Alexis Bouvard (1767 – 1843). © BOP
Urbain Le Verrier (1811 – 1877). © BOP
François Arago (1786 – 1853). © BOP
Johann Gottfried Galle (1812 – 1910). (DP)
Le Verrier découvre Neptune en 1846
En 1781, la septième planète du Système solaire, Uranus,
est découverte par William Herschel. Le Bureau des longi-
tudes charge en 1821 Alexis Bouvard d’en établir une éphé-
méride, mais il rencontre de grandes dicultés : même
en tenant compte des perturbations dues à l’attraction de
Jupiter et de Saturne, il est impossible de reproduire cor-
rectement le mouvement d’Uranus. Bouvard pense que ce
mouvement est perturbé par une « planète troublante ».
C’est le triomphe. Le Verrier aimerait que la nouvelle
planète porte son nom, mais en vain : on l’appellera
Neptune. En Angleterre, Adams a, lui aussi, résolu le
problème. Timide et moins sûr de lui que Le Verrier, il
a du mal à convaincre ses compatriotes de rechercher
la planète troublante : les Anglais arriveront trop tard.
Plusieurs astronomes, dont Bessel, s’intéressent au
problème. En 1845, François Arago, le responsable de
l’Observatoire de Paris, qui ne voit personne à l’Obser-
vatoire qui serait capable de le résoudre, demande à
Le Verrier, dont la réputation de mécanicien céleste
est déjà bien établie, de s’y attaquer.
Un an après, Le Verrier l’a résolu malgré sa grande dif-
ficulté. Il écrit à des collègues à l’étranger pour leur
demander de chercher la nouvelle planète, dont il leur
donne la position : on ne peut pas le faire à Paris, faute
de cartes du ciel susantes. Galle la trouve à Berlin, pen-
dant la nuit du 23 au 24 septembre 1846.