Sentier botanique de Jozip

Sentier botanique de Jozip
Commune de Drehu (Lifou)

Les espèces du sentier botaniqueLes espèces du sentier botanique
Remerciements
Noé Conservation tient à remercier les personnes ayant contribué à l’identification des
plantes et leurs usages : la famille Wejième et en particulier Maurice Wejième, Magali
Rossi (Noé Conservation), Romain Barrière (Botanic), Weniko Ihage (Directeur de
l’ALK) ; les relecteurs (Jean-François Butaud, Valérie Collin, Ingrid Le Ru, Daniel &
Irène Letocart, Bernard Suprin) ainsi que les photographes (Romain Bar-
rière, Gildas Gâteblé, Ingrid Le Ru, Daniel & Irène Letocart, Alain
et Roseline Renevier-Faure, Magali Rossi, Bernard Suprin) ayant
gracieusement mis à disposition les photographies de ce livret.
Source des données: Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
Feuille Fleur Fruit Tronc
Légendes
UICN
préocupation mineure
CITES
Annexe II
Endémique
Un lexique est disponible
en page 19
PROTEGES
PS/CITES
2

Vous êtes-vous déjà laissés bercer par l’ambiance de la forêt humide de Nouvelle-Calédonie?
Ne perdez pas une seconde, partez à la recherche de ses trésors. Situé à 20 mi-
nutes au sud de Wé, ces 1600 m de sentier botanique au cœur de l’île de Lifou
vont vous permettre de découvrir ou redécouvrir ce patrimoine exceptionnel au
travers de paysages variés : vanilleraie, anciens champs, forêt humide, plateau
calcaire, point de vue exceptionnel sur la baie de Hnatalo…
La forêt humide sur sol calcaire est un habitat très particulier qui recouvre
presque la moitié des Îles Loyauté. Les falaises et plateaux qui la caractérisent
sont constitués de calcaire construits par des algues et des coraux et sont les
sommets de la ride des Loyauté. Emergés depuis environ un million d’années
en raison de la proximité de la zone de subduction de la fosse des Nouvelles-
Hébrides, ces massifs calcaires sont exposés à l’action érosive de l’atmosphère
et des eaux de pluie, à l’origine d’un réseau de grottes très développé.
Afin d’apprécier cette étonnante forêt, ce guide de la flore du sentier
recense une trentaine d’espèces remarquables. Il vous accom-
pagnera pour déceler de nombreux indices vous permettant
d’orienter votre regard, d’attiser votre curiosité et d’en sa-
voir plus sur la valeur écologique et culturelle d’arbres,
de lianes, d’orchidées et de fougères rencontrés sur
le parcours. Vous y trouverez les noms en français et
en langue locale (drehu) des plantes numérotées du
sentier ainsi que des informations sur leurs valeurs et
usages culturels. Au retour de la balade, sur la propriété
des Wejième, vous pourrez visiter la pépinière où sont
cultivées certaines espèces de plantes rares pré-
sentes sur le sentier, ainsi que le parterre de fleurs
à papillons.
La tribu de Jozip, la Province des Iles et Noé
Conservation vous souhaitent une bonne ba-
lade…
Présentation du sentier botanique de Jozip
Remerciements
33

La canopée et ses particularités :
La vie s’installe dans les moindres recoins de la forêt. La canopée, l’étage
supérieur de la forêt, n’échappe pas à cette règle.
Située à des dizaines de mètres en hauteur, la canopée capte la majorité de
l’énergie solaire. Ce milieu s’avère être une zone d’intense activité en terme de
productivité biologique dans la forêt tropicale. En effet, les scientifiques estiment
que 70 à 90 % de la biodiversité se trouvent dans les arbres.
Du fait de son accessibilité réduite, ce milieu est encore trop peu connu. C’est
pourquoi, plusieurs techniques d’exploration ont été développées. Radeau des
cimes, ballon à l’hélium, dirigeable, «arboglisseur»... permettent ainsi aux cher-
cheurs d’atteindre la canopée. L’escalade en cordes reste toutefois la technique
la plus utilisée et la plus simple d’usage.
La médecine de la Forêt :
La flore de Nouvelle-Calédonie, de par sa richesse et son ori-
ginalité, est une source potentielle de nouveaux médica-
ments.
Au carrefour des disciplines, entre sciences et
sciences humaines, il existe des sciences comme l’ethno-
pharmacologie qui a pour vocation d’étudier les pratiques
thérapeutiques traditionnelles. Ceci s’inscrit dans une dé-
marche de santé publique car la médecine traditionnelle
représente une véritable richesse à conserver : 80% de la
population des pays en voie de développement s’appuie tou-
jours sur la nature pour se soigner et 65% de la population
mondiale utilise encore, selon l’OMS, des remèdes tradition-
nels. La médecine occidentale est également basée sur les
plantes, même si aujourd’hui les médicaments sont pro-
duits par synthèse en grande partie. On observe partout
dans le monde un regain d’intérêt pour la phytomédecine.
Le saviez-vous ?
4

Manilkara dissecta
SAPOTACÉES
Buni - Pö
Usages traditionnels Traditionnellement utilisé pour
construire les poteaux des cases.
Son utilisation nécessite des efforts importants car son
bois très lourd ne flotte pas.
Biologie, écologie Arbre des formations littorales dans
les îles du sud-ouest du Pacifique, il attirerait les
roussettes quand il est en fleur.
Indigène.
Aglaia elaeagnoidea
MÉLIACÉES
Bois rose - Sö
Usages traditionnels Les jeunes tiges sont souvent
utilisées pour faire des cannes à pêche, des cabanes ou
encore pour la construction des parcs à cochons. Fleurs
très odorantes, utilisé pour réaliser des colliers de fleurs.
Biologie, écologie Arbre commun en forêt
mésophile et littorale ainsi que dans les
fourrés. Il domine souvent le couvert fo-
restier. Se trouve en Asie
et dans le Pacifique.
Indigène.
1
2
UICN
préocupation mineure
55