réalisé des séquences de pures animations à partir de fichiers vidéo sources que nous
avons reconstruit en post production et animé.
Exemple : Animation pour la femme aux chats + prototype du costume gonflable
L’arboricole
Animation changement de saison
Rendu des doubles par vidéoprojection et rétroprojection
Notre famille
La lisière en 2009
Fabianny Deschamps, metteur en scène
Née en 1975, Fabianny Deschamps étudie le théâtre sous ses aspects pratiques et théoriques
durant 12 ans dans des compagnies de création, puis au Conservatoire, au Cours Florent et à
l’université avant de se destiner à la mise en scène.
Elle débute au théâtre comme comédienne et assistante mise en scène puis au cinéma comme
décoratrice et assistante réalisation avant de réaliser elle-même ses propres courts métrages, tout
d’abord des travaux assimilés au vidéo art puis des fictions : Histoires de bonsaï en 2001 ( 35mm,
17 minutes ). Elle rencontre à l’occasion de ce film la productrice Nathalie Trafford qui produira ses
trois courts métrages suivants, En mon sein ( 18 min , 35mm) , Le grand bassin ( 30min , 35mm) et
La lisière ( 18 min 35mm) qui seront diffusés sur France 2 et plusieurs fois primés dans les festivals
internationaux . Elle est actuellement en préparation de son premier long métrage les garçons
perdus, en cours de financement avec Paraiso production .
Parallèlement à ses activités de réalisatrice, Fabianny Deschamps a travaillé comme lectrice et
consultante en scénario pour le CNC et Canal +. Elle prépare pour 2012 une série d’installations et
de performances pour la Biennale d’Art Contemporain de Porto Santo, au Portugal, ainsi que le
projet théâtral Ma famille, avec lequel elle souhaite revenir à la création de plateau en privilégiant un
travail sur les nouvelles dramaturgies et la relation au numérique. Très inspirée par les travaux de
Grotowski, de Tadeusz Kantor mais aussi
par des compagnie contemporaines telles que la
Needcompany de Jan Lauwers, l’esprit performatif de la compagnie Troubleyn de Jan Fabre ou
encore la dimension multimédia du chorégraphe sud africain Robyn Orlin, elle souhaite, avec sa
Cie les garçons perdus et la Cie le cri de l’escargot, créer un pont entre les divers champs
artistiques qu’elle a pu aborder dans son parcours au service d’un théâtre pluriel et hybride .
Jenny Lepage, comédienne
Formée par Valérie Dréville et Claude Buchwald pour le théâtre , à la marionnette par Alain Recoing
ainsi qu’au clown et au masque, elle a abordé des pièces comme Bal Trap de Xavier Durringer,
Compte à rebours de Saviana Stanescu, Leçons de ténèbres, de Patrick Kermann, ou encore La
persécution et l’assassinat de J-P Marat représentés par le groupe théâtral de l’hospice de
Charenton sous la direction de Mr de Sade , de Peter Weiss.
En 2007, elle fonde la compagnie Le cri de l’escargot avec laquelle elle crée deux spectacles de
marionnettes et ombres destinés au jeune public: L’enfant qui ne fermait pas les yeux et
Moi…J’étais où quand j’existais pas ?
Au cinéma, elle tourne dans La lisière , de Fabianny Deschamps, puis dans Comme une ombre ,
et Joue contre joue , de Cyrille Benvenuto, où elle interprète un des rôles principaux. Parallèlement,
elle anime depuis une dizaine d’années des ateliers théâtre. Après avoir commencé auprès du jeune
public, elle s’oriente depuis quelques années vers un public adolescent qu’elle affectionne tout
particulièrement. Depuis peu, elle forme également de jeunes adultes à l’animation théâtrale.
Pascal Contival, comédien
C’est en 1996 qu’il débute sa carrière de comédien et conteur à Marseille au Badaboum théâtre
sous la direction de Laurence Janner dans des œuvres telles que Alice au pays des merveilles de
Lewis Carrol ou Peter Pan de J.M Barrie et ce, jusqu’en 2000. Parallèlement, il suit une formation
d’acteur auprès de Jean-Pierre Raphelli et travaille avec les compagnies « Aime le mot dit » ( je me
ferai rêve de Rabindranath TAGORE) et « La belle ganse » ( Le sommeil de la raison de Michel de
GHELDERODE). En 2000, à Paris, il suit plusieurs formations de masques et clowns avec Serge
Poncelet et Patrick Pezin ainsi que de marionnette avec Alain Recoing.
En 2002, il intègre la Cie La Strada avec laquelle il joue dans Les fourberies de Scapin de Molière
et donne des cours de théâtre.
