se voit, de nos jours, amplifié par la nouvelle donne créée par le développement des technologies de
l’information et de la communication. Ces technologies accroissent considérablement les potentiels du
commerce des services et favorisent les processus d’internationalisation des entreprises de service.
Grâce à elles, dans certains secteurs, même les plus petites firmes de service peuvent atteindre des
marchés éloignés, les prospecter virtuellement et délivrer leurs prestations avec des investissements
limités et sans engager beaucoup de coûts de déplacement. Ces technologies permettent aussi un
contrôle plus facile des procédures établies avec des partenaires étrangers ou des filiales ainsi que des
échanges d’information plus souples, nécessaires à la mise en œuvre de ces procédures.
Cependant, tous ces mouvements n’ont pas complètement libéralisé le commerce international des
services dans tous ses aspects. De plus, la connaissance du commerce international des services et de
l’internationalisation des entreprises reste limitée du fait de l’imprécision des statistiques. Les données
élaborées à partir des balances de paiement ne fournissent qu’une vue partielle de ces questions. Par
ailleurs, les études de cas approfondies portant sur des entreprises de services internationales
demeurent relativement rares.
Nos objectifs sur ce thème sont multiples et portent, entre autres, sur :
- La question complexe de la mesure du commerce international des services et des processus
d’internationalisation des entreprises de services.
- La question de la régulation de ce commerce international et les perspectives ouvertes par la
création de grands marchés de services dans les unions économiques régionales.
- Les stratégies internationales des entreprises de services aux entreprises et des services aux
consommateurs finals, leurs avantages comparatifs, leurs pratiques de réseautage, l’utilisation
des technologies de l’information et de la communication, les changements apportés aux
services offerts à l’international.
- Le rôle des marques dans les processus d’internationalisation des entreprises.
- La question des modes d’entrée comme élément déterminant de l’expansion internationale,
particulièrement les modes d’entrée fondés sur les accords coopératifs tels qu’ils émergent
dans la nouvelle économie de l’Internet et des réseaux comme la franchise.
5. Les activités de service et la restructuration urbaine et régionale
La relation entre les activités de services, le renouveau de l’économie et la restructuration urbaine et
régionale est un thème comportant plusieurs dimensions. Les liens locaux entre les services et
l’industrie manufacturière sont essentiels pour bâtir des clusters, conforter les réseaux d’innovation et
développer l’innovation. Beaucoup de régions ont essayé d’établir des politiques régionales
d’innovation dans cette optique. Leurs résultats restent souvent mitigés parce que la demande locale en
services, particulièrement en services intensifs en connaissance, peine à rencontrer une offre locale
compétitive. Ces déficits localisés en services aux entreprises freinent non seulement l’innovation
mais aussi le développement international des industries, car les industriels ont besoin de services
supports pour être efficace à l’international.
Les recherches sur le développement urbain ont montré les relations entre la croissance urbaine et la
localisation des activités de services. L’urbanisation et la tendance à la tertiairisation des économies
urbaines sont assez générales, mais toutes les villes ne disposent pas des mêmes atouts pour le futur.
Les services aux entreprises, particulièrement les services supérieurs intensifs en connaissance,