ii
- Hormis l’utilisation en mode IPM qui n’emploie pas les spectrographes, THEMIS n’est pas un
imageur au sens habituel du terme puisqu’il fonctionne par balayage spatial, contrairement à de
nombreux autres télescopes solaires optimisés pour l’imagerie classique.
Autres télescopes solaires possédant déjà un système de stabilisation d’image :
- Le réfracteur NSVST suédois de 1m (La Palma) qui a une optique adaptative (OA) complète, est un
imageur optimisé qui atteint 0.1’’ sur des champs réduits.
- La tour solaire allemande de 0.6 m (VTT, Ténérife), qui fonctionne en mode spectro-polarimétrie,
possède un tip-tilt espagnol.
- La tour Dunn (Sac Peak) de 0.76 m possède une OA, mais fonctionne en spectro-polarimétrie à fente
fixe, sans balayage spatial combiné à l’OA.
2. Programmes scientifiques de spectro-polarimétrie avec THEMIS et contraintes
pour un système de stabilisation d’image
- Les observations spectroscopiques :
Nécessitent de stabiliser l’image sur la fente.
Nécessitent de pouvoir positionner une structure choisie sur la fente.
- Les observations polarimétriques multi raies (MTR et DPSM) instantanées sur deux états de
polarisations donnés I+S et I-S, mais séquentielles pour S=V,Q,U (pour mesurer le vecteur champ
magnétique à plusieurs altitudes) :
Nécessitent de longs temps de pose (0.3 s à 10 s), grands devant le temps de cohérence de la
turbulence atmosphérique.
Nécessitent de stabiliser longtemps l’image sur la fente.
- Les cartes des champs magnétiques solaires à grand champ (champ de 2’ x 2’ à 4’ x 4’, par exemple
taches solaires, régions actives, éruptions, relations soleil-terre) avec observabilité des petites
polarités parasites (par exemple magnéto-convection de surface, émergence de flux, chauffage
coronal) :
Nécessitent une bonne résolution spatiale (0.5’’ ou mieux).
Nécessitent une correction homogène sur des grands champs.
Nécessitent de pouvoir faire des balayages spatiaux par pas constants sur le soleil.
- L’accumulation temporelle de plusieurs spectres sur une fente de position fixe pour augmenter la
sensibilité polarimétrique sur des cibles de champ magnétique faible (par exemple 2nd spectre solaire
et protubérances au limbe, soleil-calme sur le disque).
Nécessite de maintenir la position du limbe fixe par rapport à la fente.
- Le calcul des dérivées spatiales horizontales du champ magnétique pour en déduire l’évolution des
courants électriques verticaux dans l’atmosphère solaire (J=rot(B)), paramètre essentiel à la
compréhension des éruptions solaires :
Nécessite un balayage spatial par pas rigoureusement constants sur le soleil et une
résolution homogène.
- L’estimation des champs magnétiques coronaux repose aujourd’hui sur l’extrapolation des champs
en altitude au moyen de méthodes MHD basées sur des conditions aux limites mesurées sur la