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Comment le RU486 entraîne l’apparition des règles et l’expulsion de l’embryon implanté dans l’endomètre
utérin ?
- Mode d’action du RU486
Document 4 : La comparaison des lots 4 et 5 avec le lot 3 montre que des doses croissantes de RU486
entraînent une régression de la paroi utérine puis une disparition de la dentelle utérine. Le RU486 réduit et
finalement annule l’action des hormones ovariennes et plus précisément agit à l’encontre de la progestérone.
Document 3 : La comparaison des lignes 2 et 3 des résultats du tableau montre que l’injection de RU486
puis de progestérone marquée entraîne une fixation de progestérone radioactive 3,5 fois moins importante
sur les 2 types de cellules utérines. Ceci montre que les récepteurs de la progestérone sont bien ceux sur
lesquels se fixe la RU486. Ce dernier se fixe sur les récepteurs de la progestérone et empêche celle-ci de se
fixer. Ainsi ceci explique les résultats des lots 4 et 5 du Document 4. Le RU486 entraîne un moindre
développement de l’utérus.
Document 1 : Il nous présente les formules chimiques de la progestérone et du RU486. Ces 2 molécules
présentent les mêmes structures polycycliques à savoir celui du cholestrol. On peut émettre l’hypothèse que
ces 2 molécules se fixent sur les mêmes récepteurs des cellules utérines. Du fait de cette ressemblance
structurale, le RU486 entre en compétition avec la progestérone au niveau des sites récepteurs de celle-ci.
Cette compétition engendre une moins bonne fixation de la progestérone (Document 3) et le moindre
développement de l’endomètre quand le RU486 est en concentration suffisante (Document 4).
Conclusion : le RU486 entrant en compétition avec la progestérone entraîne une réduction puis supprime
les effets de cette hormone ovarienne. On peut dire que le RU486 est une molécule anti-progestérone.
Utilisé en début de grossesse, le RU486 entraîne la disparition de la dentelle utérine, l’apparition des règles
et l’expulsion de l’embryon en début de gestation. Ainsi est résumé l’effet contragestif du RU486.
Exercice 7 :
1. X : Follicule cavitaire ou tertiaire
Y : Follicule mûr (de De Graaf)
Z : Corps jaune
2. Le Document 2a correspond à un cycle ovarien au cours duquel on analyse l’évolution des hormones
ovariennes, œstrogènes et progestérone.
- Au cours de la phase folliculaire, qui début au 1ier jour des règles, il y a maturation d’un follicule
cavitaire (X, Document 1). L’hormone sécrétée est l’œstradiol, elle provient des cellules de la thèque
interne et de la granulosa du follicule. La sécrétion est faible jusqu’au 9ième jour, elle augmente avec
un maximum au 12ième jour (250 pg/mL).
- Vers le 14ième jour, le follicule, devenu follicule mûr (Y, Document 1) expulse son ovocyte par
déchirure de la paroi de l’antrum et rupture du cumulus oophurus.
- A partir des vestiges du follicule se développe un corps jaune (Z, Document 1) dont les cellules
lutéales sécrètent la progestérone alors que la thèque interne continue, à un taux modéré, de sécréter
des œstrogènes. Cette phase dure également 14 jours. Le taux de progestérone atteint un maximum
vers le 21ème jour (16 ng/mL). Si l’ovocyte expulsé n’est pas fécondé, le corps jaune s’atrophie et le
taux de progestérone et d’œstrogènes ne deviennent pas maximaux.
L’épithélium utérin, cible des hormones ovariennes, s’est épaissi pendant la phase folliculaire, a
continué de s’épaissir en se différenciant (dentellisation, vascularisation) au cours de la phase
lutéale. Les très faibles taux d’œstrogènes et de progestérone, conséquence de la dégénérescence du
corps jaune, entraîne son effondrement : ce sont les règles qui marquent le début d’un nouveau cycle.