LES HÉROS JOSSE DE PAUW DOMINIQUE PAUWELS 1 LES HÉROS Il fallait que je la suive, je le sais. Il fallait que je saute à l’eau. Mais je ne sais pas nager. Comment fait-on ça, sortir quelqu’un de l’eau ? Quand on ne sait pas nager ? Je la voyais se débattre, mordre, happer l’air… Je happais l’air moi aussi… Je me débattais aussi… Je me suis mordu les lèvres jusqu’au sang. Mais je ne sais pas nager. Personne ne me l’a appris. (fragment de Les Héros) 2 LES HÉROS CRÉDITS MISE EN SCÈNE, TEXTE, AVEC Josse De Pauw COMPOSITION & INSTALLATION Dominique Pauwels LIVE REMIX Brecht Beuselinck LUMIERE & DECOR Eric Soyer COSTUMES Greta Goiris RECHERCHE Sophie De Schaepdrijver MUSIQUE (ENREGISTREMENT) SPECTRA; Pieter Jansen (violon), Liesbet Jansen (violon), Bram Bossier (violon alto), Vincent Hepp (violon alto), Peter Devos (violoncelle) PROGRAMMATION & PIANO (ENREGISTREMENT) Dominique Pauwels CHANT (ENREGISTREMENT) Maria Portela Larisch VOIX FILLE (ENREGISTREMENT) Cecile Verwee ASSISTANTE COSTUMES Claudine Grinwis Plaat Stultjes DESSIN & PRODUCTION BUG Logos Foundation COORDINATION TECHNIQUE Brecht Beuselinck TECHNIQUE Jannes Dierynck, Brecht Beuselinck DELEGUEE DE PRODUCTION Kristel Deweerdt PRESSE & COMMUNICATION Magalie Lagae, Inge Jooris, Lien De Trogh DIFFUSION Frans Brood Productions PHOTO Kurt Van der Elst VIDEO Pascal Poissonnier, Jan Bosteels TRADUCTION Monique Nagielkopf PRODUCTION LOD muziektheater and KVS COPRODUCTION Le Manège Maubeuge, La Rose des Vents Villeneuve d’Ascq, Théâtre de Namur MERCI A Bart Maris, Wim Piqueur, David Messeman, DADA Studios 3 LES QUESTIONS À JOSSE DE PAUW SUR HÉROS SIX LES HÉROS Imaginez que vous marchez le long d’un canal et voyez un homme dans l’eau qui gigote, se débat et va se noyer. Que faites-vous ? Vous jetez-vous à l’eau ? Josse De Pauw ose douter et espère ne jamais devoir vivre cette situation. Un monologue accompagné de musique de Dominique Pauwels qui tente de saisir ce moment précis. Six questions à Josse De Pauw à propos du spectacle De Helden. En fait, c’est quoi un héros ? De Pauw: « Pour ce spectacle, nous prenons pour point de départ “le sacrifice”. Quelqu’un risque ou donne sa vie pour une cause commune. Il ou elle n’est donc pas une victime, mais se sacrifie. Mais si quelqu’un n’est pas en mesure d’être héroïque ? Alors quoi ? Un enfant tombe dans le canal et le passant n’ose pas sauter parce qu’il ne sait pas nager… » Un héros ne doit-il pas posséder des caractéristiques spécifiques ? De Pauw: « Je n’en ai vraiment aucune idée. Schopenhauer a un jour défini le héros comme quelqu’un qui, dans des circonstances dramatiques, prend soudain conscience que tout est une et la même vie. Notre unicité, notre singularité ne serait qu’une conséquence de la manière dont nous percevons les formes dans l’univers spatial et temporel. La réalité serait que nous sommes un avec toute vie. » Qui sont-ils, les héros contemporains ? De Pauw: « Le monde est devenu beaucoup plus compliqué. Nous avons entre-temps pris conscience que le héros d’une communauté n’est pas nécessairement un héros pour une autre communauté. Peut-être les héros sont-ils d’une autre époque ? Une époque où les communautés délimitaient leur territoire et célébraient leurs normes et valeurs à l’intérieur de ces frontières. Les frontières se sont estompées, les normes et valeurs sont remises en question. Nous vivons des temps incertains. » Notre époque manque-t-elle de héros ou désignons-nous justement trop vite quelqu’un comme héros ? De Pauw: « Nous sommes en effet très prodigues. Héros des jeunes, héros du rock, héros sportifs… Ce n’est que du langage