BOËSEGHEM

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La Chaire
Datée de 1748, elle comprend des
éléments qui paraissent nettement
plus anciens. La date pourrait être
celle d’une réparation. Elle est de
belle facture et est restée à son emplacement d’avant les travaux de
1904.
L’Orgue
Sa construction date de 1834. Après déplacement en 1907, en raison du « retournement » de
l’église, il est transformé
en 1933 et remis en état
en 1958.
Le meuble est très
simple, composé d’un buffet à 3 tourelles, réplique
exacte de celui de Thiennes qui lui est contemporain.
Il a été restauré en 2007 !
Les Vitraux
4 d’entre eux sont figuratifs. L’un, sans doute
créé après la seconde guerre mondiale, représente
l’apparition de Notre-Dame à Lourdes. 3 occupent le
chœur : ils sont signés et datés : L. Koch 1904,
Beauvais. Commandés avant les grands travaux, ils
représentent des épisodes de la vie de St Léger.
St LEGER ( v. 616 – 678 )
Appelé aussi Léodegarius, Liguaire ou Ligier, il
fut éduqué par son oncle, l’évêque de Poitiers.
En 653, il fut nommé abbé du monastère SaintMaxence, où il introduisit la règle de StBenoît.
Après la mort du roi Clovis II, il assista la reine
Ste Bathilde au gouvernement, pendant la minorité
de son fils, Clotaire III. Sacré évêque d’Autun en
659, il réforma la discipline en son diocèse et y
imposa à tous les monastères la règle bénédictine.
Mais ses liens avec la cour lui attirèrent la jalousie
et la haine d’Ebroïn, le maire du palais, qui le chassa
de son évêché, l’emprisonna, lui fit arracher les
yeux et la langue, puis le fit assassiner sur le territoire de l’actuelle commune de Sus-Saint-Léger,
près d’Arras.
Détail du
vitrail
central du
Chœur
Très honoré en France, il est représenté comme
évêque portant les symboles de son martyre ou
encore ses yeux sur un plateau.
Fêté le 2 octobre, il est invoqué pour les maladies des yeux et, étant donné son nom, par celles et
ceux qui veulent « maigrir ».
Pour Lille 2004 : « ouvertures des églises »
Rédaction : Jean Pierre Vanryssel
Photos : Dominique Mametz
Textes : Abbé Jean Pierre Dewailly, curé de la paroisse
de Boëseghem - Mars 2004 - juin 2011
Les trois vitraux du Choeur
Eglise
St LEGER
de
BOËSEGHEM
Situé à l’écart de la route qui mène d’Hazebrouck à Aire sur la Lys, le village de BOËSEGHEM
risque de passer un peu inaperçu et pourtant le
détour en vaut la peine.
blason de Boëseghem
On trouve trace de l’existence d’une
communauté dès 877 et d’une église en
982 placée sous le patronage de St Léger, sous la juridiction de l’abbaye St
Pierre de GAND.
Celle que nous connaissons aujourd’hui aurait
été bâtie en 1534 et dépendait alors comme l’église « primitive » de l’Evêché de Thérouanne. A partir de 1559 et jusqu’à la Révolution, la Paroisse est
rattachée à l’Evêché de St Omer. On signale une
reconstruction en 1566. Le Concordat de Napoléon
la fait dépendre de Cambrai. Depuis la création de
l’Evêché en 1913, elle est au Diocèse de Lille.
On est frappé par son importance dans un village qui devait être modeste, mais aussi par son positionnement : l’entrée se situe à l’est ! La vétusté
de l’édifice, l’humidité, la surélévation des terres
( il fallait descendre 3 marches pour y pénétrer )
font prendre la décision de la retourner ; l’entrée
actuelle se trouve donc à l’emplacement de l’ancien
chœur et est encadrée des chapelles latérales de
St Nicolas et de Ste Barbe.
De type
« Hallekerke » à
trois nefs d’égale
hauteur, cette église n’a cessé de se
réparer, de se
transformer et de
s’agrandir entre les
15e et 20e siècles.
Intérieur
Après avoir franchi le « vestibule » où se trouvent deux sculptures appartenant antérieurement
au retable du maître-autel
et représentant le sacrifice d’ Abraham (à gauche)
et l’agonie du Christ à
Gethsémani (à droite), nous
sommes au niveau de l’ancien transept, sous la tour, dont nous voyons les 4
gros piliers.
Admirons ensuite la colonnade qui supporte les
arcades : colonnes en grès, à base et chapiteau
polygonaux, dont l’une porte la date de 1534.
Les boiseries des murs développent un très bel
ensemble, très certainement d’origine, même si
elles ont fait l’objet d’un repositionnement.
Les Autels et Retables
Autel et retable de la Vierge
Certains sont tentés d’y
voir l’ancien maître-autel ( ? )
Il s’agit d’un bel ensemble
avec tabernacle et exposition
tournante à 3 scènes. Cette
recomposition, avec des éléments des 18e et 19e siècles,
a sans doute été réalisée lors
des travaux de 1904-1906 au
cours desquels on a pu introduire la statue de la Vierge.
Autel et retable du Sacré Cœur
l’église juste après le
« retournement »
C’est le même mélange d’époques que l’on trouve
ici, à moins que l’ensemble soit entièrement du
19e s.
Chapelle Ste Barbe
Un véritable retable occupe la totalité du revers
de façade. L’ornementation met en valeur une niche
qui abrite la statue de St Benoît-Labre ( 17481783 ). L’autel est de style Louis XVI avec tabernacle à pivots et miroirs. Au centre du retable, la statue de Ste Barbe ( 1867 ).
A remarquer :
- la poutre maîtresse datée de 1669
- la cuve baptismale en marbre ( 15e/
16e S. ?) avec un couvercle du 18e S.
- la pierre tombale « JUSTICEDEQUERNE ( 1855 )
Chapelle St Nicolas
C’est la partie la plus ancienne de l’église.
L’extérieur présente une frise décorative avec
des animaux fantastiques, une niche au-dessus d’une
petite porte, des moulures de fenêtre ( probablement du 15e S ).
L’intérieur offre un beau retable sans éléments
rapportés avec, dans la niche supérieure, une statue
de St Nicolas.
Le tableau ( ci-contre ),
lui, est de 1930/50. Il est
dû au pinceau de l’abbé PRUVOST et porte les armoiries de Flandre et de
Lorraine.
A signaler une belle statue
du 18e S.
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