L ’ O b s e r v a t o i r e d e P a r i s p r é s e n t e Le Verrier découvre Neptune en 1846 En 1781, la septième planète du Système solaire, Uranus, est découverte par William Herschel. Le Bureau des longitudes charge en 1821 Alexis Bouvard d’en établir une éphéméride, mais il rencontre de grandes difficultés : même en tenant compte des perturbations dues à l’attraction de Jupiter et de Saturne, il est impossible de reproduire correctement le mouvement d’Uranus. Bouvard pense que ce mouvement est perturbé par une « planète troublante ». Alexis Bouvard (1767 – 1843). © BOP Plusieurs astronomes, dont Bessel, s’intéressent au problème. En 1845, François Arago, le responsable de l’Observatoire de Paris, qui ne voit personne à l’Observatoire qui serait capable de le résoudre, demande à Le Verrier, dont la réputation de mécanicien céleste est déjà bien établie, de s’y attaquer. François Arago (1786 – 1853). © BOP Un an après, Le Verrier l’a résolu malgré sa grande difficulté. Il écrit à des collègues à l’étranger pour leur demander de chercher la nouvelle planète, dont il leur donne la position : on ne peut pas le faire à Paris, faute de cartes du ciel suffisantes. Galle la trouve à Berlin, pendant la nuit du 23 au 24 septembre 1846. Urbain Le Verrier (1811 – 1877). © BOP C’est le triomphe. Le Verrier aimerait que la nouvelle planète porte son nom, mais en vain : on l’appellera Neptune. En Angleterre, Adams a, lui aussi, résolu le problème. Timide et moins sûr de lui que Le Verrier, il a du mal à convaincre ses compatriotes de rechercher la planète troublante : les Anglais arriveront trop tard. Johann Gottfried Galle (1812 – 1910). (DP) Le Verrier découvre Neptune en 1846 Sur cette carte du ciel qui a permis la découverte de Neptune, Galle a porté la position prédite par Le Verrier (Neptun berechnet : Neptune calculée) et la position réelle (Neptun beobachtet : Neptune observée). La position prédite par Adams est également indiquée. © BOP Lettre par laquelle Galle a annoncé à Le Verrier son observation de Neptune, annotée par Le Verrier. © BOP Les précurseurs Si Arago a pu dire que Le Verrier a découvert Neptune « au bout de sa plume », c’est que cela correspondait à des calculs théoriques faits effectivement à la main. Comment Le Verrier a-t-il procédé pour sa découverte ? La mécanique céleste a réellement commencé avec Galilée, pour son principe d’inertie, et avec Newton pour avoir posé l’attraction gravitationnelle de tout corps massif. Newton a mis en place, avec Leibniz, le calcul différentiel qui est l’outil mathématique indispensable pour pouvoir utiliser effectivement les principes posés. Galilée (1564 – 1642). (DP) Newton a ainsi démontré les fameuses lois de Kepler qui n’étaient jusque-là « que » des lois empiriques. Seulement, ces lois ne sont valables que pour le problème dit « des deux corps », comme le Soleil et Jupiter pris isolément, ou encore, le Soleil et Saturne pris aussi isolément. Johannes Kepler (1571 – 1630). (DP) On sent bien que ces systèmes de deux corps juxtaposés ne constituent qu’une approximation du phénomène réel puisque la loi de Newton indique que Jupiter et Saturne (par exemple) s’attirent mutuellement. On parle alors de « perturbations », car les ellipses de Kepler subissent de petites variations (figure ci-contre). Isaac Newton (1643 – 1727). (DP) Newton, puis d’illustres mécaniciens célestes tels Bouvard et Laplace ont effectué les calculs de ces perturbations. Les prédictions des positions des corps célestes ainsi faites sont devenues, au fil des progrès réalisés, toutes d’une précision exemplaire. Toutes ? Non, seule Uranus résistait encore en cette première moitié du xix e siècle. Pierre-Simon de Laplace (1749 – 1827). (BOP) Le triomphe de la mécanique céleste Les écarts entre les positions calculées et celles observées