promotionnel, passez-moi l’expression. Peut-être que cela caractérise notre confusion. De l’une ou l’autre manière, j’ai le sentiment qu’on se porterait mieux si on pouvait s’en passer. » Vous vous faites assister par l’historienne Sophie De Schaepdrijver. De Pauw: « Elle est spécialisée dans la Grande Guerre, la dernière guerre durant laquelle de véritables combats d’homme à homme ont été menés. Elle m’a instruit au sujet de l’héroïsme. Quand je crée des spectacles, j’aime avoir une caisse de résonance. Cette fois, j’ai demandé à Sophie De Schaepdrijver de m’accompagner tout au long de ce voyage. Je suis content qu’elle ait accepté. C’est une manière de pouvoir penser et écrire plus librement, Sophie est mon ancre (dans l’histoire) : je peux dériver aussi loin que je le veux, je peux toujours revenir. » Quelle phrase déjà couchée sur le papier pourrait illustrer le spectacle de façon pertinente ? De Pauw: « Mais je ne sais pas nager. Personne ne me l’a appris. » - Interview par Kris Kuppens 4 LES JOSSE DE PAUW SUR LA TRILOGIE HÉROS LES HÉROS, L’HUMANITÉ ET LES AVEUGLES Josse De Pauw va collaborer avec trois « anciens » de l’écurie de compositeurs de LOD. « Pour le moment, j’’intitule ce projet Trilogie/Triphonie. Les Héros, L’Humanité et Les Aveugles. En effet, dans cet ordre-là… » Il crée Les Héros avec Dominique Pauwels et l’historienne Sophie De Schaepdrijver, et l’Humanité avec Kris Defoort et Claron McFadden, ainsi que l’auteur Arnon Grunberg qui sera – littéralement – au banc des accusés. Pour Les Aveugles de Maeterlinck, il travaillera avec son compagnon de route habituel Jan Kuijken, qui écrira une composition pour les voix du Collegium Vocale. LES HÉROS « Pour Les Héros, c’est moi qui écris le texte ; j’attends de Sophie De Schaepdrijver qu’elle l’alimente. Je veux discuter avec elle de ce qu’est exactement l’héroïsme ou de ce qu’il peut être. J’en ai eu l’idée lorsque j’ai entendu Bruno De Wever dire en interview : “Nous tous, nous ne voulons plus la guerre, et cette Grande Guerre le symbolise à présent, mais il ne faut pas oublier que pendant ce conflit il y avait aussi des gens qui se battaient par conviction, par idéalisme. Afin de préserver les valeurs qui étaient les leurs, ils sont allés très loin, jusqu’à l’ultime sacrifice, celui de leur vie.” Dans quelle mesure y sommes-nous encore prêts aujourd’hui ? Je veux en parler avec Sophie et composer un monologue à partir de ces échanges. J’ai demandé à Dominique de prendre comme points de départ des voix et des sonorités concrètes, des voix et des sons présents dans la tête de celui qui parle. Les voix de héros tombés, peut-être, d’anti-héros, de prétendus héros, de héros malgré eux… Et des sons liés à des souvenirs : la pluie, les sifflements d’un merle, une comptine, un coup de feu, un bruit de verre brisé… Avec Brecht Beuselinck comme bruiteur à mes côtés sur scène. Je veux un contact direct avec les sons, avec la musique. Je veux qu’on puisse construire le spectacle ensemble, chaque soir à nouveau. Tout ne doit pas être figé dans une partition. Je veux élargir l’héroïsme du point de vue conceptuel, l’aborder pleinement. Il ne doit pas s’agir uniquement de la guerre. Il arrive que des gens se jettent à l’eau pour sauver quelqu’un qui se noie. Certains suicides pourraient aussi être vus comme héroïques, certainement dans l’esprit du suicidé : “Je m’éclipse, je fais en sorte de ne pas causer encore plus de tort aux autres.” J’ai beaucoup appris de Ian Buruma à propos de l’héroïsme au Japon. Le samouraï qui combattait pour défendre le groupe était censé, quand l’effort était terminé, enfiler sa tenue blanche, nettoyer son épée au saké et disparaître. “Comme une pierre qui s’enfonce dans le lac, jusqu’à ce que la dernière ride sur l’eau ait disparu”, est-il écrit quelque part. Parce qu’en fait, la collectivité ne supporte pas les exceptions. Le héros doit également pouvoir faire ce sacrifice, consistant à s’effacer. Cela aussi peut être de l’héroïsme : le héros qui cesse d’en être un, qui se débarrasse de son statut de héros. » Première 15 février 2017 KVS BOX Bruxelles ... 