le role de l`architecte algerien dans l`exploitation de l`energie solaire

Colloque sur : Les politiques d’utilisation des ressources énergétiques : entre les exigences du
développement national et la sécurité des besoins internationaux
Le premier colloque sur
Les politiques d’utilisation des ressources énergétiques: Entre les exigences du développement national et la sécurité des besoins internationaux
LE ROLE DE L’ARCHITECTE ALGERIEN DANS
L’EXPLOITATION DE L’ENERGIE SOLAIRE PASSIVE DANS
LE BATIMENT
KESKAS Imène, Faculté d'Architecture et d'Urbanisme,
Université de Sétif 1, keskas-imene@hotmail.com
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Résumé
Le présent travail vise à faire un appel aux autorités publiques concernées
par le secteur du bâtiment afin qu’elles mettent l’intégration de l’énergie solaire
passive dans la production urbaine et architecturale dans la priorité de leurs
objectifs, pour qu’on puisse nous les architectes contribuer à une démarche de
développement économique algérien durable.
Mots clés : l’énergie solaire passive, architecture solaire, économie
d’énergie, démarche économique.
صخلم:
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1 Introduction :
La situation de crise que nous vivons aujourd’hui, nous confirme de
nouveau que le pétrole qui est une source d’énergie épuisable ne pourra jamais
être une ressource économique stable et rentable, elle nous pousse aussi à la
recherche d’autres ressources économiques comme les énergies renouvelables. En
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effet, l’énergie solaire passive est une véritable source d’énergie renouvelable qui
permet de faire fonctionner une multitude de dispositifs et de systèmes dans le
bâtiment ce dernier qui fait partie d’un secteur qui représente un secteur
énergivore donc une amélioration de la performance énergétique des bâtiments
contribue à la réduction de la consommation énergétique.
Pour une bonne assimilation du contexte global de l’étude, on a essade
présenter quelques démarches internationales et nationales prises afin de lutter
contre l’épuisement de l’énergie fossile qui a causé de grands changements
environnementaux. En effet, les énergies renouvelables apparaissent comme la
seule alternative à l'énergie existante, écologiquement, socialement et
économiquement acceptable. La performance énergétique d’un bâtiment est
fortement liée aux décisions et aux choix pris par l’architecte lors des premières
étapes de la conception. De ce fait, l’architecte peut contribuer grandement à
l’économie d’énergie et l’exploitation des ressources d’énergie renouvelable plus
particulièrement l’énergie solaire. Nous allons exposer quelques outils de
conception architecturale et urbaine qui permettent de réaliser des économies en
énergie grâce à l’utilisation de l’énergie solaire passive au sein du bâtiment.
2 La réalité internationale :
Suite à la prise de conscience des dégâts qu’a causé le réchauffement
climatique, plusieurs sommets ont été organisés et de nombreux traités ont été
signés. La première conférence des nations unies sur l’environnement humain
(CNUEH) s'est tenue du 5 au 16 juin 1972 à Stockholm1. Cette dernière a été
suivie par plusieurs autres sommets comme : Nairobi 1982, Río de Janeiro 1992 et
celui de Johannesburg 2002 qui a traité la problématique du développement
durable et de l’exploitation des énergies renouvelables2. Ces sommets
représentent le premier pas concret vers une démarche de développement durable
qui vise d’atténuer les répercutions du réchauffement climatique sur l’écosystème
et sur l’économie mondiale. Leur but majeur était de réduire l’épuisement de
l’énergie fossile et de réorienter les politiques de développement économique vers
l’exploitation des énergies renouvelables comme : l’énergie solaire passive,
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l’éolienne, la géothermie et encore d’autres ressources dont l’exploitation est très
limitée.
En respectant le Protocole de Kyoto les délégués de 160 pays se sont
réunis à Kyoto en décembre 1997 pour débattent les mesures qui permettent de
lutter contre le réchauffement planétaire. Les négociations ont été difficiles, mais
les participants ont convenu de réduire les émissions de six gaz à effets de serre de
5,2% entre 2008 et 2012, par rapport aux niveaux de 1990. Les États-Unis
devaient réduire leurs émissions de 7%, le Canada 6% et l’union européenne de
8%., La chine qui représente le deuxième pollueur au monde, a obtenu une
exemption [3]. La plupart des pays industrialisés ont alors lancé en 2002 le
processus de ratification, mais avec l'absence des États-Unis, il a été difficile de
recueillir 55% des émissions requis par le protocole. La Russie déposé son
instrument de ratification le 18 Novembre 2004 et le Protocole est entré en
vigueur le 16 Février 2005. Aujourd'hui, elle est ratifiée par 161 États, dont la
Communauté européenne, représente 61,6% des émissions. Pour atteindre ces
objectifs, le protocole propose une variété de moyens qui aident à :
- Renforcer ou élaborer des politiques nationales de réduction des émissions
- Coopérer avec les autres parties contractantes pour l’échange d'expériences et
d'informations [4].