Il s’investit également dans des textes d’auteur contemporains tels que Xavier Durringer , Bal trap,
ou Liliane Atlan , Monsieur Fugue ou le mal de Terre.
En 2007, il fonde sa propre compagnie « Le cri de l’escargot » avec Jenny Lepage et crée deux
spectacles de marionnettes et ombres chinoises : l’enfant qui ne fermait pas les yeux
et Moi….j’étais où quand j’existais pas ? .
Nathalie Bernard, comédienne
A été formée au cours Florent, Studio 34, Studio Pygmalion et a participé à des stages avec M.
Lopez (improvisations), avec H. Langlois (Clown), J. Pailhès (Chant) P. Pezin (Commédia
dell’arte) Les Coachs Associés (Voix publicitaire, doublage) Henri Gougaud (Conte) et a joué
dans plusieurs spectacles dont Bal Trap de X.Durringer, Les Diablogues de R.Dubillard, Hortense
a dit je m’en fous de G. FEYDEAU, Voyage en terre intérieure de L. DANT.
Elle co-écrit et joue dans des spectacles « jeune public » de commedia dell'arte,clown Le voyage
du Dottor, Au pays du temps, Le cirque , L'équilibre alimentaire. Au cinéma, elle a tourné dans un
moyen métrage : Le grand bassin de F. Deschamps et dans Voici venir l'orage de Nina
Campanez diffusés sur France 2.
Elle anime des ateliers théâtre pour adultes et enfants et travaille également comme metteur en
scène.
Manuel Martin, comédien
Formé au Studio Alain de Bock, à l’Ecole du Samovar par Catherine Dubois et Franck Dinet et à la
Commedia Dell’arte par Jean-Hervé Apperet. Il joue sous la direction d’Olivier Courbier (Fondateur
du Théo Théâtre) dans « Les caprices de Marianne (A.de Musset)», d’André Benichou (Comédien et
fondateur du Théâtre Populaire du Jura) dans « Mr Fugue ou le mal de terre (L. Atlant) », de Pippo
Delbono dans « Enrico V (Henri V) », de Christophe Gauzeran (Compagnie Fahrenheit 451) dans
une adaptation de « Don Quichotte » mélangeant théâtre et cirque, de Guillemette Ferrié dans « Le
locataire chimérique »(R.Topor). Il aborde la performance sous la direction de Delphine Jonas dans
«Comment survivre en milieu hostile tempéré ».
Comédien fidèle de la Cie Fahrenheit 451, il participe, à différents postes, au développement de
celle-ci et y assume en tant que formateur différents ateliers et assistant à la mise en scène de
Christophe Gauzeran dans « Lamineurs (Christophe Tostain) ».
Au cinéma, il apparaît dans « Un long dimanche de fiançailles (J-P Jeunet) » et « Du jour au
lendemain (Philippe Le-Guay) », ainsi que dans quelques cout-métrages (« Comme une ombre » et
« Joue contre joue » de Cyrille Benvenuto, « Le sifflement d’une balle » de Guillaume Albert,
« Décrépitude » de Manuel Bodin).
Olivier Perriquet, concepteur multimédia
Olivier Perriquet est à la fois chercheur en mathématique pure et artiste nouveaux médias ,
diplômé de l’école du Fresnoy. Ses recherches visuelles dans le champ du cinéma élargi
s’accompagnent d’un travail théorique sur la possibilité de corréler une méthode et une imagerie
scientifique avec une perspective artistique.
Karim Alliane , Création vidéo
Karim Alliane se forme au métier de Réalisateur et de Monteur à l'Université de Nanterre Paris X.
Auteur de plusieurs court métrages, il a aussi réalisé une web série "Les Aventuriers de 8h22". Il a
aussi collaboré sur les deux premiers courts métrages de Fabianny Deschamps (Histoires de bonsaï
et En mon sein) en tant que monteur.
Mickael Dusautoy, vidéaste
Membre fondateur du Collectif Quatre Ailes, il a mis en scène La Belle au Bois de Jules Supervielle,
mis en scène et scénographié Le Projet RW d’après la Promenade de Robert Walser et a conçu
pour les spectacles Suzanne et Sir Semoule les décors. Il a été assistant à la mise en scène de
Xavier Marchand pour Le Bois Lacté de Dylan Thomas et d’Eric Garmirian. Il a également mis en
scène Yvonne, Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowitz avec la compagnie Le Zèbre à
Bascule.
