ABREGE D’HEPATO-GASTRO-ETROLOGIE- 2ème édition - Partie « Connaissances » - Octobre 2012 
© par la CDU-HGE - Editions Elsevier-Masson 
 
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B- Conduite à tenir en cas d’hépatite aiguë 
 
1. Mesures générales à la phase aiguë 
 
Il n’y a pas de traitement spécifique. 
 
Il est fondamental de contre-indiquer tout médicament hépato-toxique ou 
neuro-sédatif (paracétamol, sédatif, antivomitifs, neuroleptiques, etc.) qui 
peuvent aggraver l’hépatite aiguë et favoriser l’apparition d’une forme 
fulminante. 
 
Des mesures d’hygiène doivent être conseillées pour éviter la contamination 
de l’entourage en cas d’hépatite A ou E. 
 
Une enquête doit être effectuée pour déterminer la source de 
contamination. 
 
Il faut effectuer une enquête familiale. 
 
Dans le cas de l’hépatite B, il faut débuter sans attendre, une 
immunoprophylaxie pour le sujet contaminé. 
 
2. Recherche de signes de gravité 
 
La mesure du taux de prothrombine doit être systématique et répétée à la 
phase aiguë (deux fois par semaine) ; s’il est inférieur à 50 %, il s’agit d’une 
hépatite sévère et le patient doit être adressé à un centre d’hépato-gastro-
entérologie. 
 
En cas d’encéphalopathie (troubles du sommeil, somnolence, astérixis), il 
s’agit d’une hépatite fulminante, le patient doit être hospitalisé d’urgence 
dans un service spécialisé à proximité d’un centre de transplantation 
hépatique. 
 
 
II. Virus de l’hépatite A (VHA) 
 
A- Caractéristiques virologiques 
 
Le virus de l’hépatite A (VHA) est un virus à ARN de 27 nm, sans enveloppe, 
appartenant au genre des Hépatovirus. 
Son génome est un ARN simple brin de polarité positive de 7 500 nucléotides, qui 
possède un cadre de lecture ouvert codant pour une protéine de 2 227 acides 
aminés, qui est clivée en plusieurs protéines structurales (capside) et non 
structurales.