• Quand à la sérologie, elle est disponible pour le mycoplasme et le clamydiae, nécessitant 2
prélèvements à 15 jours d'intervalle;
• Seules 2 méthodes sont valables mais invasives, justifiées seulement en cas d'infection sévère
ou en cas de terrain fragilisé : c'est le cas de la fibroscopie bronchique avec lavage broncho-
alvéolaire et la biopsie pulmonaire.
Au total il reste difficile de faire la part entre un agent bactérien ou viral ; donc, une fois
le diagnostic d'IRAB posé, une antibiothérapie est proposée, mais auparavant le sensibilité des
germes aux antibiotiques (ATB) doit être bien connue dans le pays concerné.
B) La sensibilité des germes aux ATB
L'haemophilus influenzae (HI) : Les souches responsables des IRAB sont non capsulées,
sauf 18% qui sont des souches capsulées, de type b, sécrétrices de Bétalactamase dans 20% à
50% en Europe et dans 12% environ au Maroc. Les antibiotiques actifs sur l'HI sécréteur de
bétalactamase sont :
• L'association amoxicilline-acide clavulanique;
•Le céfaclor, le céfoxime, la céfuroxine, la cefpodoxime-proxétil et l'association
érythromycine-sulfafurazole.
Les macrolides sont inefficaces.
Le streptococcus pneumoniae (SP) ou pneumocope : il est responsable de la pneumoniae
franche lobaire aiguë de l'enfant, il est impliqué également chez le nourrisson.
La pénicilline a toujours été considérée comme l'ATB de choix jusqu'à 1984, date à laquelle
sont apparues les premières souches de sensibilité diminuée à la pénicilline (PSDP), cette
résistance peut être intermédiaire ou totale, s'étendant aussi aux bétalactamines; la proportion de
ces souches résistantes ne cesse de croître, en 1990 le taux de résistance était de 12,9% en
France, il avoisine actuellement les 30%, en particulier quand il s'agit de souches invasives
(méningites, otites). Ces souches invasives sont donc plus résistantes que les souches
responsables de pneumopathies, celles-ci constituant 7 à 9%. A Rabat, une étude faite sur 47
souches de pneumocoques à majorité, invasives a revélé un taux de résistance à la pénicilline de
9,7%. La résistance du SP à la pénicilline G s'étend également aux macrolides (20% pour
l'érythromycine), et au cotrimoxazole. Les ATB actifs sur le PSDP sont : principalement
l'amoxicilline à fortes doses et les céphalosporines de 3
ème génération injectables. En raison de la faible
responsabilité du PSDP dans les pneumopathies, et tenant compte du taux encore faible de la
résistance du SP à la pénicilline, il ne parait pas licite de modifier les habitudes de prescription
en cas de suspicion de pneumonie à pneumocoque et l'ATB de choix reste la pénicilline G ou
l'ampicilline; néanmoins, il faut rester vigilant en cas de suspicion de PSDP de type