Au Théâtre, il a réalisé les images de scène pour Zouc par Zouc mise en scène Nicolas Liautard,
L’illusion comique de Corneille, Hilda de Marie N’Diaye et Inconnu à cette adresse de Kathrine
Kressmann Taylor, mises en scène d’Elisabeth Chailloux, Pantagleize de Michel de Ghelderode,
mise en scène de Philippe Awat, La Poche Parmentier de Georges Perec, mise en scène de Karen
Fichelson, La Fiancée Prussienne lecture mise en espace de Youila Zimina et lui-même et La
Pomme et le couteau d’Aziz Chouaki mise en scène d’Adel Hakim.
Annabelle Brunet, Vidéaste, plasticienne
Membre actif du Collectif Quatre Ailes depuis 2005, elle a réalisé les vidéos de la Belle au Bois
(2011), du Projet RW (2008) et coréalisé avec Michaël Dusautoy les vidéos de Sir Semoule (2005),
sur la tournée duquel elle a assuré la régie vidéo dans le rôle du Marmiton, et de Suzanne (2003).
Elle a également réalisé les vidéos pour Désirée de Benoît Fourchard, mise en scène de JeanCharles Maricot et participé à la création vidéo de La Poche Parmentier de Georges Perec, mise en
scène de Karen Fichelson. Elle a enseigné les arts plastiques pendant trois ans à l’université de
Rennes et exposé ses installations vidéo à Paris, en province et à l’étranger. Sa thèse soutenue en
2007 sous la direction d’Anne-Marie Duguet porte sur l’art vidéo dans ce qui l’unit au cinéma
expressionniste et au théâtre. Elle anime aujourd’hui des ateliers de pratiques artistiques pour
enfants et adultes.
Claudio Ioanna , Chorégraphe
Il a étudié la danse contemporaine en Italie, en France et en Angleterre avec Alwin Nikolais, Carolyn
Carlson, Irene Hultman ( Cie Tricha Brown), Louise Burns( Cie Cunningham), Chiara Ossicini,
Teresa Escobar et Rita Pooverove. Il travaille en tant qu’interprète dans de nombreuses
compagnies, en Italie ( Anna Catalano,A. Brodacz,Mario Piazza, Monica Casadéi-théâtre Stabile di
parma), en France ( Faizal Zegoudi, Nadine Beaulieu, Mohamed Shafik, Laurence Rondoni) en
Angleterre et en Suède ( Lena Josefsson-Oreon Théâtre). Depuis 2000, il signe ses propres
chorégraphies. En 2004 , il fonde avec Philippe Ménard la Cie Ab Ovo-Ionna/menard Mue et en
2006 le collectif Transenso. Diplômé d’état, il enseigne au niveau international :CND-Pantin, Danse
à Lille, Ménagerie de verre, Bamako, Studio Amed Eddin-Caire, IALS Rome.
Delphine Ciavaldini , Costumière
Diplômée de 'Mode et costume de Théatre' au Westminster College à Londres. Elle travaille
comme scénographe et costumière à Londres et en France depuis plus de dix ans . Elle a reçu
l’équivalent du Molière indien en 2009 pour le meilleur costume pour la création « The absent
lover ». www .delphineciavaldini.com
Alexandre Hecker, designer son
Sound designer, monteur son , bruiteur et mixeur pour le cinéma, le documentaire et le spectacle
vivant . Il a reçu le Lutin du meilleur son en 2007 pour le film « le grand bassin » de Fabianny
Deschamps. www.myspace.com/alexandrehecker
Vincent Munsch, ingénieur du son
Il début une carrière de comédien à l’ACTEA, puis il intègre une compagnie de danse contemporaine
qui lui permet de travailler sa technique corporelle.
En parallèle, il crée des musiques pour des spectacle puis se forme au métier d’ingénieur du son au
sein de l’INA. Aujourd’hui, il évolue essentiellement dans le domaine du son à l’image, prise de son,
bruitage, sound design et mixage.
Pierre Mouton, Architecte et scénographe
Diplômé de l’école d’architecture Paris La seine en 2003, il a travaillé pour de nombreux cabinets
dont Eiffel, et architectes de l’urgence. Depuis 2000, il travaille également dans le domaine du
décor et de la scénographie pour le cinéma et le théâtre.
Jean Baptiste Bernet, Architecte et scénographe
Diplômé de l’école d’architecture Paris la Seine en 2005, spécialiste des structures gonflables et
des constructions en auto-tension , il a travaillé notamment pour Gilles Ebersolt, Chapi-tec et Arc-enscène.
Jérémie Alexandre, créateur lumière
Après avoir suivi une formation de monteur vidéo, il fait ses débuts dans le montage de
documentaire et de making of .En 2006, la vidéo passe au second plan, il quitte le montage pour le
spectacle vivant, pour la lumière où il intègre différents théâtres et Compagnies. Pour compléter
cette formation "visuelle", il passe son diplôme d’artificier. Aujourd’hui, il participe à diverses
créations pour le théâtre ou la marionnette en y conciliant ces différents savoir-faire.
