Chapitre 1 : Sources et limites de la croissance économique

Chapitre 1 : Sources et limites de la croissance économique
Introduction : Rappel de 1ère
Pb : Comment analyser la croissance économique ?
Réponse à la question :
Analyse de la croissance économique par la demande, on parle alors de l’analyse de la
conjoncture économique
Il faut partir de l’équilibre entre les emplois et les ressources de biens et de services d’une
économie
Ressource en biens et de services : Origine des biens et des services qui circulent dans
l’économie. Il y a deux origines :
- PIB Production nationale
- Importation
Emplois de biens et de services : les différentes utilisations des biens et services disponibles dans
l’économie
Voici les types d’emplois :
- Consommation finale ou intermédiaire
- Exportation
- Investissement (FBCF) des entreprises, des ménages et des administrations publiques
- Variation des stocks Peut être négative = les stocks diminuent donc on prend dans la
production des années précédentes pour les emplois de l’année en cours. Si la variation
est positive cela signifie que les stocks augmentent donc que la production de l’année en
cours n’a pas été intégralement utilisée.
Pas de distinction entre les secteurs, mais on peut distinguer l’emploi des différents
secteurs institutionnels : par exemple la demande des ménages réunit la consommation
finale des ménages et la FBCF des ménages, la demande des entreprises réunit les
consommations intermédiaires des entreprises les variations de leur stock et leur FBCF.
FORMULE :
Production + Importation = Consommation intermédiaire + Consommation Finale +
FBCF +Variation des Stock + Exportation
= P CI = CF + FBCF + Variation des stocks + (Exportation Importation)
Comme P CI = Valeur ajouté = PIB
PIB = CF +FBCF + Variation des stocks + (Exportation Importation)
Cette équation permet de décomposer les différents types de demande qui sont à l’origine du PIB. En
effet la production répond à une demande.
Donc PIB = CF +FBCF + Variation des stocks + (Exportation Importation)
Balance commerciale
Les contributions de la croissance
On peut écrire l’égalité précédente sous forme de variation
PIB = CF + FBCF+ Stock + (Exportation Importation)
PIB = Croissance économique
La croissance économique dépend de la variation de différentes composantes de la
demande. On peut mesurer la contribution de chacune des composantes à la croissance
économique globale.
Voir sur décomposition de la croissance de 2009 sur le lien suivant :
http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=16&sous_theme=1&nivgeo=0&type=2
Lecture : En 2009 la variation de la consommation effective des ménages à contribué
positivement pour 0,6 point dans la variation du PIB qui a été de 2,6 %. La variation de la
FBCF des sociétés non financières a contribué négativement de 0,9 point.
La somme des contributions donne la variation du PIB
Analyser la croissance économique par l’offre S’intéresser aux facteurs de la
croissance mais de manière durable.
I) Les sources de la croissance économique
A) La combinaison de productive
Cours réalisé à partir du TD pages 44 et 45
En sciences économiques l’activité de production est formalisée mathématiquement par la fonction
de production. C’est une fonction mathématique, noté f, reliant la quantité produite (on dit aussi
output), noté Q et les différents facteurs de production (input), noté L pour le travail (labor en
anglais) et K pour le capital fixe. Donc
Q = f (L ;K) fonction de production a 2 variables
Q est la variable déterminée, L et K les variables déterminantes
Comment augmenter Q ? Il faut augmenter la quantité de facteur de production.
Dans quelle proportion les augmenter ? Quel sera le résultat sur la production ?
Cela pose la question du rendement : relation entre variation des quantités produites et variations
des facteurs nécessaires à la production. On distingue 2 types de rendement selon la proportion dans
laquelle augmentent les 2 facteurs :
- Rendement d’échelle : les 2 facteurs augmentent de manière proportionnelle, par
exemple on passe de L et K à 3L et 3K soit un triplement de la quantité de facteur utili.
Le rendement d’échelle peut être constant : on obtient 3Q, la production
augmente dans les mêmes proportions que la quantité de facteurs.
Le rendement d’échelle peut être croissant : on obtient 4Q, la production
augmente plus vite que la quantité de facteur.
Le rendement d’échelle peut être décroissant : on obtient 2Q, la production
augmente moins vite que la quantité de facteur.
- Rendement factoriel : la quantité de l’un des facteurs reste fixe alors que la quantité de
l’autre facteur augmente, par exemple on passe de L et K à L et 2K. Dans ce cas on obtient
en général un rendement croissant du facteur travail : par exemple 2Q
Il faut à ce stade introduire la notion de productivité :
De manière générale c’est le rapport entre une quantité produite et les moyens mis en œuvre pour
l’obtenir, autrement dit la quantité de facteur de production. Elle mesure donc l’efficacité des
facteurs et de leur combinaison.
p = P/F p pour productivité, P pour quantité produite, F pour quantité de facteur de production.
Quelle différence avec le rendement ?
La productivité est le rapport entre 2 quantités alors que le rendement est le rapport entre 2
variations.
