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La découverte d'un disque de galaxies naines autour d’Andromède a permis aux partisans de
la théorie Mond de marquer un point de plus dans le match qui les oppose aux défenseurs
de la matière noire, même si la publication des résultats de Planck consolide fortement le
modèle standard avec de la matière noire froide. Une partie de la communauté scientifique
s’attendait à la découvrir rapidement au LHC mais, pour le moment, cet espoir a été déçu.
Quant aux résultats venus du Hubble des rayons cosmiques, AMS 02, ils ne sont pour le
moment guère concluants pour ce qui concerne la matière noire.
Rappelons que selon Mond, lorsque l’intensité de la gravitation est environ 1011 fois plus
faible que celle que nous subissons sur Terre, la loi de la gravitation de Newton doit être
modifiée. Elle ne décroît plus selon l’inverse du carré de la distance au corps attracteur. De
cette façon, tout se passe au niveau des galaxies comme s'il existait une quantité de matière
supplémentaire mais n’émettant aucun rayonnement, la fameuse matière noire.
L’astronome américain Stacy McGaugh a travaillé sur les galaxies à faible brillance de
surface, la formation et l'évolution des galaxies. On le connaît aussi pour ses travaux sur la
matière noire, la théorie Mond et le rayonnement fossile. © Case Western Reserve
University
Des galaxies à faible brillance de surface
Or, tout récemment, le physicien à l’origine de la théorie Mond, l'Israélien Mordehai
Milgrom, vient de publier sur arxiv avec l’astronome Stacy McGaugh un article qui conforte
la pertinence de Mond pour comprendre les galaxies naines autour d’Andromède.
Les galaxies naines autour d’Andromède ne sont pas comme elle des galaxies spirales. Leur
forme est quasiment sphérique et leur matière principalement constituée d’hydrogène
neutre et non d’étoiles. On n’en compte que quelques centaines de milliers pour chacune de
ces galaxies. Elles font d’ailleurs partie de ce qu’on appelle des galaxies à faible brillance de
surface (ou abréviation LSB, pour Low Surface Brightness galaxies), c'est-à-dire parmi les plus
petites connues. Ce sont des galaxies diffuses avec une brillance de surface qui, vue depuis la
Terre, est inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.