Sébastien Conche, directeur de production
Sébastien Conche est intermittent depuis plus de dix ans. Privilégiant les projets à taille humaine, il a
exercé ses compétences transversales à différents postes organisationnels : direction de production,
régie générale, assistanat mise en scène, principalement pour le cinéma (régisseur général sur le
long-métrage Orly d'Angela Schanelec, 2ème assistant sur Un long dimanche de fiançailles et
réalisateur seconde équipe sur Micmacs à tire-larigot de J-P Jeunet...) mais aussi pour le spectacle
vivant (régisseur prises de vues sur Entr'aperçus de Bartabas et Véronique de Fanny Ardant pour le
théâtre du Châtelet).
Présentation de la Compagnie
Jenny Lepage et Pascal Contival, comédiens de formation, sont les deux membres fondateurs de la
Compagnie du cri de l’escargot créée en 2007. Tous deux issus de l’école du Théâtre aux mains
nues, dirigé par Alain Recoing, ils décident dans un premier temps, de poursuivre leurs recherches
autour de la marionnette et du théâtre jeune public.
Jean Frédéric Noa, auteur et poète contemporain va leur offrir deux œuvres sur mesure. A travers
ses textes, il a tenté de dévoiler l’humain et ses frontières intérieures dont les contes, les mythes
et les légendes sont les boussoles.
Inspirés par des univers aussi disparates que les travaux de Tadeusz Kantor, Ilka Schönbein , la
Compagnie royal de luxe , Peter brook ou encore de réalisateurs comme Miyazaki , la compagnie
veut défendre un théâtre éminemment visuel, où le corps et l’objet incarnent plus qu’ils ne
racontent, un théâtre onirique et accessible fait d’images mentales empruntées aux mythologies
contemporaines comme aux contes plus anciens, mêlant ainsi , douceur et cruauté .
Les deux créations de notre compagnie ont trouvé leur point de départ à travers le questionnement
à la fois simpliste et profondément métaphysique des enfants. Il s’agissait de la peur de l’obscurité et
du monde sommeil dans L’enfant qui ne fermait pas les yeux et de la question de l’identité et de la
naissance dans Moi…j’étais où quand j’existais pas ? .
A travers ses deux récits initiatiques, la compagnie a souhaité défendre une approche différente du
spectacle pour enfant où les tabous, les questions existentielles, la part obscure du monde affleurent
sans cesse, sous formes de questionnement, d’images mentales, comme le processus naturel de
l’être en devenir. Cette matière effrayante que sont les terreurs de l’enfance parvient par l’évocation
distanciée qu’offre la forme marionnettique, à se déployer frontalement mais sans violence, par le
biais d’une dramaturgie où la psychologie résulte plus d’une approche sensible et visuelle que par
un discours qui se voudrait didactique.
Il n’y a jamais de vérité dans les créations de la compagnie du Cri de l’escargot, il y a des chemins,
des sillages, la possibilité d’ouvrir sur le monde un regard décalé, souhaitant avant tout privilégier
l’évocation sur l’éducation, inviter l’enfant à laisser épanouir sa liberté, son imaginaire avec ce qu’il
contient de gracieux mais aussi parfois d’effrayant.
C’est dans le prolongement de ces expériences dans le théâtre jeune public, que la compagnie
souhaite élargir aujourd’hui ses créations en se tournant vers un public plus adulte, en recentrant
son travail autour du corps de l’acteur. La création de la pièce de l’auteur uruguayen Carlos Liscano,
Ma famille, si elle garde encore la tonalité du conte et un goût très marqué pour les questions de
l’enfance, incarne résolument cette volonté d’évolution au sein de la compagnie.
Les enjeux de cette nouvelle création seront principalement axés sur l’idée d’un théâtre plus visuel et
physique que psychologique, un théâtre où le corps et l’image exultent, où les nouveaux médias
aussi ont la part belle, un théâtre contenant les hybridations de son temps, en privilégiant une forme
qui favorisera les porosités entre plusieurs formes de spectacles vivants, telle que la danse
contemporaine, la performance mais aussi le cinéma et la vidéo.
La pièce de Carlos Liscano est un cri de douleur mais aussi un cri du cœur, un cri d’amour dans la
terreur, un nouveau cri pour l’escargot.
L’enfant qui ne fermait pas les yeux, création en 2008
Moi, j’étais où quand j’existais pas ? Création en 2009
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