Soins de santé 13
Soins de santé
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de vie physiquement actif, sera probablement conservé tout au
long de l’âge adulte. Les bases de l’apprentissage d’une prise en
charge autonome responsable sont posées via le développement
d’une relation saine avec la nourriture.
Les enfants ne devraient jamais
suivre de régimes stricts sauf pour
des raisons purement médicales.
Les parents doivent apprendre à respecter et à suivre les signes
qui font qu’un enfant veut continuer à manger ou arrêter de man-
ger sans pression externe. Les enfants sont capables de réguler
leur apport alimentaire de façon assez précise. Par exemple,
les mécanismes internes d’un enfant, après un repas copieux à
midi, répondront par un degré de faim plus faible au repas du
soir. Le nourrir de force, même avec les meilleures intentions, sera
probablement inutile et pourrait contribuer à altérer les relations
avec la nourriture et s’avérer contreproductif.
Réduire l’apport alimentaire sans interdictions strictes
L’apport en graisses des enfants de moins de trois ans, dont le sys-
tème nerveux est en cours de développement, ne doit pas être limité.
Mais réduire les graisses alimentaires animales chez les enfants
de plus de trois ans est un moyen efficace de diminuer l’apport en
calories sans limiter les autres nutriments. L’accent doit être mis sur
des produits laitiers demi-écrémés, pauvres en graisses, des viandes
maigres préparées sans graisse, en évitant les aliments frits, les
produits traités à base de viande (charcuterie) et les sauces riches
en graisses (et souvent en sucres) comme la mayonnaise.
Les enfants ne devraient jamais suivre de régimes stricts pour perdre
du poids sauf pour des raisons purement médicales. Toutefois,
les aliments pauvres en nutriments essentiels et riches en calories
doivent être consommés plus modérément. Il peut s’avérer utile
de qualifier les aliments de plus ou moins ‘appropriés’.
Refuser de la nourriture à un enfant à titre de punition peut géné-
rer un sentiment d’angoisse. La détresse d’un enfant envoyé au
lit sans souper, par exemple, peut provoquer un comportement
alimentaire dissimulé, où l’enfant profitera de toutes les occasions
pour s’empiffrer. De la même façon, récompenser un enfant avec
des bonbons peut lui donner l’impression qu’il s’agit d’aliments
plus importants que les autres. Les enfants reçoivent des messages
nutritionnels déroutants et finalement équivoques lorsque les parents
leur promettent un dessert s’ils finissent leurs légumes.
Apprendre à manger
Il est important de proposer une sélection d’aliments plutôt que
d’imposer un choix. Tout en respectant le budget de chaque famille,
les parents doivent essayer de s’assurer que l’enfant est en contact
avec un large assortiment de fruits, de légumes et d’autres aliments.
Cela permet à l’enfant d’accepter comme règle générale qu’une
alimentation équilibrée est constituée d’un éventail d’aliments,
ce qui lui permettra d’adopter un comportement nutritionnel sain
dans sa vie d’adulte.
Dans la mesure du possible, les repas doivent être pris en famille.
Des associations positives se créent avec la nourriture lorsque le
moment du repas offre l’occasion de partager les événements de
la journée dans une ambiance calme, sécurisante et dépourvue
d’anxiété. Si les repas sont des moments désagréables et stressants
ou servent juste à satisfaire des besoins purement physiologiques,
l’enfant apprendra à manger le plus vite possible sans apprécier
la nourriture. Il faut peut-être rappeler à certains parents que le
processus de digestion commence dans la bouche : la salive,
en plus d’humidifier les aliments pour aider à former un bolus,
contient l’enzyme amylase qui décompose les amidons ; en
outre, les glandes salivaires sécrètent un enzyme qui déclenche
la digestion des graisses. Les repas doivent idéalement durer
environ 20 minutes.
Le fait de prendre un petit déjeuner
tous les jours est inversement associé
à l’obésité et au diabète de type 2.
Planifier la journée
De nombreuses données scientifiques suggèrent que le fait de
prendre un petit déjeuner chaque jour est inversement associé à
l’obésité et aux conditions chroniques associées, dont le diabète de
type 2.
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Le petit déjeuner régule la faim tout au long de la journée
et, comme tous les repas, il ne doit pas être négligé. Prendre des
repas irréguliers et copieux perturbe les besoins naturels et peut
contribuer au développement du surpoids.
Des en-cas peuvent être prévus dans le cadre d’un apport ali-
mentaire quotidien équilibré. En fait, consommer des barres de
céréales, des yogourts, des fruits ou des fruits secs constitue pour
les enfants une façon agréable et nutritive de combattre les petits
creux pendant la journée. Comme pour l’activité physique, les
enfants ont besoin que les adultes montrent le bon exemple ; ils
calqueront leur comportement nutritionnel sur celui des adultes.
Décembre 2007 | Volume 52 | Numéro 4