Quelques applications du petit théorème de Fermat
Le petit théorème de Fermat. Si p est un premier et ne divise pas
.
Il existe deux types de premiers impairs, ceux de la forme
(par exemple 3 ; 7 ; 11 ; 19 ; 23 ; ...)
et ceux de la forme,
(par exemple 5 ; 13 ; 17 ; 29 ; 37 ; ...).
Observation.
; ...
Fermat affirmait avoir prouvé que tout nombre impair n’admettant que des diviseurs premiers de la
forme
admet une écriture sous la forme d’une somme de deux carrés.
Ci-dessous figure une sorte de réciproque tout aussi fondamentale.
Théorème 1. Tout diviseur premier impair p d’une somme de deux carrés premiers entre eux ne peut
être de la forme
.
Dém. Par l’absurde. Supposons le contraire,
. Or, en effectuant la somme de ces deux derniers :
2+(A+B)p=a4n!2+b4n!2=a2
( )
2n!1+b2
( )
2n!1=a2+b2
( )
polynôme en a et b
( )
Absurde, puisque le membre de l’extrême gauche n’est pas divisible par p alors qu’à droite il l’est !
Dans l’article E134, L. Euler généralise le résultat précédent pour obtenir :
- si
, et même plus généralement
- si
.
D’où l’on déduit aisément le cas particulier en prenant
.
Corollaire. Tout diviseur premier p du nombre de Fermat
.
Exercice 1. Montrer que si
sont tous premiers en
revanche,
est divisible par un premier de la forme
.
Autre résultat du même genre, mais concernant les nombres de Mersenne,
.
Exercice 2. a) Montrer que si
l’est aussi.
b) Vérifier que
sont premiers, mais qu’en revanche
M11 =2047 =23!89 =2!11+1
( )
!2!11!4+1
( )
est composé, et donc la condition que p soit premier ne
garantit pas que
est parfait.
Théorème 2. Tout diviseur premier q de
est un
multiple de p. Soit le plus petit entier
. Par division euclidienne de p par m on a
q| 2p!1=2sm+r!1=2m!1
( )
+1
( )
s
"2r!1
, alors après
développement, on voit que
. Par minimalité de m, on en déduit
quelconque > 1 alors forcément n est un multiplie de p. En particulier,
comme par Fermat,
est un multiple de p, c’est-à-dire
. Enfin, comme q est impair alors on peut même affirmer que