5 LES HÉROS ... L’HUMANITÉ « La base de L'Humanité est un texte d’Arnon Grunberg. Mark Schaevers adaptera son pamphlet De mensheid zij geprezen (L’humanité soit louée), écrit comme pendant à L’éloge de la folie d’Érasme. Grunberg sera également présent en scène en tant qu’accusé. Arnon a rédigé De mensheid zij geprezen comme une défense de l’humanité vilipendée ; il y exprime en gros cette idée : « Oui, ce sont des salauds et des porcs et des lâches, mais ils n’y peuvent rien. Ils sont ainsi faits. » Le problème est qu’en tant qu’êtres humains, nous ne voulons pas d’une telle apologie, donc je dénonce l’auteur parce qu’il écrit de cette manière sur l’humanité. J’interprète son texte, mais en l’accusant de l’avoir écrit ; l’auteur pourra se défendre, comme il l’a déjà fait si souvent : “À mon avis, nous sommes tous des vers, mais moi aussi j’en suis un. Ce n’est pas si grave. Il est agréable de nous regarder, de nous observer, d’écrire sur nous.” Je l’accuse et, chaque soir, il a le droit de parler librement. Claron McFadden interprète une troisième voix dans tout cela. Soprano de formation classique, elle a aussi le blues et la soul dans la peau. Je veux examiner s’il serait possible de traiter le texte de Mark Schaevers / Arnon Grunberg comme je me sers du texte dans, par exemple, An Old Monk. En compagnie de Claron, je veux étudier comment ce texte peut être croisé avec le chant. Kris Defoort sera dans les parages pour chercher avec Claron les solutions aux problèmes que cela pourrait poser. Du point de vue thématique aussi, je pense qu’elle est une bonne troisième voix. Le blues rauque se frotte avantageusement à cette autre facette qu’elle personnifie, l’anoblissement de la voix, la soprano pure en tant qu’évocation par excellence de la « culture élevée » de l’Occident… Cela pourrait bien produire une tension utile. Il sera tout à fait acceptable que L'Humanité devienne un spectacle inconfortable. Arnon possède ce talent, il déboussole fréquemment les gens. Dans ses romans, l’être humain n’est jamais vraiment présenté sous son meilleur jour, même si lui, il ne le ressent pas comme ça. “À mesure que je vieillis”, m’a-t-il dit récemment, “je suis de plus en plus persuadé de ceci : j’aime réellement les humains, tels qu’ils sont. Y compris la merde. Je ne vais pas faire d’histoires là-dessus. Je ne vais pas nous présenter sous un jour plus noble. Et pour moi-même, c’est tout à fait vivable.” Voilà pourquoi j’aime lire Grunberg. Parce que cela me perturbe aussi moralement. Parce qu’il m’alarme. Il a écrit Onze Oom (Notre Oncle) après être parti en Afghanistan en tant que journaliste intégré. Il est capable de faire preuve d’empathie envers les différents camps, ce que je trouve remarquable. Il ne voit pas les choses à partir d’une seule et unique conviction. Il tente de suivre aussi loin que possible le raisonnement de chacun, de les comprendre. C’est ce qui rend tout cela tellement troublant, car on n’a pas de “héros” bien défini, pas de “bien” ni de “mal”. On arrive rapidement dans un no man’s land moral, une zone intermédiaire troublante. Bien entendu, je veux que ce spectacle soit justement un plaidoyer pour ce genre d’écriture. Je remarque combien la tendance à l’autocensure est présente chez les artistes. On s’effarouche effectivement plus vite. On veut être du bon côté. Les “Beaux Arts” sont de retour. Je pense que les auteurs de la trempe de Grunberg sont nécessaires pour faire vaciller ce moralisme, comme le fait aussi Houellebecq. La différence étant qu’Arnon est un personnage très attachant – du moins de prime abord. C’est un homme théâtral. » Première 1 juin 2017 Minardschouwburg Gand. ... 