étaient suffisamment grands pour que Le Verrier, sous le conseil d’Arago, les analyse sous l’hypothèse d’une planète située au-delà d’Uranus (et donc inconnue). Cette planète exerce une attraction sur Uranus. C’est en calculant cet effet, puis en le comparant aux écarts observés, que Le Verrier a pu indiquer aux astronomes la zone du ciel où l’on pourrait trouver l’hypothétique planète, ce qui fut effectivement constaté, consacrant ainsi le triomphe de la mécanique céleste. La position d’Uranus et de Neptune est indiquée pour différentes dates. Comme Neptune tourne moins vite qu’Uranus autour du Soleil, on voit que son attraction a accéléré Uranus avant la conjonction de 1821 et l’a retardé ensuite (l’écart avec les positions réelles est très exagéré sur le schéma). Le Verrier a supposé une distance au Soleil trop grande pour Neptune, mais la direction était bonne. De son côté, Adams, jeune astronome anglais, réalisa un travail similaire mais, sans le soutien de ses chefs, arriva trop tard. (BOP) Neptune : la dernière planète ? Le nombre « officiel » de planètes dans le Système solaire a régulièrement changé au cours des siècles. Le terme « planète » vient du grec « πλανήτης αστήρης » qui signifie « astre errant ». Il s’est d’abord appliqué aux astres mobiles visibles à l’œil nu, c’est-à-dire le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, soit 7 planètes jusqu’à l’adoption de l’héliocentrisme au xvii e siècle qui ne proposera plus que 6 planètes : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter et Saturne. La découverte d’Uranus par Herschel le 13 mars 1781 mènera à 7 planètes. La huitième planète ne sera pas Neptune mais Cérès, découverte par Piazzi en 1801. Listes des planètes dans la Connaissance des temps : à gauche en 1810 et à droite en 1849. © IMCCE La découverte de nouveaux astéroïdes suivra et l’on dénombrera jusqu’à 23 planètes avant de s’apercevoir qu’il s’agit de corps très particuliers : on les nommera « petites planètes » ou « planètes télescopiques ». Neptune, découverte en 1846, sera la seule rescapée et redeviendra la huitième planète. Avec Pluton, on refera la même erreur qu’avec Cérès : découverte en 1930, elle sera la neuvième planète jusqu’en 2006 où l’on envisageait 12 planètes après la découverte d’autres corps au-delà de Neptune. L’Union astronomique internationale rétrogradera ces nouveaux corps ainsi que Pluton au rang d’astéroïdes d’une ceinture extérieure (les TNO ou objets transneptuniens, c’est-à-dire les objets au-delà de Neptune) et introduira une nouvelle classe d’objets, les « planètes naines » pour satisfaire tout le monde. L’histoire s’est donc répétée comme au xix e siècle où Cérès est restée la huitième planète pendant près de 50 ans. Pluton est restée planète pendant 76 ans, car les astéroïdes de la ceinture principale entre Mars et Jupiter ont été plus faciles à observer que les TNO. Neptune : la dernière planète ? Nouvelle définition du concept de « planète » adoptée par l’Union astronomique internationale en 2006 à Prague Une planète est un corps céleste qui : • (a) est en orbite autour du Soleil ; • (b) a une masse suffisante pour que sa gravité l’emporte sur les forces de cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre hydrostatique, sous une forme presque sphérique ; • (c) a éliminé tout corps susceptible de se déplacer sur une orbite proche. Les plus grands objets transneptuniens connus, classement décroissant par la taille et comparaison avec la Terre. © GNU Free Documentation License Neptune aujourd’hui à l’Observatoire de Paris Neptune, la « planète bleue », est la plus lointaine du Système solaire. En 2011, elle vient juste d’accomplir un tour complet autour du Soleil depuis sa découverte en 1846. Elle fait l’objet d’actives recherches à l’Observatoire de Paris, depuis qu’une équipe