Depuis sa création en 1976, la Ligue arabe de l'éducation, la Culture et la
science (ALECSO) a donné une grande importance à la coopération arabe dans le
domaine des énergies renouvelables, en gardant à l'esprit que la demande
énergétique mondiale augmente d’une année à une autre, et que les sources
d’énergie épuisable sont limitées dans le même temps. La politique des énergies
renouvelables est devenue un élément essentiel des plans de développement
économique et social dans le monde arabe [5].
3 La politique algérienne dans le domaine des énergies renouvelables :
À son tour, l'Algérie a installé en juillet 2006, la Commission de l'Autorité
nationale désignée (AND), qui vise à élaborer un portefeuille de projets adaptés
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aux principes du Mécanisme de Développement Propre (MDP). Dans ce cadre un
atelier a été organisé par la Direction Centrale de la santé, la sécurité et
l’environnement, le 9 Juin 2008, au siège de la Direction Générale de Sonatrach
en Algérie, l'objectif principal de cette réunion été de présenter le projet de
MASDAR et d’identifier les projets pour être éligibles pour le Mécanisme de
Développement Propre (MDP). Il convient de noter que l'initiative Masdar a été
lancée en Avril 2006 par l'émirat d'Abu Dhabi, qui consiste à investir dans le
développement de l'avenir de l'énergie, y compris l'énergie propre, renouvelable et
alternative 6. Concernant le domaine du bâtiment l’Algérie a lancé plusieurs
programmes d’efficacité énergétique qui obéissent à sa volonté de favoriser une
utilisation plus raisonnable de l’énergie, dont on cite : le programme triennal
d’efficacité énergétique "2011-2013" adopté par le Conseil des Ministres en
février 2011 et qui a pour objectif principal de rationaliser l’utilisation de
l’énergie au sein du bâtiment. Ce programme prescrit l’isolation thermique des
bâtiments et l’introduction de l’efficacité énergétique dans les établissements
grands consommateurs d’énergie, par l’application des politiques d’économie
d’énergie 7. Le présent travail représente en lui-même une proposition d’une
démarche architecturale économe en énergie par l’amélioration des lois et des
règles qui rent la conception avec des prescriptions simples et faciles à
appliquer lors de la conception architecturale. D’autre part, le programme des
énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique établi par l'agence nationale
pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE) qui
traite la question de l’efficacité énergétique seulement d’un point de vue
utilisation des équipements donc des dispositifs actifs qui consomment de
l’énergie pour leur fonctionnement cependant, dans le présent travail nous
expliquons, c’est quoi une approche architecturale économe en énergie d’un point
de vue utilisation de l’énergie solaire passive, en prenant en compte lors de la
conception d’un bâtiment, les paramètres influant sur son potentiel solaire.
4 Le rôle de l’architecte dans l’exploitation des énergies renouvelables :
La contribution de l’architecte à une politique conservatrice pour les
hydrocarbures à la fois en augmentant la part des énergies renouvelables dans le
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bilan énergétique national fait partie de son éco-responsabilité. La hausse de
l'architecture «solaire» et «Bioclimatique» permet à la fois la mise en œuvre de
cette réflexion dans la production d’un environnement bâti sain et confortable.
La question de l’environnement et des énergies renouvelables est rarement
abordée dans la législation algérienne qui dicte les lois de l’architecture et de
l’urbanisme ou bien qu’elle soit abordée d’une manière superficielle. On remarque
aussi, l’absence d’une concordance entre les objectifs visés par quelques lois et les
outils mis à disposition par la loi elle-même. À titre d’exemple : la loi n°08-05 du
16 Safar 1429 correspondant au 23 février stimule les chercheurs universitaires
d’entretenir des recherches et des études sur les énergies renouvelables tandis que,
la réglementation qui contient cette loi ne permet pas l’application de certains
outils d’étude 8. De ce fait, le présent travail vise à expliquer les lignes
directrices d’une approche architecturale économe en énergie en exploitant
l’énergie solaire passive au sein du bâti.
Notre action à une échelle locale consiste à regrouper l’ensemble des
travaux de recherche qui versent dans la même thématique pour constituer un
cadre réglementaire adapté aux exigences de l’économique algérienne, sachant
qu’il existe plusieurs laboratoires de recherche à l’échelle nationale qui élaborent
des travaux de recherche traitant de la problématique d’économie de l’énergie. En
étudiant les travaux élaborés nous pourrons sortir avec des prescriptions qui
peuvent enrichir la réglementation algérienne, en matière d’intégration de la
contrainte climatique de l’ensoleillement dans la conception architecturale, ce
pont de passage de la théorie à la pratique permet l’amélioration de la qualité de
vie du citoyen tout en préservant l’environnement.
L’approche économe en énergie en architecture a pour objectif global de
créer un microcosme en concordance optimale avec son environnement global. En
effet, lorsque l’énergie solaire est considérée comme l’élément critique dans la
conception architecturale le processus de genèse d’un projet doit passer par
plusieurs étapes à différentes échelles pour parvenir à intégrer une stratégie
énergétique passive dans un bâtiment. Ce travail commence à une macro échelle
par la prise en compte de l’environnement naturel, du relief du site d’implantation
et de son orientation par rapport au soleil, puis à une échelle urbaine où on
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