
la sensibilité à l’infection chez les souris Batf3-/- et la conséquence de l’absence des DC CD103+
CD8α+ sur la réponse cytokinique des autres populations CD11c+ de l’intestin.
I) Mécanismes mis en jeux par les DC CD103+ CD8α
αα
α+ pour contrôler l’infection.
Les cellules dendritiques sont connues pour orchestrer les réponses immunes en agissant avec de
multiples partenaires cellulaires de l’immunité innée ou adaptative. Nos données obtenues avec des
souris transgéniques montrent que la protection contre l’infection lors de la phase aigüe de l’infection
est indépendante de la présence des lymphocytes T et des lymphocytes de l’immunité innée (Natural
killer, RORγt+ ILC) suggérant que les cellules dendritiques pourraient directement contribuer à la
protection sans passer par des intermédiaires cellulaires. Plusieurs expérimentations sont envisagées
pour clarifier définitivement le mécanisme de protection.
Nous avons observé que les cellules CD103+ CD8α+ expriment le messager pour l’IFNγ, mais il faut
démontrer fonctionnellement que la production de cette cytokine par ces cellules est déterminante pour
le processus de protection. Pour cela, nous utiliserons un modèle de souris chimères (Batf3-/- ;IFNγ-/-)
dans lesquelles seules les cellules CD103+CD8α+ seront déficientes pour la production d’IFNγ.
L’IFNγ est une cytokine activant de multiples cellules du système immunitaire. In vitro, l’addition de
cette cytokine sur des cellules épithéliales en culture permet de réduire partiellement le développement
du parasite. Nous déterminerons si l’effet de l’IFNγ sur son récepteur au pôle basolatéral de
l’entérocyte est nécessaire et suffisant pour contrôler l’infection in vivo grâce à d’autres types de
souris chimères (IFNγR-/- ; WT). Parallèlement, un modèle de co-culture in vitro permettra d’évaluer
la nécessité ou non d’un contact entre les DC CD103+ CD8α+ et les IEC infectées pour le contrôle du
développement parasitaire.
Enfin, les cellules dendritiques CD103+ peuvent phagocyter des micro-organismes ou des cellules
infectées et pourraient ainsi aussi contribuer au contrôle de l’infection. Nous évaluerons si cette prise
en charge s’applique à C. parvum par des techniques de microscopies confocales et électroniques.
Les attendus du projet, sont d’obtenir des connaissances génériques sur le contrôle de l’épithélium
intestinal en cas d’infection par des CD103+ CD8α+ tout en continuant d’illustrer les spécificités du
système immunitaire intestinal des nouveau-nés. Ce travail devrait aussi nous aider à mieux définir les
stratégies de stimulation du système immunitaire intestinal visant à favoriser la colonisation intestinale
précoce de la population de DC importante pour le contrôle de C. parvum.
Les techniques employées seront très variées faisant appel à de l’histologie, de la cytométrie, de la
biologie moléculaire (Q-RT-PCR, profiling arrays), de la Biologie cellulaire (Dosage Bio-
Plex/ELISA, culture in vitro, infection parasitaire) et de l’expérimentation animale sur modèle murin.
Biliographie : Edelson et al. J Exp Med. 2010 Apr 12;207(4):823-36 ; Fujimoto et al. J Immunol.
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