La variation de la productivité que l’on nomme gain de productivité est donc un rendement
croissant
Δp = ΔP/ΔF pour que Δp soit > 0 c'est-à-dire pour que le rendement soit croissant il faut que ΔP > ΔF
On distingue différentes mesure de la productivité :
- Pour la productivité du travail :
Productivité horaire du travail = Production / heures de travail
Productivité par personne occupé = Production / Effectifs occupés
Productivité physique = Production en unité physique (tonne de blé, nombre de
voiture) / heures ou effectifs
Productivité apparente du travail = Valeur ajoutée / heures ou effectifs
- Pour la productivité du capital :
Productivité apparente du capital = VA/ Capital fixe
- Pour mesurer l’efficacité générale d’une économie il est difficile d’isoler la contribution de
chaque facteur car c’est leur combinaison qui est plus ou moins efficace. On calcule donc :
Productivité globale des facteurs = Production/Travail+Capital
Retour à la question : comment faire augmenter Q autrement dit comment obtenir de la croissance
économique ?
La croissance est dite extensive lorsqu’elle est obtenue surtout par des rendements constants c'est-
à-dire sans gains de productivité.
La croissance est dite intensive lorsqu’elle est obtenue surtout par des rendements croissants c'est-
à-dire avec des gains de productivi
On s’intéressera à la croissance intensive car c’est surtout elle qui permet d’augmenter le niveau de
vie d’une population. Elle permet en effet d’accroitre la quantité de richesse produite par personne.
2 sources de gain de productivité peuvent être distinguées :
L’augmentation de la quantité de capital par travailleur
Le progrès technique
- L’augmentation de la quantité de capital par travailleur :
On par de la fonction de production Q=f(L ;K)
Si on divise tous les membres par L on aura : Q/L=f(L/L ;K/L)
Autrement dit la productivité du travail (Q/L) est fonction (f) d’une constante (L/L=1) et de la
quantité de capital par unité de travail (K/L) que l’on nomme intensité capitalistique. Donc pour
obtenir les gains de productivité qui seront à l’origine d’une croissance intensive il faut augmenter la
quantité de capital par travailleur, c'est-à-dire l’intensité capitalistique. L’opération qui permet
d’accroitre la quantité de capital est l’investissement (FBCF en compta nat). Voilà pourquoi
l’investissement est à l’origine de la croissance économique.
Cependant cette source de la croissance est limité la loi des rendements décroissant. Lorsque l’on
fait augmenter la quantité de capital par travailleurs le gain de productivité obtenu est de plus en
plus faible jusqu’au moment ou il devient nul. L’accumulation de capital ne peut donc permettre
d’augmenter indéfiniment la production.
Comment surmonter cet obstacle à la croissance?
- Le progrès technique
Le progrès technique modifie la combinaison productive. La nouvelle combinaison est plus efficace
que la précédente. Il permet de dépasser la loi des rendements décroissants.
On passe par exemple de Q=f(L ;K) à 2Q=g(L ;K)
Investissement
Augmentation
de l’intensité
capitalistique
Gain de
productivité
du travail
Croissance
économique
Augmentation
du stock de
capital fixe
Le progrès technique est la seconde source des gains de productivité et donc de la croissance
économique
Cependant au-delà de la combinaison productive et de son efficacité d’autres facteurs jouent un rôle
essentiel dans la croissance à l’échelle d’une économie.
B) Les facteurs favorables à la croissance.
Pour étudier les facteurs, on va partir d’un document qui est assez controversé puisque c’est un
rapport du forum économique mondial de DAVOS. Chaque année, ce forum, qui est une fondation à
but non lucratif, rassemble des personnalités économiques importantes qui débattent sur les
problèmes économiques du moment. Il faut noter que le forum de DAVOS a été pris comme cible par
les altermondialistes pour critiquer le libéralisme.
Dans son rapport le forum analyse la compétitivité des différents pays du monde.
Rapport avec la croissance :
La compétitivité d’un pays mesure son efficacité économique c'est-à-dire sa capacité à générer de la
croissance et à attirer les investisseurs internationaux que sont par exemple les multinationales.
Les facteurs de la compétitivité sont proches de ceux de la croissance économique.
Pb : Quels sont les facteurs ?
Réponse à la question :
Il en existe une centaine (101). Voici quelques uns d’entre eux
- La qualité des Institutions : Notion importante dans l’économique et désigne un ensemble
de règle. La croissance économique dépend des institutions
Etude de la notion d’institution à partir du Document 5 page 33-34
Cout de transaction : ensemble des couts qu’impliquent toute transaction marchande au-delà du prix
d’achat ou de vente de biens et de services.
Dans les couts de transaction il y a :
- Frais de port / assurance
- Cout de la recherche et de l’information
- Cout de la rédaction
- Cout d’exécution des contrats
13) Les couts de transaction dans une communauté primitive sont faibles ou nuls car le cercle
d’individu est limité et il y a des liens sociaux étroits entre les individus.
14) Institution : Au sens économique ; Ensemble d’organes et des règles qui influencent l’activité
économique.
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