6 LES HÉROS ... LES AVEUGLES « Les Aveugles, c’est Maeterlinck. Avec Jan Kuijken ; nous avons déjà parcouru du chemin ensemble. Cette fois-ci, Jan compose pour des voix. Les aveugles seront interprétés par des chanteurs et chanteuses du Collegium Vocale. Nous travaillons avec une traduction allemande du texte de Maeterlinck. C’est une langue puissante quand elle est chantée, une langue qui respire l’histoire et la culture. De plus, l’allemand est ancré dans notre mémoire comme la langue de l’occupation, de la barbarie inquiétante sous le vernis d’une haute civilisation. C’est la même tension que j’avais recherchée dans Ruhe, avec les lieder de Schubert. Les Aveugles, c’est une histoire de suiveurs qui sont désorientés dès que leur guide disparaît. Même s’ils se trouvent dans un petit territoire où ils font tout le temps la même promenade, où ils ne cessent de tourner en rond, quand celui qui les dirige n’est plus là, ils n’osent plus aller dans aucune direction. Je pense que Les Aveugles parle d’aujourd’hui, de l’époque à laquelle nous vivons. Je veux remettre en question la docilité actuelle, la soumission, la passivité. En même temps, je veux célébrer pleinement le symbolisme de Maeterlinck. Nous envisageons un spectacle sur site. J’aimerais présenter Les Aveugles dans un bosquet en Flandre-Occidentale. On en voit beaucoup, disséminés dans le paysage ; ils ont souvent poussé dans des trous d’obus datant de la guerre, dans le sang de l’époque. J’aimerais y installer une tribune en demi-cercle et placer les aveugles – les chanteurs – dans le bosquet. Je veux aussi, en collaboration avec Tom Jansen, écrire un texte destiné au Moine – c’est ainsi que je l’appelle. Dans la version originale, le prêtre qui accompagne les aveugles est mort, assis au milieu du groupe. Je veux qu’il soit vivant. J’envisage un spectacle qui commence par la musique, pendant que les chanteurs « aveugles » apparaissent entre les arbres frêles du bosquet, avec le Moine parmi eux, une chorégraphie lente, la lumière de la fin du jour… Puis le Moine qui se détache du groupe et vient droit vers le public, se met pour ainsi dire à serrer des mains et à parler aux spectateurs, tan-dis que dans le bosquet, on chante en allemand. Le Moine dit au public ce qui est chanté, il le traduit, l’interroge, l’interprète. Nous ferons peut-être accompagner les voix par Jan Kuijken au violoncelle… il est encore trop tôt pour tout cela. Dans mon esprit, les trois projets forment un tout parce qu’ils livrent tous les trois un commentaire sur notre époque. Trilogie / Triphonie : Les Héros, L’Humanité, Les Aveugles. Même si je dois dire que j’ai de plus en plus souvent l’impression que ça bascule. Je vois des signes porteurs d’espoir selon lesquels la docilité est réellement et toujours plus largement remise en question. Les initiatives citoyennes que nous voyons apparaître font chaud au cœur. Cela me fait plaisir, même si ça peut sembler naïf. Le pouvoir et le contrepoids. La troisième partie ne doit donc pas seulement prendre un ton dénonciateur, mais elle doit aussi avoir aussi