La recherche à base de cellules souches pour les maladies sanguines emprunte diverses avenues. En ce qui
concerne la greffe de cellules souches hématopoïétiques, les efforts en matière de recherche préclinique se sont
traduits avec succès en traitements cliniques pour venir en aide aux patients atteints de troubles sanguins, et de
nouvelles méthodes pour contrôler les effets secondaires sont sans cesse mises au point. Les essais cliniques qui
comparent d’autres sources de cellules souches hématopoïétiques et qui évaluent d’autres types de cellules
souches sont aussi en cours, tout comme la recherche fondamentale ciblant les cellules souches du cancer.
Quels sont les travaux de recherche en cours?
Le chemin menant à la découverte d’un traitement à base de cellules souches pour guérir les troubles sanguins est
parsemé d’embuches, et il faudra du temps pour y arriver. Mais la grande masse d’information qui est produite dans
les laboratoires du monde entier est colligée pour faciliter la transition entre la recherche fondamentale et les essais
cliniques. Les résultats sont prometteurs et, avec le temps, pourraient mener à de nouveaux traitements à base de
cellules souches qui puissent non seulement guérir les troubles sanguins, mais aussi cibler les réapparitions de la
maladie.
L’état de la recherche actuelle sur les cellules souches de moelle osseuse
Au cours des 40 dernières années, les greffes de cellules souches hématopoïétiques à partir de la moelle osseuse
ont été les plus utilisées de tous les traitements à base de cellules souches. Les greffes peuvent être autologues
(du patient) ou allogéniques (d’un donneur). Les greffes autologues contournent le problème du rejet de la greffe,
mais pour des motifs comprenant l’âge, la mauvaise santé ou les troubles de la moelle osseuse, les patients ne
sont pas tous des candidats. Les plus importants obstacles à l’utilisation à plus grande échelle des greffes
allogéniques sont la disponibilité de donneurs appropriés et le besoin de veiller à la compatibilité au receveur de la
greffe du donneur, et ce, aussi précisément que possible.
La greffe de cellules souches hématopoïétiques est un traitement agressif et, malgré son succès par rapport au
traitement de plusieurs troubles sanguins, plus de 50 % des patients ne sont toujours pas guéris de leur maladie.
En plus des complications liées aux infections et le problème de la maladie de la greffe contre l’hôte, où les
lymphocytes T de la greffe allogénique s’attaquent aux tissus du receveur, certains chercheurs ont émis l’hypothèse
selon laquelle une faible population de cellules souches du cancer pourrait être la raison pour laquelle des réussites
initiales de traitements se terminent en rechute.
En plus d’examiner les cellules souches du cancer, les scientifiques explorent aussi des façons d’utiliser la thérapie
génique pour venir en aide aux personnes ayant des troubles liés aux cellules souches hématopoïétiques. La
thérapie génique a été utilisée avec un certain succès pour traiter les déficiences immunologiques comme la SCID,
mais il reste encore un long chemin à parcourir avant qu’elle devienne la norme de diligence pour traiter tous les
différents troubles sanguins. Les scientifiques s’efforcent d’abord de perfectionner le processus dans les modèles
animaux atteints de maladies sanguines. Ils tentent d’établir les conditions pour cultiver les cellules souches