© Edelo – De l’Empire Byzantin à l’Empire Ottoman 2
Après la division de l'Empire, la période finale de la partie occidentale, à partir du Ve siècle, est marquée par
le délitement continu de l'autorité politique : la puissance militaire s'effondre, l'économie est exsangue, et la
domination territoriale se réduit, jusqu'à ne pas dépasser l'Italie. L'Empire s'est effondré d'une manière
progressive, et la déposition en 476, par Odoacre, du dernier empereur, Romulus Augustule, est, au final, un
événement mineur, à la portée seulement symbolique.
Éteint en Occident, l'Empire romain persiste en Orient, autour de sa capitale, Constantinople. Centré sur la
Grèce, le nouvel État mêla, comme l'ancien Empire, des éléments de civilisation grecs et latins, mais la part
grecque étant prépondérante, il est justifié de parler, pour cette partie orientale de l'Empire romain, «
d'Empire byzantin ». Cette nouvelle civilisation, très riche, va durer plus d'un millénaire, jusqu'en 1453. Un
certain nombre de lois et coutumes des Romains ainsi que certains aspects culturels, scientifiques ou
techniques comme l’architecture sont conservées, puis transmises aux Arabes, aux Occidentaux, aux Turcs.
Même si d’autres langues sont parlées dans l’empire, le grec est la langue majoritaire des échanges, tandis
que l’art est principalement chrétien et que l’éducation est gréco-romaine.
L'Empire byzantin est enfin un empire chrétien qui, entre autres, a défini certains dogmes du christianisme.
L'Église officielle est l'Église chrétienne universelle dont l’Empire conserve la théologie et le droit canon après
le schisme de l'Église romaine de 1054, l’église byzantine étant dès lors dite Église des sept conciles ou
orthodoxe, par contraste avec l'Église romaine. C'est pendant le règne de Justinien qu'est édifiée la basilique
Sainte-Sophie (532-537). Ultime grande construction de l'Antiquité, elle reste longtemps la plus grande église
de la Chrétienté.