une teneur engageante, encourageante. Elle doit être un appel à n’en faire qu’à sa tête. » Première en 2018. - Interview par Wannes Gyselinck 7 LES HÉROS BIOGRAPHIES © Danny Willems | JOSSE DE PAUW | Le comédien, auteur et metteur en scène Josse De Pauw (né en 1952) a fait ses débuts en 1976 avec Radeis International, une troupe de théâtre très appréciée qui se produisait jusque 1984 dans toute l’Europe et sur d’autres continents, de Vancouver à Los Angeles, de Caracas à Hong-Kong. À partir de 1985, en tant que créateur indépendant, De Pauw a collaboré avec des comédiens, metteurs en scène, musiciens, compositeurs, auteurs et plasticiens tels que Tom Jansen, Dirk Roofthooft, Luk Perceval, Guy Cassiers, Jan Decorte, Jürgen Gosh, Jan Ritsema, Jan Lauwers, Manu Riche, Peter Vermeersch et FES, Claire Chevallier, George van Dam, Jan Kuijken, Eric Thielemans, Rudy Trouvé, Roland Van Campenhout, Collegium Vocale, I Solisti del Vento, Corrie van Binsbergen, David Van Reybrouck, Mark Schaevers, Jeroen Brouwers, Koenraad Tinel, Gorik Lindemans, Benoît van Innis, David Claerbout, Michaël Borremans, Herman Sorgeloos et d’autres encore. Après son premier grand rôle au cinéma en 1989, il a participé à plus de cinquante films belges et étrangers. Il en a réalisé deux, Vinaya et Übung. Parmi les réalisateurs avec lesquels il a travaillé figurent Dominique Deruddere, Marc Didden, Guido Hendrickx, Eric Pauwels, Jos Stelling, Franz Weisz, Orlow Seunke et MarcHenri Wajnberg. Outre des textes dramatiques, il écrit des nouvelles, réflexions, notes et récits de voyage. Ses textes ont été réunis dans deux ouvrages, Werk et Nog (Éditions Houtekiet). Il a adapté à la scène Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad et Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry pour Guy Cassiers et Disgrâce de J.M. Coetzee pour Luk Perceval. Mais il est avant tout l’auteur, l’interprète et le créateur de pièces de théâtre acclamées comme Weg, Larf, Übung, die Siel van die Mier (L’Âme des termites), Ruhe, Strange News, Liefde/zijn handen, Een Nieuw Requiem, De Versie Claus, Over de bergen, De Gehangenen (Les Pendus), Boot & Berg (Nef & Mont) et An Old Monk, HUIS et De Sleutel. ... 8 LES HÉROS ... © Kurt Van der Elst | DOMINIQUE PAUWELS | étudie au Conservatoire de Gand, au Sweelinck Conservatorium d’Amsterdam et à l’IRCAM de Paris. En 1991, il obtient son diplôme de fin de cycle en composition musicale et cinématographique au Berklee College of Music de Boston, dans le Massachusetts. Ensuite, il s’intéresse de plus en plus aux technologies informatiques et aux logiciels de composition. Depuis 1991, Dominique Pauwels compose régulièrement pour la télévision, notamment pour les émissions flamandes Het Eiland, De Parelvissers, De slimste mens ou De Ronde. Il enregistre aussi une série de disques (notamment avec Chris Whitley, New York) et se voit fréquemment confier différents projets de composition pour le théâtre (musical), le cinéma et la publicité. Il est notamment l’auteur de la musique de Lifestyle (1998, Victoria), Pas tous les Marocains sont des voleurs (2001, Arne Sierens), No Comment (2003, Needcompany, Jan Lauwers), et DeadDogsDon’tDance/DjamesDjoyceDeaD (2003, Jan Lauwers & Ballett Frankfurt). Pour le Quatuor Diotima, il écrit son premier quatuor à cordes (2004) et en 2006, il collabore à la musique de Looking for Alfred, un court métrage de Johan Grimonprez, lauréat de l’European Media Award. Depuis 2004, Dominique Pauwels est compositeur en résidence à LOD. Il collabore étroitement avec la chorégraphe et danseuse Karine Ponties et le metteur en scène Guy