L’UE « stratégies d’infection microbiennes » est consacrée aux différentes stratégies développées par les microbes
eucaryotes (organismes fongiques) et procaryotes (bactéries) pour infecter leurs hôtes (animaux ou végétaux). Le
programme de l’UE est particulièrement orienté sur les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans la
mise en place et la réalisation du processus infectieux et également sur le dialogue hôte pathogène
(reconnaissance, défense de l’hôte). L’objectif de l’UE est de révéler aux étudiants les perspectives actuelles de la
recherche fondamentale dans ce domaine en s’appuyant sur des travaux de bibliographie récents et en mettant
l’accent sur les outils actuels de recherche. L’enseignement est composé de cours et de travaux dirigés, ces derniers
étant basés sur l’analyse de résultats bibliographiques récents et faisant l‘objet de présentations orales par les
étudiants sur un support informatique.
-Concernant les organismes bactériens (responsable Anne Vianney), l’accent est mis sur les pathogènes humains. A
chaque étape du cycle infectieux, les stratégies développées par ces bactéries sont décrites, en particulier les
stratégies d’échappement au système immunitaire inné (échappement au complément, à la phagocytose), ou encore
de détournement du cytosquelette eucaryote. Enfin, le rôle joué dans l’infection bactérienne par les mécanismes de
variation de phase, de quorum sensing ou encore de formation de biofilm est abordé au travers d’exemples.
-Concernant les organismes fongiques pathogènes des plantes (responsable Pascale Cotton), les stratégies de
reconnaissance, de colonisation et d’infection (nécrotrophie, hémibiotrophie, biotrophie) sont présentées et illustrées
par des exemples tirés de la bibliographie récente et axés sur les stratégies moléculaires et cellulaires. Les
pathogènes fongiques de l’homme (mycoses systémiques : candidoses, aspergilloses) sont présentés et développés
sous l’angle particulier de leur adaptation à l’hôte animal (adaptation à la température, dimorphisme, contournement
du système immunitaire). Les moyens de lutte contre les pathogènes fongiques sont décrits sous l’angle de la
recherche des processus moléculaires et cellulaires pouvant faire l’objet de cibles antifongiques. Les mécanismes
moléculaires de la résistance aux antifongiques sont également présentés.