L’article scientifique
Mme Hélène Rompré
Communication et vulgarisation scientifique [H601200SA]
Lilianne Morin
1451319
Le 4 avril, 2016
Bibliographie
Crawford TN, Alfaro DV, Kerrison JB, Jablon EP. 2009. Diabetic retinopathy and angiogenesis.
Curr. Diabetes Rev. 5:813.
Rivera JC, Sapieha P, Joyal JS, Duhamel F, Shao Z, Sitaras N, Picard E, Zhou E, Lachapelle P,
Chemtob S. 2011. Understanding retinopathy of prematurity: Update on pathogenesis.
Neonatology 100:343353.
Sapieha P. 2012. Eyeing central neurons in vascular growth and reparative angiogenesis. Blood
120:21822194.
Sapieha P, Joyal JS, Rivera JC, Kermorvant-Duchemin E, Sennlaub F, Hardy P, Lachapelle P,
Chemtob S. 2010. Retinopathy of prematurity: Understanding ischemic retinal vasculopathies at
an extreme of life. J. Clin. Invest. 120:30223032.
Stahl A, Connor KM, Sapieha P, Chen J, Dennison RJ, Krah NM, Seaward MR, Willett KL, Aderman
CM, Guerin KI, et al. 2010. The mouse retina as an angiogenesis model. Investig. Ophthalmol. Vis.
Sci. 51:28132826.
Justification du choix de l’article
L’article << Understanding retinopathy of prematurity: Update on pathogenesis.>> écrit par
Rivera et al. a été choisi pour sa clareté et sa pertinence pour ce stage. Tous les articles de la
bibliographie sont reliés au stage puisqu’ils traitent soit des maladies qui seront observées ou du
processus de vascularisation, mais l’article choisi est particulièrement intéressant, car il traite de
rétinopathie de prématurité, une des maladies principales à observées dans ce stage. L’article
synthétise l’information connue au sujet de la rétinopathie de prématurité. Cette information est
importante à avoir pour bien comprendre l’importance de certaines observations en laboratoire.
L’article provient de la revue <<Neonatology>> qui est crédible. Ceci est démontré par des
recherches sur <<Scholarly Open Access>>, un site internet qui dénonce les journaux à la valeur
scientifique douteuse. Les auteurs sont crédibles, car un des auteurs principaux est le directeur
de l’unité de recherche de ce stage. En effet, Przemyslaw (Mike) Sapieha est le directeur de
l’unité de recherche des maladies neuro-vasculaires oculaires au Centre de recherche
Maisonneuve-Rosemont et il est professeur en biochimie et médecine moléculaire à l’Université
de Montréal.
Article
En route vers la fin de la cécité chez les prématurés
La rétinopathie du prématuré est une des causes les plus importantes de cécité chez les enfants
nés prématurément. Il existe de nos jours certaines thérapies pour contrer cette maladie, mais
elles causent beaucoup de dommages et elles ne sont pas très efficaces. Pour développer des
meilleures thérapies pour aider les jeunes affectés par la rétinopathie du prématuré, on doit
mieux comprendre cette maladie peu connue. En effet, Jose Carlos Rivera et son équipe ont
entrepris cette tâche en laboratoire pour publier l’article <<Understanding Retinopathy of
Prematurity : Update on Pathogenesis>>. Cette article synthétise leurs trouvailles sur les facteurs
qui augmentent la sévérité de la rétinopathie du prématuré et les nouveaux traitements
potentiels liés à ces facteurs.
La rétinopathie est une maladie qui affecte la rétine de l’œil, plus précisément, les vaisseaux
sanguins de la rétine de l’œil. La rétinopathie du prématuré affecte les nourrissons nés avant
qu’ils soient à terme. En effet, le développement des vaisseaux sanguins de la rétine commence
à 16 semaines de gestation et se terminera après 40 semaines. La rétinopathie du prématuré
sera plus sévère si l’enfant est né après moins de semaines de gestation. Elle se développe en
deux stades. Le premier débute lorsque la croissance des vaisseaux sanguins de la rétine cesse
suite à la naissance. À ce stade, les vaisseaux présents sont extrêmement vulnérables et ils
peuvent être détruits par un grand nombre de facteurs qui seront expliqués sous peu. Le
deuxième stade de la rétinopathie du prématuré commence lorsque le taux d’oxygène de la
rétine devient critique. On dit qu’un organe qui manque d’oxygène est un organe en hypoxie.
Lorsque la rétine devient de plus en plus hypoxique, une réponse de vasoprolifération est
déclenchée. Ceci veut dire qu’une panoplie de facteurs de croissance de vaisseaux sanguins sont
excrétés par le corps afin d’assurer la revascularisation de la rétine. Le but premier de cette
réponse du corps est d’empêcher la mort des cellules par manque d’oxygène. La formation de
vaisseaux sanguins est cependant excessive et elle ne suit plus son parcours prédéterminé. Ceci
amène comme conséquence une croissance de vaisseaux sanguins dans la lentille de l’œil, des
saignements et un détachement potentiel de la rétine. Il existe une multitude de facteurs qui
sont dits d’influencer la rétinopathie du prématuré, mais seuls le petit poids à la naissance, le
petit nombre de semaines de gestation et le haut taux d’oxygène de l’environnement à la
naissance sont des facteurs prouvés aggravant la rétinopathie.
