ÉDitoRial
RAPPORT DE LA RECHERCHE 2014 3
De mêmes chances de guérison en toute région de l’Hexagone et un accès accéléré aux
innovations les plus à même de faire progresser la prise en charge de la maladie. Ces
quelques mots synthétisent les objectifs du 3e Plan Cancer (2014-2019), lancé
au début de l’année 2014. Si ces objectifs s’imposent comme une évidence à tous les
ligueurs, ils impliquent également un effort de recherche conséquent tant dans le domaine
de la recherche fondamentale que dans ceux de la recherche translationnelle et de la
recherche clinique. Certains parmi les donateurs et les bénévoles s’interrogent parfois sur
le rôle que joue la Ligue dans l’environnement de la recherche en cancérologie française.
Quelques chiffres permettent d’appréhender ce rôle, ou plutôt, cette mission. Le budget
total du soutien à la recherche de la Ligue s’est élevé à presque 38 millions d’euros en
2014; un montant qui équivaut à 23 % des 164 millions de fonds annuellement alloués par
les organismes institutionnels et caritatifs à la recherche en cancérologie en France pour
les subventions de projets et les crédits d’infrastructures ou d’équipements(1). En d’autres
termes, une
.
Cet engagement ne se cantonne pas uniquement au financement de projets et d’équipes
de recherche. La Ligue est également acteur de recherche avec le programme «Cartes
d’Identité des Tumeurs®» (CIT). A ce titre, si l’investissement dans un programme de
génomique des cancers pouvait être considéré il y a douze ans comme une prise de
risque, il s’impose aujourd’hui comme une évidence. En effet, la génomique des cancers et
ses applications conditionnent désormais une grande partie de l’évolution des thérapies
anticancéreuses. Comme en attestent, encore une fois cette année, les résultats de
valeur internationale obtenus dans le cadre de CIT (cancers colorectaux, certains cancers
du poumon ou encore cancers de la vessie), l’investissement consenti par les Comités
départementaux depuis le lancement du programme se révèle aujourd’hui payant.
Dans d’autres domaines, le soutien que la Ligue alloue à la recherche évolue. Il a ainsi été
décidé qu’à partir de 2015, le programme «Adolescents et Cancer», précurseur lors de son
lancement en 2003, s’ouvrirait à la recherche sur les cancers pédiatriques. Il contribuera
ainsi au développement de l’oncopédiatrie, une thématique érigée au rang de priorité
nationale dans le 3e plan cancer.
Vous l’aurez compris à la lecture de ces quelques lignes, la recherche française en
cancérologie ne peut se passer d’un acteur aussi engagé que la Ligue. En effet, moteur
essentiel de la lutte contre le cancer, la recherche en cancérologie ne peut supporter
le moindre relâchement, le moindre désengagement. Une dernière preuve pour s’en
convaincre? Les progrès thérapeutiques remarquables obtenus aux cours des deux
dernières années grâce à l’immunothérapie. Les avancées dans ce domaine, très
largement commentées dans les médias, ne sont pas le fruit d’une découverte «fortuite»;
elles résultent de l’accumulation et du croisement de données acquises sur plusieurs
décennies par des chercheurs dont l’engagement intellectuel et l’opiniâtreté ont fini par
payer… au bénéfice des malades.
UnE qUEStion D’EngagEmEnt
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