18 | ANC / Arcueil notre cité n° 268 juin 2016
Mais, ville comestible oblige, quelques
arbres fruitiers ont déjà fait leur appari-
tion : un abricotier, près de la mairie, un
noyer dans le parc Paul Vaillant-Couturier,
un pommier dans le jardin du foyer Roure
et une série de pommiers, poiriers, abrico-
tiers et cognassiers le long de l’aqueduc,
sur la promenade de la Vanne ainsi qu’au
Chaperon-Vert. Vous n’arrivez pas à les
identifier ? Pas de panique. Le service Parcs
et Jardins qui organise déjà des balades
urbaines pour permettre à chacun de
mieux les connaître, prévoit de multiplier
les étiquetages dans ce but.
« L’arbre purifie l’air et l’eau »
Sans l’arbre, aucune vie n’est possible,
on le sait. Sa capacité à produire de l’oxy-
gène le rend vital. Ce que l’on sait moins
c’est qu’il a d’autres vertus particulière-
ment utiles en ville, même si « ses effets
bénéfiques ne se voient pas forcément,
comme le souligne Jean-Marc Locoste,
responsable du service Parcs et Jardins de
la Mairie d’Arcueil depuis neuf ans. Ses
feuilles fixent beaucoup de poussières et de
métaux lourds. Plus il est grand, plus il fait
de l’ombre, réduisant d’autant le réchauffe-
ment du sol. »
En été, grâce à son ombrage et à la
vapeur d’eau qu’il émet en transpirant –
l’arbre transpire comme tout ce qui est
vivant –, il évite à la chaleur de s’accu-
muler. « Là où il y a des arbres en ville,
on compte jusqu’à deux ou trois degrés de
moins, insiste Simon Burkovic, conseiller
municipal délégué aux espaces verts et à la
nature en ville. L’arbre a un rôle essentiel
en milieu urbain : outre son aspect esthé-
tique, il participe à l’amélioration de la
qualité de vie et à l’équilibre de chacun. De
plus, il casse le vent, attire la faune qu’il
abrite et nourrit, purifie l’air et l’eau. »
Et puisque la ville se met à l’heure du
comestible, des arbres fruitiers ont com-
mencé à faire leur apparition un peu
partout, de la promenade de la Vanne au
Chaperon-Vert en passant par la place du
Docteur Conso. « J’aimerais qu’il y ait
des arbres fruitiers dans toutes les rues, y
compris sur les trottoirs », poursuit l’élu,
enthousiaste.
Sans insecticide
L’arbre est bienfaiteur et pourtant cela
ne l’empêche pas d’avoir des contraintes et
des détracteurs. On lui reproche, au prin-
temps, de produire du pollen, allergisant
bien connu qui s’infiltre dans les maisons,
les yeux et les narines, en principe sans
y être invité ; en automne, de se dénuder
en semant ses feuilles généralement n’im-
porte où et de rendre le terrain humide,
glissant, voire dangereux.
Quand un arbre est trop proche d’une
habitation, sa ramure finit souvent par
faire trop d’ombre. À proximité d’un par-
king, il arrive que ses feuilles secrètent sur
les voitures garées en dessous une sorte de
vernis dû à certains insectes, quand elles
ne servent pas de toiles de fond aux fientes
des oiseaux. Sans parler des racines qui
déforment trottoirs et cours de récréation
et peuvent engendrer des chutes. Enfer et
damnation ! Que faire ?
En cas de racines rebelles ou d’arbres
SD
Xxxxxx
Dossier
Gestion partagée
125 arbres situés sur les trottoirs
des voies départementales sont
gérés par le Conseil départemental
du Val-de-Marne.
125 autres situés sur les autres
voies dépendent du Territoire T12,
ex-Communauté d’agglomération
du Val-de-Bièvre.
Pour un budget annuel de
50
000 euros, le service communal
des Parcs et Jardins gère les mille
autres arbres de la ville (parcs,
écoles, cimetière...), ainsi que tous
les pieds d’arbre du territoire.
Par convention, il entretient
également les 550 arbres du
domaine de l’Office public de
l’habitat Opaly, pour un budget
annuel de 20 000 euros.
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CG
Les platanes des avenues
Jean Jaurès et du Président
Salvador Allende.
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CG