française a découvert en 1984 des anneaux interrompus (ou arcs) autour de la planète. Les études actuelles concernent surtout l’atmosphère de Neptune, qui est le siège d’une riche activité nuageuse et de vents très violents. Des observations récentes avec le satellite Herschel montrent la présence de plusieurs gaz dans cette atmosphère, dont le monoxyde de carbone qui provient peut-être d’une comète tombée sur Neptune il y a deux siècles. Des images de la planète en infrarouge ont montré que le pôle Sud est moins froid que le reste. L’émission thermique de Neptune à une longueur d’onde de 20 μm, observée au Very Large Telescope de l’Observatoire européen austral. Le pôle Sud est plus chaud d’environ 10 K que le reste de la planète. © ESO et Th. Encrenaz Le spectre de Neptune dans l’infrarouge lointain observé par le satellite Herschel, comparé à un modèle d’atmosphère incluant différents gaz. © ESA et E. Lellouch Neptune aujourd’hui à l’Observatoire de Paris Voyager avait révélé que le gros satellite de Neptune, Triton, était un monde glacé doté d’une atmosphère ténue. Les études poursuivies à l’Observatoire ont permis de déterminer la composition des glaces de la surface et celle de l’atmosphère, dont la faible pression présente des variations saisonnières. Montage d’images de Triton et Neptune obtenues par la sonde Voyager en 1989. Au premier plan, la calotte polaire Sud de Triton, couverte de glace d’azote. En sombre, on aperçoit des traînées de poussière balayée par les vents. À l’arrière, Neptune avec ses bandes et ses structures nuageuses, dont la grande tache sombre qui a disparu depuis. © NASA Des anneaux autour de Neptune Les anneaux de Saturne sont bien connus, mais les observations récentes ont montré que Jupiter et Uranus possédaient eux aussi des anneaux. Alors, pourquoi pas Neptune ? Avant le passage de la sonde Voyager, l’observation d’anneaux autour de Neptune s’avérait difficile. La méthode des occultations d’étoiles (l’étoile passant derrière un anneau s’éteint ou s’affaiblit, sans qu’il soit besoin de voir l’anneau lui-même) appliquée avec succès à Uranus, pouvait-elle s’appliquer à Neptune ? Des observations faites à partir de 1984 montrèrent des morceaux d’anneaux (ou arcs), ce qui intrigua beaucoup les astronomes. L’envoi de photographies par la sonde Voyager montra effectivement des anneaux ténus, et pour certains inhomogènes, formant des arcs de matière stable sur plusieurs années. Ils se situent entre 40 000 et 50 000 km de Neptune. Cette vue envoyée par la sonde Voyager montre nettement les deux anneaux principaux de Neptune (de l’extérieur vers l’intérieur) dénommés « Adams », « Le Verrier » et « Galle », avec des arcs plus denses sur l’anneau « Adams ». Entre les anneaux Adams et Le Verrier, un anneau plus ténu, l’anneau « Lassell ». © NASA La structure complexe torsadée de l’anneau Adams. © NASA Les satellites de Neptune Neptune possède un gros satellite, Triton qui a été découvert par Lassell en 1846 peu de temps après Neptune, car il est très facilement observable dans un petit télescope. La sonde Voyager a révélé une activité de type geysers à sa surface ainsi qu’une atmosphère d’azote très ténue. Une image de Neptune et Triton vus au télescope de 1,20 m de l’observatoire de Haute Provence. Le champ est de 8 minutes de degré : Triton est brillant et toujours proche de Neptune. © OHP/J.