Cassiers, avec qui il crée Onegin, Wolfskers/Belladone, Sang et Roses et MCBTH. Avec Inne Goris, il a créé MUUR (2010), l’installation musicale Rêveries (LOD & Manchester International Festival, 2011), la production pour familles Papa, Maman, Moi et Nous (2011) et l’installation vidéo théâtrale Hautes Herbes (2012). Ensemble avec Fabrice Murgia, il a créé Ghost Road (2012), la première partie d’un trilogie. La première de la deuxième partie, Children of Nowhere (Ghost Road 2) avait lieu en janvier 2015. L'opera L'Autre Hiver avec Denis Marleau et Stéphanie Jasmin a tourné depuis mai 2015. En 2016 il travaillait de nouveau avec Inne Goris sur Zonder Bloed, basé sur le roman de Alessandro Baricco. 9 LES HÉROS À PROPOS DE... | KVS | KVS est le théâtre de ville Bruxellois. Un lieu de rencontre au carrefour de multiples routes et mondes. Une scène de théâtre, de danse et de musique, où se produisent des classiques du genre, non sans le remettre en question, et de nouvelles voix qui repoussent les limites. À PROPOS DE NOUS | LOD muziektheater | est une maison de production gantoise pour l’opéra et le théâtre musical, un véritable foyer créatif pour les artistes. LOD s’engage à tracer des trajets à long terme avec les compositeurs Kris Defoort, Daan Janssens, Jan Kuijken, Vasco Mendonça, Dominique Pauwels et Thomas Smetryns, ainsi qu’avec les metteurs en scène Josse De Pauw et Inne Goris. Nos portes sont également ouvertes à ceux qui croisent notre chemin artistique, peut-être par surprise, mais jamais par hasard : Patrick Corillon, Pieter De Buysser, Denis Marleau, Fabrice Murgia, François Sarhan. Notre maison veut offrir à tous ces artistes une plateforme commune et les moyens de faire aboutir leurs idées. Depuis 25 ans déjà, nous créons des productions qui finissent souvent par donner le ton dans le paysage actuel de l’opéra et du théâtre musical. The Woman who Walked into Doors et House of the Sleeping Beauties (Kris Defoort, Guy Cassiers), L’Âme des termites et Les Pendus (Josse De Pauw & Jan Kuijken), Mur (Inne Goris, Dominique Pauwels), Ghost Road (Dominique Pauwels, Fabrice Murgia), The House Taken Over (Katie Mitchell, Vasco Mendonça) et An Old Monk (Josse De Pauw, Kris Defoort) ne sont que quelques spectacles incarnant notre approche très large. Il est impossible de coller une étiquette sur les résultats de ces collaborations artistiques, qui restent gravés dans l’esprit. LOD dirige résolument le regard vers ce qui est encore à venir, entre autres à travers notre engagement en faveur des jeunes talents. Par le biais du Réseau européen des Académies lyriques (enoa), nous contribuons à l’avenir du théâtre musical ; l’enoa garantit la qualité des ateliers proposés aux jeunes artistes et ouvre la possibilité d’échanges durables entre les théâtres lyriques de différents pays. C’est à Gand que tout a commencé il y a 25 ans, par « Lunch Op Donderdag (« Déjeuner du jeudi »), par une grande passion du théâtre musical. Les collaborations internationales sont depuis toujours l’un des piliers de nos activités. LOD muziektheater est une maison de production internationale et un foyer de créativité, le regard ouvert sur le monde, proposant des spectacles « Ghent Made ». 10 LES HÉROS CONTACT | Frans Brood Productions | Gie Baguet [email protected] Tine Scharlaken [email protected] +32 9 234 12 12 www.fransbrood.com | Rodrigo Albea | Distribution & rélations externes [email protected] +32 477 75 54 31 | Magalie Lagae | Presse & communication [email protected] + 32 476 82 54 49 | LOD muziektheater | Bijlokekaai 3 B-9000, Gent +32 9 266 11 33 [email protected] www.LOD.be 11