Biologie des interactions (Karine Mandon, 2010-2011)
- Ascospore (asexué) croissance d'un mycélium (=hyphe), cette croissance peut s'arrêter mais reprendre si il y a
sécrétion d'un composé diffusible par le photobionte.
- Si carence en azote : production d'un facteur qui favorise l'hormogonie = HIF (hormogonie Inducing Facts) et
favorise la croissance + formation d’une cavité d’accueil.
- La grande chaîne se découpe en petites chaînes mobiles (capable d'attirer la bactérie) qui vont nager vers les
cavités formées par le champignon.
- Le champignon sécrète des molécules chémoattractantes pour attirer le photobionte migration des
hormogonies vers les cavités formées par l'hyphe du champignon.
- A la suite d’une reconnaissance spécifique –dont on ignore encore les mécanismes- et de leur entrée dans le
champignon, les cyanobactéries entraînent le développement du thalle lichénique, la formation de rhizines.
- L'hyphe se referme et le champignon synthétise le facteur RHF (releasing Hormogonies Factor) antagoniste
induisant une différenciation pour stopper la production d'hormogonies et induire la production d'hétérocystes.
NOSTOC = genre qui contient plusieurs espèces différentes symbiotique ou non (lichénique ou non) de
cyanobactéries. Ils ont une spécificité d'hôte plus ou moins large. Il existe des NOSTOC incompatibles : parfois le
champignon ne referme pas la cavité pas formation d'un lichen vrai.
4- Les lichens comme bio indicateurs
Etant très sensibles aux polluants, ils font office de bioindicateurs natifs d’autant plus intéressants qu’il est
également possible de doser les composés absorbés. Observant les différentes populations de lichens d’une aire
donnée, il est alors possible de définir la nature et la teneur en polluants de celle-ci.
III – Les associations plante / bactéries fixatrices d’azote
1- Fixation de l'azote
Les fixateurs d’azote sont loin de représenter l’intégralité du règne bactérien. Chez ces diazotrophes, le complexe
enzymatique nitrogénase est conservé entre les phylums. Parmi elles, seules les protéobactéries sont capables
d’interactions symbiotiques avec les végétaux supérieurs, dont les plus abouties en termes de développement de
nouvel organe ont lieu chez les α protéobactéries. Les β protéobactéries, comme Rhizobium, sont capables de la
formation de nodosités, et les δ protéobactéries sont couramment retrouvées chez des plantes d’intérêt
agronomique.
2- Les cyanobactéries vivent en symbiose avec des végétaux très divers
Bryophytes, Fougères flottantes (Azolla)
La plante possède dans ses feuilles des cavités remplies de Nostoc qui vont donner de l’azote à la fougère.
De manière à ne jamais perdre le symbionte, il existe une reproduction coordonnée entre la
fougère et la bactérie. Pour cela, deux types de sporanges seront formés par la fougère : les
microspores formeront les gamètes mâles, et les macrospores seront protégées par une indusie
comprenant des akinètes (= forme latente de la bactérie, provenant de la différenciation des
hormogonies et retenues par un mucilage visqueux). De cette manière, la cyanobactérie n’a aucun
besoin de mener une vie saprophytique dans la nature.
Cette symbiose par colonisation extracellulaire est depuis longtemps utilisée en tant qu’engrais vert des rizières.
Angiospermes (genre Gunnera)
Dans ce système, la colonisation intracellulaire ne se fait que dans des structures prédéfinies qui
se forment à la base du pétiole : les glandes symbiotiques. Un canal se forme pour apporter les
bactéries dans les glandes. La plante décide où vont les bactéries et pas l’inverse. Processus
d’accueil : certaines espèces de nostoc vont aller s’agglutiner à l’entrée du canal et
éventuellement progresser dans le canal, mais très peu vont être capable de coloniser la plante
par endocytose : membrane plasmique plante s’invagine et va entourer des chainettes de
cyanobactéries la vésicule formée empêche tout contact direct entre cytosol et bactérie. Celle-ci
ne se retrouve pas directement dans le cytosol.