-E. Arlot Il fallut attendre 1949 pour qu’un autre satellite soit découvert, par Kuiper : Néréïde. Alors que Triton (2 700 km de diamètre) met un peu moins de 6 jours pour une révolution autour de Neptune à une distance de 355 000 km, Néréïde (340 km de diamètre) met 360 jours pour une révolution à une distance variant de 1 400 000 à 9 600 000 km de la planète du fait d’une forte excentricité (0,75). Néréïde vu par la sonde Voyager depuis une distance de 4,7 millions de kilomètres. © NASA Cinq autres petits satellites lointains ont été observés par de grands télescopes ; ils orbitent à des distances comprises entre 15 et 50 millions de kilomètres de Neptune. La sonde Voyager a observé des petits satellites entre les anneaux (Naïade, Thalassa, Despina et Galatée) et deux satellites Larissa et Protée entre les anneaux et Triton. Protée vu par la sonde Voyager depuis une distance de 146 000 kilomètres. © NASA Le retour de Neptune à sa position de 1846 La planète Neptune a été observée pour la première fois par Johann Gottfried Galle (1812 – 1910) avec l’aide du jeune astronome Henri d’Arrest à l’observatoire de Berlin avec la lunette de 9 pouces d’ouverture (23 cm) de Fraunhofer. La position apparente observée est la suivante (Montly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. VII, p. 155) : le 23 septembre 1846 à 12 h 0 min 14,6 s (temps moyen de Berlin) : 328° 19’ 16”,0 d’ascension droite et –13° 24’ 8”,2 de déclinaison. L’instant de l’observation, 12 h 0 min 14,6 s en temps moyen de Berlin, est égal à 23 h 7 min 49,11 s de temps universel. Calcul de la position astrométrique de Neptune à l’instant de sa découverte Si l’on calcule la position astrométrique géocentrique de Neptune à cet instant on trouve 22 h 1 m 30,892 s en ascension droite et –12° 40’ 20”,33 en déclinaison. Cette dernière position est dans le même repère que les catalogues d’étoiles. Elle tient compte uniquement du temps que met la lumière pour nous venir de la planète. Recherche d’une position identique à celle de la découverte Retour à une position identique par rapport au Soleil La planète aura fait un tour complet par rapport au Soleil le 3 juillet 2011 vers 6 h UTC, cette révolution ne tient pas compte de la position de la Terre. Retour à une position identique par rapport à la Terre Si l’on cherche une position identique par rapport au fond d’étoiles on doit chercher quand la position astrométrique de la planète sera la plus proche de celle de 1846. On aura alors un cliché quasi identique à celui de la découverte. Au cours des années 2010 et 2011, la planète, vue depuis la Terre, a une trajectoire qui présente des boucles, elle est directe puis rétrograde plusieurs fois et passe cinq fois par une ascension droite identique à celle de 1846 (0 sur l’image). - le 18/04/2010 à 05h 16m UT : déclinaison -12° 33’ 48,3” soit 7’ plus au nord qu’en 1846 (1 sur l’image). - le 15/07/2010 à 19h 54m UT : déclinaison -12° 36’ 7,9” soit 4’ plus au nord qu’en 1846 (2 sur l’image). - le 12/02/2011 à 07h 46m UT : déclinaison -12° 36’ 40,6” soit 4’ plus au nord qu’en 1846 (3 sur l’image). - le 28/10/2011 à 08h 08m UT : déclinaison -12° 41’ 6,1” soit 1’ plus au sud qu’en 1846 (4 sur l’image). - le 22/11/2011 à 01h 49m UT : déclinaison -12° 40’ 53,3” soit 0,5’ plus au sud qu’en 1846 (5 sur l’image). Le retour de Neptune à sa position de 1846 Photo du ciel de 1846 avec les positions de Neptune lors de son retour en 2011. Le champ fait environ 50 minutes de degré. © IMCCE Cette carte montre la trajectoire de la planète, en rouge la position de Neptune en 1846 et en bleu les cinq positions correspondant à l’ascension droite observée en 1846. Celle du 22 novembre 2011 est la plus proche de la position observée. Celle du 28 octobre 2011 est également très proche. © P. Rocher Le Verrier, découvreur de Neptune Dès son arrivée comme directeur de l’Observatoire en 1854, Le Verrier le réorganise profondément. Les principes qu’il a établis ont aussi longtemps régi les autres observatoires français. Le Verrier améliore l’instrumentation astrométrique : un des cercles méridiens de l’Observatoire, financé par le mécène Raphaël Bischoffsheim, servira pendant plus d’un siècle. Il fait aussi réaliser trois lunettes astronomiques. Cercle Bischoffsheim. Mis en