Mots croisés : Le ciel de novembre et le mythe d`Andromède par

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Bulletin de la Société Astronomique du Valais Romand
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Mots croisés : Le ciel de novembre et le mythe d'Andromède par Jacques Zufferey
Horizontalement
1.1 – No 34.
1.2 – Constellation sise entièrement sous l'écliptique et
visible et passant au méridien entre 22 et 23 heures en
novembre. Bien que relativement étendue, aucune de ses
étoile ne possède une magnitude inférieures à 2. La "star"
de la constellation est sans conteste Mira, une géante
rouge située à 400 al, qui fut la première étoile variable
découverte en 1596 par Fabricius. Sa magnitude passe, en
391,9 jours, de 2,0 (facilement visible à l'œil nu) à 10,1.
Son nom latin est celui du monstre mythologique envoyé
par Poséidon pour sacrifier la belle Andromède, mais
vaincu par Persée.
2.1 – Maltraitai.
2.2 – Il y en a des milliers sur certaines lignes.
3.1 – Appartient à l'ordre des capucins.
3.2 – Constellation visible, depuis nos régions, presque au
Zénith, en début de nuit en novembre. Son repérage est
relativement aisé à partir du "carré" de Pégase. Son étoile
principale, Alpheratz, forme, en effet, le point nordoriental du dit carré. Cette constellation est surtout
connue pour abriter la plus proche des grandes galaxie,
M31, bien visible à l'œil nu pour peu que l'on bénéficie
d'un ciel de qualité. Citons aussi la très belle étoile double
Almach ainsi que la nébuleuse planétaire NGC 7662 (mv
8,6). Son nom est celui de la fille de Céphée dans la mythologie grecque. Sa mère, Cassiopée, osa comparer sa
beauté à celle des Néréides provoquant ainsi la colère de
Poséidon qui envoya la baleine Cétus détruire hommes et
bétail. Pour mettre fin à la malédiction Céphée dut livrer
sa fille au monstre, attachée, nue, sur un rocher battu par
les vagues. Mais… Zorro Persée est arrivé, monté sur
son cheval ailé Pégase. Il tua le monstre, délivra et épousa
l'héroïne. Après sa mort, Athéna la plaça dans les
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constellations entre son père et sa mère.
4.1 – Croisés chez les pirates.
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4.2 – Fit travailler des gens déjà très occupés.
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4.3 – Suivrez à la lettre. 5.1 – Plus dans son lit.
5.2 – Constellation bordée, entre autres, par Pégase, 3
Andromède, la Baleine et le Triangle. Elle ne
contient pas d'étoiles brillantes et parait fort discrète 4
sur l'écliptique entre le Bélier et le Verseau. Son
plus bel objet est la galaxie M 74, observée par Mé- 5
chain en 1780. Il s'agit d'une spirale (mv = 10) vue 6
presque de face.
5.3 – Balai de collection. 6.1 – 71 inversé.
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6.2 – Double.
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6.3 – Flux qui peu influe quand il conflue.
7.1 – Figures géométriques fort malmenées.
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7.2 – Va jusqu'à l'imprudence.
8.1 – Belle constellation traversée par la Voie lactée 10
dont l'étoile principale, Mirfak est une géante dont
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le diamètre équivaut à 60 fois celui du Soleil. Son
double amas (h et khi), découvert par Hipparque est 12
un vrai régal même à faible grossissement. La constellation tire son nom de celui d'un héros mytholo- 13
gique, fils de Danaé et de Zeus qui réussit à couper
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la tête de la Gorgone Méduse grâce à l'aide d'Athé-
na et d'Hermès. Du cou de Méduse jaillit le cheval ailé Pégase qu'il enfourcha pour voler au secours d'Andromède
offerte en sacrifice au monstre Cétus. Dans le ciel, la
monture et le héros escortent la belle, la baleine n'est pas
loin. 8.2 – Avant l'année.
9.1 – Apéro inventé par un Bourguignon, abbé, député,
maire, mais surtout bon vivant.
9.2 – Un homme d'avenir. 9.3 – Pilleur de tronc.
10.1 – Un demi million de Nigériens.
10.2 – Cette minuscule et discrète constellation, placée au
Sud-Est du bras d'Andromède, doit son nom à la forme
géométrique conférée par ses trois étoiles principales dont
la plus lumineuse n'est qu'à magnitude 3. L'objet le plus
connu en est sans conteste la superbe galaxie spirale M33,
vue de face, découverte par Messier le 25 août 1764. Mais
il faut un ciel parfait et une absence totale de pollution lumineuse pour en apprécier la finesse.
11.1 – Peuple du Soudan. 11.2 – Carte retournée.
11.3 – Chef-lieu des Hautes-Alpes. 12.1 – Additif.
12.2 – Cour martiale.
12.3 – L'étoile β de la constellation d'Andromède. β And
occupe une position "stratégique" dans la constellation. Il
est en effet relativement facile de repérer, en cette période
de l'année, le "carré" de Pégase formé des étoiles Markab
(2.5m), Scheat (2.4m) et Algenib (2.8m) ainsi que de
l'étoile α d'Andromède, Alpheratz (2.1m). A partir de
celle-ci on peut suivre le "bras" d'Andromède, d'abord en
direction de l'Est jusqu'à la modeste étoile δ And (3.3m),
puis en direction ENE pour atteindre β (2.1m) et γ And
(Almach, 2.1m). Mais si, arrivé à β And, on tourne de 90°
vers le Nord au lieu de poursuivre vers Almach, on abouti
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à une tache floue, bien visible à l'œil nu si le ciel n'est pas
trop mauvais. C'est M 31, la grande nébuleuse d'Andromède distante de 2,2 millions d'années-lumière et contenant plusieurs centaines de milliards d'étoiles.
13.1 – Bon pour la ligne. 13.2 – Peintre lucernois.
13.3 – Mince alors! 14.1 – Après, on ramène sa science.
14.2 – