histoire ancienne

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Licence 3 Histoire 2008-2009 – semestre 2 – Programme allégé
Période : Ancienne
Intitulé : Espaces grecs (enseignement commun avec la 03)
Programme allégé : 4 questions chronologiques
Enseignant : Cécilia D’ERCOLE
INFORMATIONS pour l’UE « Espaces grecs » (UFR 09) et « Méditerranée grecque »
(UFR 03)
La modification des modalités d’examens tient compte des critères adoptés par l’AG de l’UFR d’histoire
(UFR 09) du 27 mars 2009, reconduite par l’AG du 6 avril, et par le conseil d’Histoire de l’Art et
Archéologie (UFR 03) du 7 avril 2009, qui convergent largement. Ces décisions s’intègrent dans le cadre
de la grève reconductible jusqu’à réponse à nos revendications.
1. L’examen portera sur un preuve écrite et sur une preuve orale, qui auront lieu pendant la
session d’examen, à une date qui n’est pas précisée à l’heure actuelle. Le contrôle continu est
suspendu.
2 : L’épreuve écrite, sous forme de quatre questions (chronologie, définition, synthèses thématiques) ,
portera sur un programme réduit en conséquence de la mobilisation en cours, aux sujets suivants :
- A) La représentation de l’espace en Grèce archaïque : d’Homère aux philosophes ioniens de la
seconde moitié du VIe siècle av.J.-C.
- B) Corinthe archaïque et classique
- C) Les fondations coloniales de Corinthe dans la mer Ionienne et en Illyrie ; Corcyre,
Epidamne, Apollonia.
3- L’épreuve orale portera sur des textes concernant les questions traitées à l’écrit. Ces textes se
trouvent dans le fascicule distribué aux étudiants au début du semestre ; l’interrogation se fera par
tirage au sort:
a) Strabon, Géographie VIII ; 6 ; 20 « Description et histoire de Corinthe » (p.6-8 du
fascicule)
b) Strabon, GéographieVI, 2, 4 ; deux extraits concernant « Les Eubéens à Corcyre » et
« Fondations parallèles : Corcyre et Syracuse » (p.10 du fascicule)
c) Thucydide, La guerre du Peloponnèse, I, 13, extraits, « Epidamne » (p.11-12 du
fascicule) ; Strabon, Géographie, VII, 5-8 ; « Epidamne et Apollonia » (p.12 du fascicule)
- 4- En raison des 1er et 8 mai fériés, je vous invite à une rencontre pédagogique le lundi 27 avril de 14
à 16 heures à l’Institut d’Art et Archéologie, 3, rue Michelet, salle 326 ; d’autres rendez-vous
pédadogiques pourront être fixés à ce moment.
5- 3 fiches de contenus et 1 fiche d’objectifs concernant les sujets des épreuves écrite et orale vous
seront adressées pour vous aider dans votre travail de préparation. Ces fiches orienteront vos lectures
et votre préparation et pourront être discutées au courant des rdv pédagogiques.
6- La bibliographie conseillée en rapport avec les aménagements proposés et la suivante :
Ch. Jacob, Géographie et ethnographie en Grèce ancienne, Paris, Armand Colin ; 1991 (les chapitres
concernant la question A pour la preuve écrite)
Cabanes P. (dir.) Histoire de l’Adriatique, Paris ; Seuil ; 2001 ;(les p.43-56 concernant les fondations
coloniales corinthiennes en Adriatique)
Dans un dictionnaire de l’Antiquité (ex. les dictionnaires respectivement dirigés par M. C. Howatson,
Paris, Edition Robert Laffont 1993 et par J. Leclant, Paris 2007), chercher les entrées correpondant
aux questions du programme réduit (ex. Corinthe ; Corcyre ; Illyrie etc.).
Pour les textes anciens, se rapporter les éditions des Belles Lettres de la Géogrphie de Strabon (F.
Lasserre, 1967) et de la Guerre du Péloponnèse de Thucydide (J. De Romilly). D’autres suggestions
sur la bibliographie et sur la méthode de travail seront données au courant des rencontres
pédagogiques.
Fiche A. Les représentations de l’espace dans la Grèce archaïque, d’Homère
aux philosophes ioniens (VIIIe-VIe siècle av. J-C.)
L’histoire de la géographie (du grec géographein, décrire la Terre) est l’histoire
d’une conquête à la fois intellectuelle et matérielle ; elle comporte le passage du
cumul des connaissances empiriques à l’organisation abstraite et conceptuelle de
telles connaissances. Pendant plusieurs siècles, la géographie n’a pas été un savoir
autonome ; les premières notions spatiales apparaissent dans des poèmes et dans des
ouvrages de contenu philosophique. Les premières références à l’espace se
retrouvent ainsi dans les poèmes d’Homère, sous forme de simples listes de noms
dans l’Iliade, sous forme de descriptions plus détaillées dans l’Odyssée. Les voyages
d’Ulysse se déroulent entièrement dans les régions de l’Occident méditerranéen ; ils
touchent plusieurs lieux du paysage maritime restés célèbres dans la littérature
grecque de tous les temps : l’île de Trinacrie, Schérie, l’île des Phéaciens, le pays des
Cyclopes, l’île de Calypso, etc. Dès lors, une partie importante de la recherche
moderne a consisté à identifier ces lieux mythiques avec les lieux réels de la
Méditerranée : à ce sujet, la tentative la plus célèbre et systématique est celle de
Victor Bérard, Les navigations d’Ulysse, un ouvrage en 4 volumes, publié à partir de
1927. Quelques unes des identifications proposées sont largement partagées par les
commentateurs modernes; ex. l’identification de Schérie avec l’île de Corfou, l’île
d’Eole avec Stromboli, l’entrée des Enfers avec le lac Averne, sur le golfe de Naples,
Charybde et Scylla au Détroit de Messine. D’autres propositions sont plus
controversées ; c’est le cas de la terre des Cyclopes située par Bérard à la hauteur de
la baie de Naples et par bien d’autres savants sur la côte orientale de la Sicile, près de
l’Etna. Quoi qu’il en soit, l’Odyssée reste un premier témoignage d’une forme de
perception et description de l’espace connu, à une époque (fin VIIIe-début du VIIe
siècle av.J.-C .) où voyages, explorations et aventures coloniales* ouvraient aux
Grecs l’espace méditerranéen.
Dans l’œuvre d’Hésiode, notamment dans la Théogonie (poème sur la génération
des Dieux et de l’Univers), les éléments de l’espace (le Ciel, la Terre, l’Océan) se
*
Pour la colonisation corinthienne, voir fiche C.
forment grâce à une série de scissions et de séparations qui engendrent, au terme de
ce processus, même les dieux Olympiens (qui descendent de Gaia, la Terre, et
d’Ouranos, le Ciel) et même les êtres humaines. La pensée d’Hésiode temoigne ainsi
d’une volonté d’explication de l’espace e d’une quelque forme de rationalité qui vise
à découvrir les principes de formation de la réalité sensible.
Cette forme de rationalité se prolonge et s’enrichit avec les spéculations de la
première école philosophique du monde grec, qui s’est développée à Milet, autour de
Thalès et de ses disciples, Anaxagoras et surtout Anaximandre. La nouvelle forme
de pensée a été certainement encouragée par la vivacité intellectuelle des cités
ioniennes, telles Ephèse, Samos, ou justement Milet, où se développe entre autres
une forme de pensée géométrique. Cette forme de pensée est appliquée à l’espace
sensible, qui est pour la première fois décrite sous des formes géométriques, tels la
sphère et le cercle, qui sont prises à modèle de l’architecture de l’Univers.
Désormais, l’écriture fixe et transmets des savoirs ; si aucune œuvre des philosophes
ioniens ne nous est parvenue, les fragments et les citations de leurs textes, transmis
par les auteurs postérieurs, permettent de reconstituer les grandes lignes de leur
conception philosophique. Nous savons ainsi qu’Anaximandre concevait la Terre
comme une sorte de cilindre ou de colonne, dont l’une des extrêmités plates aurait
été l’espace habité. Un autre domaine d’enquête pour Anaximandre a été la relation
spatiale entre la Terre et le Ciel. Ce dernier était, selon le philosophe, un espace qui
entoure complètement le cylindre solide qu’est la Terre (alors que, selon Thalès, la
Terre planait sur l’eau). Anaximandre aurait réalisé les premiers calculs sur la
distance entre la Terre, le Soleil et les étoiles ; il aurait créé aussi une maquette de la
sphère celeste et inventé un outils de mesuration, le gnomon. La tradition attribue
également à Anaximandre la première carte du monde, qui est probablement le
modèle de la représentation du monde habité (oikoumène) gravée sur le bronze,
décrite par l’historien Hérodote dans un passage de son Historie (l’Enquête). La carte
de la Terre apparaît alors comme le complément logique de ces modélisations du
monde, objet intermédiaire entre le sensible et l’intelligible.
Dorenavant, l’espace n’est plus l’ensemble nebuleux parcouru par Ulysse,
l’étendue plate entre le Ciel et les Enfers, mais une forme distincte et articulée, que
l’on peut mesurer, décrire et représenter. Les bases d’une véritable science
géographique ont été fondées.
Fiche B. Corinthe archaïque et classique
Corinthe (Korinthos en grec) est mentionnée déjà dans l’Iliade, sous le nom
d’Ephyre. Cette cité doit son importance à sa position stratégique sur l’Isthme
homonyme, qui domine deux espaces maritimes (l’un égéen, l’aure ionien) ainsi que
les routes d’accès entre le Péloponnèse et le continent. Ce carrefour est essentiel pour
le passage des marchandises, grâce à la présence d’une route de halage, dallée, le
diolkos, que les sources anciennes (tel Strabon) décrivent comme une route dallée
reliant les deux ports de la cité, dénommés respectivement Lechaion (à l’ouest) et
Kenchrai (à l’est). Cette voie dallée aurait été empruntée par Octavien (le futur
Auguste) à la poursuite d’Antoine et de Cléopâtre après la bataille d’Actium).
De 747 à 657 av.J.-C. Corinthe a été gouvernée par la dynastie des Bacchiades,
un ensemble de familles aristocratiques qui constituent un clan oligarchique. La
cohésion de ce groupe se fondait sur des origines mythiques communes ; tous les
Bacchiades seraient les descendants d’un héros, Héraklès, et de Bacchis, premier roi
de Corinthe, peut-être autour de 900 av.J.-C. Un autre fort moyen de cohésion était,
selon les sources, l’endogamie, largement pratiquée par ce groupe aristocratique. Les
Bacchiades sont censés avoir fondé les bases de la richesse de Corinthe grâce au
développement du commerce maritime et des productions artisanales, notamment de
la poterie fine et des parfums. C’est aussi le début de la thalassocratie corinthienne,
évoquée par Thucydide ; Ameinoclès, le premier armateur grec connu, aurait même
construit des navires por Samos en 704 av.J.-C.
L’oligarchie bacchiade fut renversée par Kypsélos, fils lui-même d’une femme
Bacchiade et d’un étranger au clan : Kypsélos s’autoproclama tyran et fonda la
dynastie des Kypsélides.
Selon plusieurs auteurs anciens (Strabon, Diodore de
Sicile), l’avènement de Kypsélos eut, parmi ses conséquences, l’exil en Occident de
quelques membre de cette famille, tel l’aristocrate Démarate. Malgré ces
changemens, la politique pratiquée par les Cypséides eut plusieurs points communs
avec les orientations des Bacchiades, tels l’encouragement de l’artisanat ou la
continuation du processus de colonisation. Cypsélos regna entre 657 et 625 environ,
son fils Périandre lui succéda de 625 à 585 av. J.-C. Ce dernier incarne dans les
source anciennes le prototype du tyran inexorable, voué à la cruauté et aux excès,
dans des récits où les inventions légendaires s’entrêmelent aux informations fiables.
Sous Périandre, la production de la poterie corinthienne put atteindre son apogée, des
nombreux bâtiments publics importants, tels le temple d’Apollon et la fontaine
Priène furent réalisés et le diolkos sur l‘Isthme fut définitivement amenagé.
Psammétique, neveu de Périandre, lui succéda mais fut bientôt renversé (582 av. J.C.) et une régime oligarchique prit le pouvoir à Corinthe. Cette oligarchie sut
entretenir au départ des relations amicales entre Sparte et Athènes ; c’est ainsi qu’une
assemblée panhellénique, décisive pour ledéroulement de la deuxième guerre
médique, put se tenir à l’Isthme de Corinthe en 481 avJ.)C. Mais, face à la montée de
l’impérialisme d’Athènes, les relations entre les deux cités se détériorent
progressivement et la rupture se manifeste autour de 430 av.J.-C. avec les différends
relatifs à deux colonies corinthiennes, Corinthe et Potidée. Cette dernière colonie,
située en Egée septentrionale, était membre de l’alliance fondée par Athènes en 478
av.J.-C., la Ligue de Délos, mais se révolta en 432 av.J.-C. La révolte fut matée par
Athènes en 430 av.J.-C. ; cet épisode fut l’un des déclancheur de la guerre du
Peloponnèse (431-404 av.J.-C.) entre Athènes et Sparte et leurs alliées respectifs.
Dans cette longue guerre, Corinthe se rangéa à côté de Sparte et devint l’une des
membres principaux de la Ligue du Péloponnèse ; elle apporta son soutien militaire à
sa colonie Syracuse lors de l’expédition athénienne de 415-413 av.J.-C. Mais
quelques ans après la fin de la geurre, suite à la brutalité de l’hégémonie spartiate,
ces alliances se renversent. Entre 395 et 386 av.J.-C. un conflit, dit ‘guerre de
Corinthe’, éclate ; Corinthe rejoint Athènes, Argos et la Béotie pour lutter contre les
abuses de Sparte ; la guerre se termine par un compromis dit « Paix duRoi » ou
d’Antalkidas.
En 356 av.J.-C., lorsque le roi Philippe II de Macédoine entâme sa conquête de la
Grèce, Corinthe se range à côté d’Athènes pour s’opposer militairement au roi
macédonien. Après la victoire décisive de Philippe à Chéronée (en Béotie), en 338
av.J.)C., c’est à Corinthe que Philippe II convoque une asseùblée de cités grecques
pour fonder une nouvelle confédération sous contrôle macédonien. Dans la période
trouble qui marqua la succession à Alexandre, Corinthe joua encore un rôle
important, puisqu’elle fut l’un des bastions de la confédération achéenne, fondée en
280 av.J-C., composée des cités grecques du Péloponnèse qui se détachèrent de la
soumission à la Macédoine. Cette confédération rentra suvent en conflit avec Rome,
lorsqu’elle entama sa conquête de l’Illyrie et de la Grèce. Corinthe, devenue siège de
la Confédération, fut conquise et devatée par le consul romain Memmius en 146
av.J.-C. ; cet épisode marqua une étape décisive, matérielle et symbolique à la fois,
pour la capitulation de la Grèce face à Rome.
Les vestiges archéologiques.
Le site de la Corinthe ancienne, fouillé depuis nombreuses années par une équipe
américaine, se trouve à l’ouest de la ville moderne, est se compose de deux noyaux
principaux, la ville basse et une acropole bâtie sur une hauteur, appelé
« Acrocorinthe », siège de cultes importants (Aphrodite Hoplismène, Apollon,
De,eter) à partir de l’époque archaïque. Une sorte de couloir protégé par des murs
reliait la cité à la côté et notamment à son port occidental, le « Léchaion ». Les
premiers bâtiments sacrés construits dans le centre urbain de Corinthe ainsi que le
celèbre temps de Poséidon sur l’Isthme, ont été érigés vers 680-670 av.J-C. (époque
des Bacchiades). Au VIIe siècle, le style architectural corinthien est en formation ;
ces premiers temples ne possèdent aucun péristyle ni la toiture en tuiles qui sera plus
tard caractéristique de l’architecture corinthienne. L’existence d’un artisanat
florissant est certaine à partir du milieu du VIIIe siècle av.J.-C. ; la grande phase
d’exportation de la céramique corinthienne se répartit entre le Géométrique Moyen et
Récent (de 750 à 720 av.J.-C.) ; la phase orientalisante, dite « Protocorinthienne »
(de 720 à 620 av. J.-C.) et la production archaïque dite « Corinthienne » (de 620 à
550 av.J.-C.). Il s’agit d’une poterie fine décorée de manière très habiles ; c’est à
Corinthe que la technique de décor dite «à figures noires » est née à la fin du VIIIe
siècle av.J-C.. Au VIIe et au VIe siècle, des vases extrêmement raffinés,
probablement utilisés comme récipients pour les parfums qui étaient élaborés dans
les ateliers corinthiens, ont été exportés dans les plus importants cités de la
Méditeranée, notamment en Occident (Etrurie, Italie méridionale).
Fiche C. La colonisation corinthienne dans les mers Ionienne et Adriatique
Le processus historique connu sous le nom de « colonisation » grecque, qui
débuta par la fondation de Pithécusses* vers 775 av.J.-C. diffère profondémént de
l’expansion coloniale européenne moderne et contemporaine. Pour les Grecs des
périodes archaïque et classique, l’aventure coloniale comporte en premier lieu la
séparation de la communauté d’origine, ensuite la fondation d’une cité-état, dite
«apoikia » et d’une société autonome dans des territoires lointains. La nouvelle
société est destinée à se reproduire et à garantir son autonomie politique, économique
et culturelle pendant des générations. Elle peut même rentrer en conflit ouvert avec
*
Ischia actuelle, dans le golfe de Naples.
sa métropole (ou cité-mère), comme ce fut justement le cas pour Corinthe et sa
première fondation, Corcyre (Corfou actuelle).
Malgré leur nombre réduit, les cités fondées par Corinthe jouèrent un rôle très
important aux époques archaïque et classique. L’intérêt corinthien pour la région
balkanique et pour la côte illyrienne est probablement dû à des raisons stratégiques et
économiques à la fois. D’une part, il y eut la volonté de contrôler des itinéraires
maritimes stratégiques : que l’on pense à la situation géographique de Corcyre, située
dans la mer Ionienne aux portes de l’Adriatique. D’autre part, il y eut aussi la volonté
d’exploiter les ressources minière et agricoles de la péninsule balkanique. Les riches
mines d’argent de cette région permirent probablement à Corinthe de frapper à partir
de 580 av.J.-C. env. une riche série de monnaies en argent et les plaines illyriennes
permirent de disposer de plusieurs produits importants, dont le célèbre iris illyrien,
connu encore à l’érudit latin Pline, qui a dû être l’ingrédient essentiel pour la
production de parfums, particulièrement bien développée à Corinthe. Mais l’accès à
ces atouts économiques était soumis à des négociations politiques préalables et
constamment renouvelées, car les relations entre Corinthe et ses colonies
occidentales furent souvent contrastées.
Le cas de Corcyre est à ce sujet exemplaire. Selon un passage de Strabon, qui
dépend probablement d’Antiochos de Syracuse, historien du Ve s.av.J-C., Corcyre
fut fondée en même temps que Syracuse, en 733 av. J-C. Cette île de la mer
Ionienne, située en face de la côte de l’Epire, apparaît probablement déjà dans
l’Odyssée d’Homère, sous le nom de Schérie, patrie des Phéaciens. Selon une partie
de la tradition ancienne, l’île aurait été occupée par des Eubéens avant l’installation
d’un groupe de Corinthiens menés par Chersikratès, oikiste de la colonie, c’est-à-dire
le chef de l’éxpédition coloniale et fondateur de la nouvelle cité. Les fouilles
archéologiques ont mis au jour plusieurs vestiges de cette ville qui fut très
florissante, notamment à l’époque archaïque et jusqu’à la fin du Ve siècle av. JC . Une forte rivalité surgit entre Corinthe et Corcyre, déjà à l’époque archaïque ;
selon Thucydide (I, 13, 4), les plus ancien combat naval de l’histoire grecque aurait
justement opposé Corinthe et sa colonie en 664 av.J-C. Les riches maisons
archaïques et classiques retrouvées dans le quartier de l’Agorà et du port Est
semblent confirmer l’existence de ce riche groupe d’armateurs. Malgré la résistance
de Corcyre, le tyran de Corinthe Périandre réussit à renforcer l’influence
corinthienne sur l’île à la fin du VIIe siècle av.J-C., plaçant l’un de ses fils à la tête
de l’île. Les deux ports (Khalikiopoulos et Anémomylos), les remparts, les nombreux
lieux de culte et monuments, probablement réalisés par des artisans venus de
Corinthe, témoignent alors de la prospérité de l’île et de l’intervention active de la
métropole dans les programmes de constructions publiques. A cette époque
remontent les restes du grand temple d’Artémis, bâti ver 600 av.J-C. prototype de
l’ordre dorique et chef de file du décor monumental figuré dans le fronton. Un autre
grand temple, consacré à Héra, fut érigé dans le lieu dit ‘Mon Repos’. Après la mort
de Périandre, vers 585 av. J-C. Corcyre retrouve son indépendence et, peu de temps
après, commence à frapper des monnaies sous la forme d’une vache allaitant son
veau. La colonie corinthienne entretint bien sûr des relations commerciales avec la
Grèce égéenne et avec les colonies grecques en Occident, mais ses principaux
réseaux d’échange s’adressaient aux peuples de la côte Illyrienne. La deuxième
moitié du Ve siècle fut une période dramatique pour Corcyre, qui se laissa entraîner
dans un conflit avec Corinthe, pour le contrôle d’une autre colonie fondée sur la côte
illyrienne, Epidamne (voir infra). Poursuivant sa politique d’opposition à Corinthe,
Corcyre arrive à nouer une alliance avec Athènes. Mais un conflit interne éclate alors
entre les démocrates favorables à Athènes et les aristocrates qui prônaient pour
l’alliance avec Sparte. Ces derniers furent vaincus et massacrés et l’île ne retrouva
jamais son ancienne prospérité.
Les périodes d’entente politique entre Corinthe et Corcyre donnèrent lieu à des
nouvelles fondations communes sur la côte illyrienne (Albanie actuelle), dont les
plus importantes ont été Epidamne et Apollonia. La fondation d’Epidamne, qui
remonte à 627 av. J-C., est relatée par différentes sources : Thucydide, Skymnos,
Strabon, Eusèbe. La cité fut bâtie sur la pente d’une colline qui dominait une plaine
fertile. Elle eut un rôle marchand très important, sutrout dans les relations avec
l’arrière-pays illyrien, comme le montre aussi la mention faite par Plutarque d’un
polète, magistrat chargé de régler les relations avec les Illyriens. En 435, une guerre
épouvantable déchire la communauté, opposant les aristocrates, appuyés par Corcyre
et le demos, appuyé par Corinthe. Cette crise eut un effet radical et devastant pour
l’importance économique et politique d’Epidamne
Apollonia est une fondation commune des Corcyréens et des Corinthiens, établie
à l’embouchure du fleuve Aôos (Vjosa) et date autour de 600 av.J-C. Cette
fondation, connue par plusieurs sources (Thucydide, Strabon, Plutarque, Skymnos,
Etienne de Byzance et d’autres) est contemporaine de celle de Potidée, installation
coloniale corinthienne en territoire thrace, en Egée septentrionale. Ces deux cités
devaient permettre à Corinthe de contrôler la région balkanique du versant adriatique
jusqu’à la mer Egéenne. La première vague de peuplement à Apollonia fut renforcée
vers 575 par l’arrivée de nouveaux colons provenant de l’Elide. La cité, bâtie sur des
collines qui dominaient une plaine côtière, possédait un bon terroir agricole, riche en
blé et en troupeaux. Son port fluvial était proche de la ville, mais l’accès était rendu
difficile par les vents violents et les courants. Le régime politique d’Apollonia, fondé
sur une oligarchie modérée, jouit d’une solide réputation auprès de nombreuses
sources anciennes ; Aristote exalte les choix modérés et judicieux de l’oligarchie
d’Apollonia, qui a réservé les magistratures à ses citoyens ‘bien nés’. Ce régime était
encore en place à l’époque augustéenne, lorsque Strabon parle d’eunomia, « bon
gouvernement », terme généralement attribué aux institutions de type oligarchique.
Vers 450 av.J.-C., Apollonia arriva à élargir son territoire au sud-est, e célébra cette
importante victoire par la consécration d’un monument à Olympie. En 435 av .J-C.,
avant le déclenchement de la guerre du Péloponnèse, les Apolloniates prennent le
parti de Corinthe contre Corcyre et Athènes. Une offrande des Apolloniates, faite à
Delphes en 361 av. J-C., prouve la prospérité de la cité à cette époque.
Licence 3 Histoire 2008-2009 – semestre 2 – Programme allégé
Période : Ancienne
Intitulé : Bible et Orient
Programme allégé : Accent mis sur la partie biblique
Enseignant : Michael GUICHARD
BIBLE ET ORIENT 2e SEMESTRE (L 3)
PROGRAMME REDUIT
En accord avec nos étudiants, nous avons convenu, suivant en cela les décisions passées de
l'AG de l'UFR 09 et tout dernièrement de la commission paritaire, que les objectifs initiaux de
l'enseignement de L3 Bible et Orient seraient drastiquement revus à la baisse (le programme
étant réduit à un tiers de ce qui était prévu initialement).
L'accent est désormais mis sur la partie biblique, le texte vétéro-testamentaire (Bible
hébraïque) et l'évolution de la «culture israëlite8 entre la période monarchique, l'exil et
l'époque post-exilique (période perse), moment où s'est formé le judaïsme; la Mésopotamie
(empires assyrien et babylonien) n'est pas oubliée mais se trouve mise au second plan. Sont
abandonnés les thèmes sur l'économie, les traités, la représentation du divin, le service cultuel,
la sagesse, la prophétie, la divination…
Le programme est recentré sur les 3 thèmes suivants:
— Les lois
— Temples et haut-lieux
— Mythes de création (du monde, de l'homme) et du déluge
Nous avons fourni aux étudiants, juste avant les vacances de printemps, une liste raisonnable
de lectures (en soulignant que les textes du fascicule qui a été distribué en début de semestre
devaient avoir été lu au moins une fois). Le programme ci-joint représente une nouvelle
réduction.
Pour la présentation des livres de la Bible, il convient de s'appuyer systématiquement sur
l'ouvrage de RÖMER T. et al., Introduction à l'Ancien Testament, Genève, Labor et Fides,
2004 (il faut connaître l'organisation de la version hébraïque et celle du canon chrétien;
l'accent est mis ce semestre sur le Pentateuque). Pour la littérature suméro-akkadienne, on a
fortement recommandé de consulter l'ouvrage de J. BOTTÉRO J. et KRAMER S. N., Lorsque
les dieux faisaient l'homme, Mythologie mésopotamienne, Paris, NRF Gallimard,
Bibliothèque des Histoires, 1989 («on y lira notamment l'Enªma eliß et Atram-/asis ainsi que
les commentaires synthétiques8).
Comme guides et outils extrêmement utiles; du côté biblique: Dictionnaire Encyclopédique de
la Bible, Brepols (éd. 2002) [travail dirigé par l'Abbaye de Maredsous]; du côté
mésopotamien:
JOANNÈS F. (éd.), Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Paris, R. Lafont, coll.
Bouquins,
2001.
Sur le milieu qui a «produit la Bible et sur ses grands thèmes replacés dans le cadre de la
formation du judaïsme: O. Artus, La naissance du Judaïsme, Editions de l'atelier, 1999.
Sur l'histoire du texte (la source biblique) :
— J. Briend, «D'incessants remaniements: aux origines du texte biblique8, Le Monde de la
Bible hors série 2006.
Pour les thèmes abordés, voici quelques lectures basiques (en français):
M. Guichard et L. Barberon, Bible et Orient, Licence 3 second semestre
— Les lois:
— Exode, Lévitique et Deutéronome
— Sur Moïse: T. Römer, Lui que Yahvé a connu face à face, Gallimard Découverte
— De Vaux, Les Institutions de l'Ancien Testament I, 1958, chap. X
— M. Liverani, La Bible et l'invention de l'histoire, Bayard, 2008 (chap. XVIII)
— Pour la Mésopotamie: D. Charpin, Hammu-rabi de Babylone,
Puf, 2003, chap. 8.; J. Seux, Lois de l'Ancien Orient, Cahiers Evangile, 1986
— Temple
— I Rois (histoire de Salomon)
— P. Bordreuil et F. Briquel-Chatonnet, Le temps de la Bible, Folio histoire, 2000,
Chap. 7
— M. Liverani, La Bible et l'invention de l'histoire, Bayard, 2008 (Chap. XVII)
— Le temple de Jérusalem, Le monde de la Bible, n°113 1998 (revue)
— Pour la Mésopotamie: J. Bottéro, La plus vieille religion en Mésopotamie,
folio histoire, 1998, p. 99-161
— Mythes de création (du monde et de homme) et du déluge
— Genèse (les premiers chap. «histoire des origines8)
— B. Lion, «Les mythes mésopotamiens et la Bible8, La Bible est née à Babylone,
Le Monde de la Bible, sept.-oct. 2004
— P. Bordreuil et F. Briquel-Chatonnet, Le temps de la Bible, Folio histoire, 2000,
chap. 4.
— M. Liverani, La Bible et l'invention de l'histoire, Bayard, 2008 (Chap. XII)
— Pour la Mésopotamie: J. Bottéro, La plus vieille religion en Mésopotamie,
folio histoire, 1998, p. 162-226; Le déluge. Les textes et les données archéologiques,
Dossiers d'archéologie n°204, juin 1995 (F. Joannès, p. 6-11; J.-M. Durand, p. 20-25;
p. 62-65).
M. Guichard
Licence 3 Histoire 2008-2009 – semestre 2 – Programme validé
Période : Ancienne
Intitulé : Les cités de l’Occident romain
Programme validé : La continuité de la civilisation municipale dans les cités de l’Afrique
romaine (193-395)
Enseignante : François CHAUSSON
O935F05 Les cités de l’Occident Romain (IIIème – Vème siècle)
CM : F. Chausson
TD : B. Rossignol
Réduction du programme
La continuité de la civilisation municipale dans les cités de l’Afrique romaine (193-395)
Le programme a été significativement réduit en accord avec les étudiants. La réduction
s’est d’abord opérée chronologiquement. Le programme initial portait de 193 à la fin du Vème
siècle, il a été réduit à la période 193-395. Il a surtout été réduit géographiquement : il ne
porte désormais plus que sur les cités de l’Afrique et est axé strictement sur les thématiques
déjà développées au S1 : statut des personnes et des cités, institutions municipales,
honorabilité des notables, évergétisme, en insistant sur la continuité de la civilisation
municipale dans la nouvelle période considérée.
Par l’intermédiaire des EPI et des mails nous avons fourni un certain nombre de
documents destinés à soutenir le travail des étudiants : une fiche sur le patronat de cité, une
fiche sur l’évergétisme, des liens, des fiches élaborées par les étudiants et mutualisées.
Pour l’oral trois dossiers de textes ont été définis à partir du livret initialement prévu
pour le TD : Dougga et les empereurs (dossier épigraphique) ; les tables de patronats (dossier
épigraphique) ; le moissonneur de Mactar (inscription).
Comme au S1, une des difficultés du programme est l’absence de manuel
spécifiquement consacré à la vie municipale. En axant le programme sur la continuité de la
civilisation municipale cette difficulté est en grande partie contournée, les étudiants pouvant
s’appuyer sur l’acquis du S1 (institutions, définitions, statuts, problématiques).
Lectures conseillées :
• Y. Modéran, L’empire romain tardif, Paris, 2003, p. 127-128 ; p. 165-170 ; p. 231-233
• C. Lepelley, Les cités de l’Afrique romaine au Bas-Empire, tome I, Paris, 1979, p. 197224 et 293-330
Pour réviser les notions du S1 dont la continuité est étudiée au S2 :
• F. Jacques, Les cités de l’occident romain (sur la période voir plus précisément p. 60-63 ;
97-98 ; 104)
Les réductions de programme et les indications bibliographiques ont été fournies avant
les vacances de Printemps, à la suite des instructions dégagées lors de la réunion du 2 avril.
Licence 3 Histoire 2008-2009 – semestre 2 – Programme validé
Période : Ancienne
Intitulé : Histoire de l’Empire romain de 251 à 337 ap JC
Programme validé : Histoire de l’Empire romain, étude limitée à 3 règnes
Enseignante : François CHAUSSON
F. Chausson, B. Rossignol, M. Sebaï
L3, l'Empire romain de 251 à 337 ap. J.-C.
Réduction du programme
Le programme a été significativement réduit en accord avec les étudiants.
La réduction s'est avant tout opérée chronologiquement : d'une période allant de
251 à 337, on n'a retenu que trois règnes, celui de Valérien et Gallien (253-268), celui
d'Aurélien (270-275), et celui de Dioclétien (284-305).
Pour accompagner l'assimilation des connaissances, ont été proposés trois thèmes
de lecture : le pouvoir impérial ; les questions militaires ; les grandes réformes de l'Etat.
Nous avons également fourni, par le biais des EPI et d'envois électroniques à tous
les étudiants, des dossiers pédagogiques destinés à favoriser l'assimilation du
programme (une fiche par empereur maintenu au programme, une mise au point
générale sur le programme).
Pour l'oral, les étudiants seront interrogés sur trois textes (un sur Gallien, un sur
Aurélien, un sur Dioclétien) ; les textes ont été placés sur les EPI avec des éléments de
commentaire.
Bibliographie :
M. Christol, L'Empire romain du IIIe siècle, Paris, 20062, p. 131-177, p. 191-215.
Y. Modéran, L'Empire romain tardif, Paris, 2003, p. 40-92.
Les instructions, la bibliographie ont été fournies à partir des conclusions de la
réunion du 2 avril.
Licence 3 Histoire 2008-2009 – semestre 2 – Programme allégé
Période : Ancienne
Intitulé : Cultures et identités grecques
Programme allégé : Histoire de l’hellénisme à l’époque impériale : identité grecque,
contacts et acculturation
Enseignant : Sophie LALANNE
Sophie Lalanne
« Histoire de l’hellénisme à l’époque impériale : identité grecque, contacts et
acculturation »
Le contenu de validation que j’ai proposé à mes étudiants et établi avec eux est le suivant :
« L’Asie Mineure sous la domination romaine (des Julio-Claudiens à la fin du règne des
Antonins, 27 av.-192 apr. J.-C.) »
L’Asie Mineure est définie au sens large, au sens où l’entend M. Sartre dans le chapitre « Les
provinces anatoliennes » de l’ouvrage publié sous la direction de C. Lepelley, Rome et
l’intégration de l’Empire, 44 av.-260 ap. J.-C., Paris, PUF, 1998.
Sur recommandation de la commission paritaire, le programme porte sur deux thèmes dont
chacun est précisé par la bibliographie suivante. Le programme porte donc exclusivement sur
ces lectures.
l’hégémonie romaine sur un monde de cités
M. Sartre, « Hègémonia tôn Rhômaiôn », dans Le Haut-Empire romain. Les provinces de la Méditerranée
orientale d’Auguste aux Sévères (31 av.-235 ap.), Paris, Seuil, 1997, chapitre 2, p. 47-105.
M. Sartre, « Le monde des cités », dans Le Haut-Empire romain. Les provinces de la
Méditerranée orientale d’Auguste aux Sévères (31 av.-235 ap.), Paris, Seuil, 1997, chapitre 3,
p. 107-181.
la Seconde Sophistique
J. Sirinelli, Les enfants d’Alexandre. La littérature et la pensée grecque de 334 av. J.-C. à 519
après J.-C., Paris, Fayard 1993 :
- Troisième partie, chapitre II, « La renaissance des lettres grecques », p. 233-287.
- Quatrième partie, chapitre I, « La nouvelle Athènes », p. 291-308.
- Quatrième partie, chapitre II, « La philosophie au pouvoir », p. 308-349 (avec un aperçu sur le
christianisme).
Licence 3 Histoire 2008-2009 – semestre 2 – Programme validé
Période : Ancienne
Intitulé : Histoire du monde hellénistique
Programme validé : Alexandrie ptolémaïque (vie religieuse exclue) ; La société de
l’Egypte ptolémaïque
Enseignant : Bernard LEGRAS
Deuxième semestre. Egypte hellénistique
Cours. B. Legras
TD B. Legras et S. Wackenier
Conformément au protocole d’évaluation proposé par la commission mixte de l’UFR
d’histoire le samedi 21 mars et adopté par l’Assemblée générale de l’UFR le vendredi 27 mars,
Le programme de l’UE « L’Egypte grecque d’Alexandre le Grand à Cléopâtre VII » est réduit
à deux thématiques : 1/ Alexandrie ptolémaïque (vie religieuse exclue), 2/ La société de
l’Egypte ptolémaïque.
Les lectures indispensables sont :
P. Ballet, La vie quotidienne à Alexandrie, Paris, Hachette, 1999 (Chap. sur la religion
exclus).
A. Bernand, Alexandrie des Ptolémées, CNRS éditions, 1995 (Chap. sur la religion exclus).
M. Chauveau, L’Egypte au temps de Cléopâtre, Paris, Hachette, 1997, Chap. Villes et
campagnes, Economie et société, Soldats et paysans, Deux langues, deux cultures, trois
écritures.
B. Legras, L’Egypte grecque et romaine, Paris, Armand Colin, rééd. 2009, Chap. 1, 3, 4, 6, 9.
J. Mélèze-Modrzejewski, Les Juifs d’Egypte de Ramsès II à Hadrien, Paris, PUF, 1997 ,
Chap. III à VII.
Licence 3 Histoire 2008-2009 – semestre 2 – Programme validé
Période : Ancienne
Intitulé : Histoire de la Mésopotamie
Programme validé :
Enseignant : Francis JOANNES
Programme revu de l'UE Histoire économique et sociale de la Mésopotamie pour le semestre II:
Comme il a été annoncé par mail aux étudiants inscrits dans ce cours, le programme portera sur
quatre thèmes:
1. L'économie de guerre néo-assyrienne: l'investissement en hommes et matériel dans l'outil de
guerre assyrien, les bénéfices du pillage et la mise en place du système tributaire, les conséquences
positives et négatives du fonctionnement économique centralisé de l'empire assyrien, les dépenses de
prestige (palais, temple), l'épuisement économique et démographique de l'Assyrie traditionnelle.
2. La société assyrienne d'après les Lois médio-assyriennes et le monde de la cour néo-assyrienne:
en s'appuyant en particulier sur la traduction proposée par G. Cardascia dans son ouvrage Les Lois
assyriennes (Coll. Littératures Anciennes du Proche-Orient n° 2 , CERF éd., 1969, Paris), étude de la
hiérarchie sociale, de la situation des femmes, du rapport entre la vie familiale et le Droit. Dans le
cadre de la vie royale à l'époque néo-assyrienne, étude de la situation des épouses et des enfants, du
«monde de la Cour» (noblesse traditionnelle, noblesse de fonction, eunuques)
3. L'économie des temples néo-babyloniens: les temples comme grands propriétaires de terres et de
troupeaux; la gestion de la main d'oeuvre artisanale, des travailleurs, des personnes liées au culte.