service en 1877, cet instrument a été utilisé jusqu’en 1961 avec quelques modifications et existe toujours. © BOP Léon Foucault construit à l’Observatoire les premiers télescopes à miroir de verre argenté : un instrument de 20 cm de diamètre et un autre de 40 cm. En 1862, il termine un télescope de 80 cm. C’est le premier grand télescope moderne, installé à l’observatoire de Marseille devenu « succursale de l’Observatoire de Paris ». Le télescope de 20 cm de diamètre de Foucault, monture équatoriale d’Eichens (1868). © BOP Le télescope de 80 cm de Foucault-Eichens à l’observatoire de Marseille, dans une superbe coupole cylindrique dessinée par Foucault. La coupole a disparu, mais le télescope est toujours visible. © BOP Le Verrier, découvreur de Neptune Le Verrier charge alors Foucault de construire un télescope géant de 1,20 m de diamètre, mais celui-ci est malade et meurt en 1868. Son successeur n’a pas son habileté, le miroir est trop mince : ce télescope sera peu utilisé. À gauche, le télescope de 120 cm de diamètre de l’Observatoire (1875). On en retrouve une partie de la monture équatoriale à droite, renversée, dans le télescope de 120 cm de l’observatoire de Haute-Provence. © BOP Lunettes et télescopes servent à mesurer la position des petites planètes, des comètes et des nébuleuses. L’astrophysique naissante est négligée : le seul résultat important est la découverte par Wolf et Rayet des étoiles à raies d’émission auxquelles on a donné leur nom. Le Verrier rêve d’une lunette de 75 cm de diamètre, pour laquelle il a acheté dès 1856 deux disques de verre. Un mauvais sort s’acharne sur ce projet qui n’aboutira pas ; quelques éléments se retrouveront dans la grande lunette de Meudon. Lunette de 31,6 cm de diamètre installée en 1858 sur la tour ouest de l’Observatoire. Il n’en reste rien. © BOP Neptune, la huitième planète du Système solaire a été découverte par Le Verrier en 1846. Cette découverte avait alors profondément frappé les esprits. Arago s’était écrié avec raison « M. Le Verrier vit le nouvel astre au bout de sa plume » ! C’est en effet par le calcul que Le Verrier, à l’Observatoire de Paris, prédit l’existence d’une planète située au-delà d’Uranus. Il indiqua alors aux astronomes la zone du ciel où l’on pourrait trouver l’hypothétique planète, ce qui fut effectivement constaté, consacrant ainsi le triomphe de la mécanique céleste. En 2011, Neptune aura parcouru une révolution complète autour du Soleil depuis sa découverte et nous pouvons l’observer à la place qu’elle occupait en 1846. 2011 commémore aussi le bicentenaire de la naissance de Le Verrier, l’astronome le plus célèbre du xix e siècle qui a aussi dirigé l’Observatoire de Paris pendant 20 ans. 2011 est donc l’année propice pour s’intéresser à Neptune, une planète un peu oubliée, lointaine et mystérieuse : aucune mission spatiale n’est prévue vers cette planète dans un avenir proche et seules les magnifiques images envoyées par la sonde Voyager ont permis de lever un peu le voile sur cette planète discrète. Caractéristiques de Neptune © NASA Diamètre : 50 000 km Distance au Soleil : 4,5 milliards de kilomètres Durée de révolution : 165 ans Atmosphère : 74 % hydrogène, 24 % hélium Nombre de satellites : 13 Naïade, Thalassa, Despina, Galatée, Larissa, Protée à moins de 100 000 km, Triton à 355 000 km, Néréïde à 5,5 millions de km, Halimède, Sao, Laomédée, Neso, Psamathé entre 12 et 85 millions de km Conception et réalisation : Y. Gominet Les textes ont été rédigés par J. Lequeux et L. Bobis (p. 2, 3, 14 et 15), A. Vienne (p. 4 et 5), J.-E. Arlot (p. 6, 7, 10 et 11), E. Lellouch (p. 8 et 9) et P. Rocher (p. 12 et 13), sous la coordination de J.-E. Arlot Les illustrations sont issues de la bibliothèque de l’Observatoire de Paris (BOP), des archives de la NASA ainsi que du domaine public (DP).