Pour effectuer ce laboratoire, une rétinopathie a été induite par une modification au taux
d’oxygène de souris de laboratoire. La souris est la candidate parfaite pour la recherche sur la
rétine, car sa rétine et son développement de rétine ressemble beaucoup à l’humain. Les
facteurs qui seront discutés sous peu seront tous des facteurs qui ont été expérimentés sur des
souris.
Les enfants prématurés n’ont pas la capacité de régulé automatiquement le flux sanguin dans
leur œil. Ces enfants sont souvent placés dans des environnements à haut taux d’oxygène
comme un incubateur pour compenser pour les déficiences respiratoires. En résultat, il y a un
très haut taux d’oxygène dans le sang. Son entrée n’est pas contrôlée dans l’œil et un taux
d’oxygène toxique s’y accumule. Ce surplus d’oxygène dégrade les cellules des vaisseaux de la
rétine qui étaient déjà vulnérables dans le premier stade de la rétinopathie. Cette incapacité de
réguler le flux du sang dans la rétine est influencé par un haut taux de prostaglandines, des
acides gras qui agissent comme des hormones, et d’oxyde nitrique qui est commun chez les
prématurés. Plus précisément, les prostaglandines affectent le taux de dioxyde de carbone dans
le sang. Ceci augmente le débit cardiaque et engendre une réponse du corps à faire traverser le
sang plus rapidement dans les vaisseaux. L’oxyde nitrique est lié à la vaso-oblitération de la
rétine. Ceci veut dire qu’il est lié à la destruction de vaisseaux sanguins dans la rétine. En
inhibant la présence d’oxyde nitrique dans le corps et en prenant des antioxydants, il serait
possible de réduire la dégénérescence des vaisseaux de la rétine.
La peroxydation de lipides est un autre facteur aggravant de la rétinopathie du prématuré, car
elle brise les membranes des cellules ce qui cause une dégénérescence des vaisseaux sanguins
de la rétine. En effet, l’accumulation de peroxydes créés par le corps forme de la thromboxane
qui serre les vaisseaux sanguins et les détruit. Un lipide formé par la peroxydation, nommé le
PAF, amplifie la production de thromboxane qui détruit les vaisseaux sanguins. Le stress induit
dans le corps par l’oxyde nitrique mentionné plus tôt crée aussi des acides trans-arachidoniques
qui dégénèrent aussi les vaisseaux. Il a été démontré qu’en inhibant l’oxyde nitrique, les acides
trans-arachidoniques ne se forment pas et la dégénérescence des vaisseaux est diminuée.
Les prématurés manquent un facteur qui est présent dans l’utérus qui se comme <<Insulin-like
Growth Factor-1>> ou IGF-1. Il est extrêmement important pour la croissance de l’enfant lors de
la gestation. Le IGF-1 protège les vaisseaux et contrôle leur survie. En ayant moins de IGF-1, les
prématurés ne peuvent pas bénéficier de ses bienfaits, mais il pourrait être possible de
supplémenter du IGF-1. Dans des essais avec des animaux, un supplément de IGF-1 a amené de
bons résultats, telle une meilleure croissance, une maturation efficace et moins d’instances de
rétinopathie liée au taux d’oxygène de l’environnement. Il serait donc possible de traiter le
manque de IGF-1 chez les prématurés pour contrer les effets de son manquement. On pourrait
entièrement prévenir la rétinopathie du prématuré.
Un autre facteur qui influence la rétinopathie du prématuré est la sémaphorine. Elle agit comme
une barrière à la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. Son utilité dans le traitement de la
rétinopathie du prématuré est précise, car elle pourrait bloquer la croissance anarchique des
vaisseaux à l’intérieur de la lentille de l’œil. Cette croissance dans la rétine amène une multitude
de problèmes qui pourraient maintenant être évités.
Il a été observé qu’une supplémentation de lipides 𝜔-3 diminuerait le stress causé par l’oxyde
nitrique, l’inflammation et la dégénérescence de vaisseaux causé par un haut taux d’oxygène.
Cette supplémentation a aussi engendré une revascularisation saine chez les souris qui l’ont
consommée.
Quoique peu recherchée, il a été observé qu’une inflammation excessive causée par un facteur
inconnu serait la cause de la destruction de tissus qui aurait mené à la présence de troubles
visuels et de cécité lors de la recherche.
Le deuxième stade de la rétinopathie est engendré lorsque le milieu hypoxique est ressenti. Un
récepteur, le GPR91, est activé qui commence une phase de prolifération des vaisseaux sanguins
et qui bloque les messages d’arrêt de formation des vaisseaux sanguins. La découverte de ce
récepteur ouvre des portes à des traitements pour revasculariser la rétine correctement.
La rétinopathie du prématuré est le produit d’une dégradation des vaisseaux sanguins de la
rétine causée par plusieurs facteurs. En ayant davantage d’information sur ces facteurs, nous
ouvrons des nouvelles portes sur des traitements ou même des modes de prévention de la
rétinopathie du prématuré.
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