L'utilisation des ressources agricoles et tirées de l'élevage (rations, consommation,
commercialisation); le rapport avec les entrepreneurs privés.
4. Les relations sociales néo-babyloniennes d'après les archives privées: la catégorie sociale des
notables urbains, la notion de patrimoine et les problèmes de sa transmission, les stratégies
matrimoniales et économiques. La place des esclaves.
En accompagnement des lectures indiquées comme indispensables, il est conseillé de jeter un coup
d'œil sur les chapitres d'histoire politique pour avoir une idée du déroulement chronologique de
l'histoire des deux empires néo-assyrien et néo-babylonien.
La bibliographie est destinée également aux étudiants inscrits en contrôle terminal qui
n'avaient eu aucun élément bibliographique à leur disposition auparavant, n'ayant pas reçu la
brochure de TD. J'ai eu l'occasion de préciser, par écrit et par oral, qu'il s'agissait d'une
bibliographie indicative et incitative, mais qu'il n'y avait aucune exigence de lecture totale de
l'ensemble.
Bibliographie à consulter
G. Roux, La Mésopotamie, Coll. Histoire, Points-Seuil (en gras chapitres indispensables)
Chapitre 16 (p. 295-308)
Chapitre 18 (p. 327-343)
Chapitre 19 (p. 345-362)
Chapitre 20 (p. 363-381)
Chapitre 21 (p.383-399)
Chapitre 23 (p. 417-432)
Chapitre 24 (p. 433-448)
P. Garelli et A. Lemaire, Le Proche-Orient Asiatique, Nouvelle Clio tome 2
Deuxième Partie Chapitre III Les Empires p. 130-144 et p. 155-166
Troisième Partie Chapitre II Problèmes économiques et sociaux p. 251-278
F. Joannès (dir.) Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Coll. Bouquins, R. Laffont
Articles: Agriculture, Artisans, Association commerciale, Commerce des grands organismes,
Commerce international, Irrigation, Marché, Moyens de paiement, Palmier-dattier.
Articles du thème Vie économique et sociale (cf. l'index p. XXXV au début)
Les articles sont de longueur variable (1 à 3 pages en moyenne). Ne prendre en compte que
les données concernant le Ier millénaire av. J.-C.
F. Joannès, La Mésopotamie au Ier millénaire av. J.-C., Collection U, Armand Colin éd. (en
gras, lectures indispensables)
Chapitre 2 (p. 21-37)
Chapi tre 3 (p. 38-55)
Chapitre 5 (p. 81-101)
Chapitre 6 (p. 102-124)
Licence 3 Histoire 2008-2009 – semestre 2 – Programme allégé
Période : Ancienne
Intitulé : Histoire de la République romaine
Programme allégé : Le peuple romain, du milieu du IIè siècle av. JC à la mort de César
Enseignant : Jean-Michel DAVID
PROGRAMME DES REVISIONS EN VUE DES EXAMENS
LE PEUPLE ROMAIN, DU MILIEU DU IIe SIECLE av. J.-C. A LA MORT DE CESAR
(La période chronologique au programme est réduite aux années 146-44 av. J.-C.)
Les examens consisteront en un écrit et un oral.
L’oral peut être formé soit d’un exposé distribué lors de la 1e séance de TD du semestre, soit
d’une interrogation orale portant sur le même programme que l’écrit.
La bibliographie indispensable de base, qui vous avait été indiquée en début de semestre, est la
suivante :
J.-M. David, La République romaine de la deuxième guerre punique à la bataille d’Actium,
Points Histoire, Paris, 2000, p. 11-243.
Cl. Nicolet, Le métier de citoyen dans la Rome républicaine, Paris, 1976.
Les aspects événementiels peuvent être précisés en consultant Fr. Hinard (dir.), Histoire
romaine, Paris, 2000.
Le programme des révisions en vue des examens portera sur les thèmes indiqués ci-dessous.
Ces différents thèmes peuvent être étudiés grâce aux références bibliographiques mentionnées dans la
colonne de droite du tableau.
Thème à réviser
Bibliographie
Les Gracques (contexte, réformes, postérité)
Cl. Nicolet, Rome et la conquête du monde
méditerranéen. I. Les structures de l’Italie
romaine, Nouvelle Clio, Paris, 1979 (dernière
édition 2001), chapitre III, « La question
agraire ».
La question italienne et l’élargissement de la
communauté civique (notamment, les causes de
la Guerre Sociale ; le processus de
municipalisation)
La plèbe urbaine des Gracques à César
(notamment, l’œuvre de
P. Clodius Pulcher ; la question de
l’approvisionnement de Rome)
J.-M. David, La romanisation de l’Italie, Paris,
1997, ch. VI-VIII, p. 153-228.
J.-M. David
Sur Clodius : Fr. Hinard (dir.), Histoire romaine,
Paris, 2000, p. 755-759 ; 762-765 ; 771-773.
Sur le ravitaillement de Rome :
C. Virlouvet, Famines et émeutes à Rome, Rome,
1985, p. 14-16 ; 39-50 ; 60 ; 63-77 ; 83-87 ; 9196 ; 98-102 ; 102-114.
C. Virlouvet, Tessera frumentaria, Rome, 1995,
p. 117-130 ; 157-160 ; 166-185 ; 263-270 ; 326327.
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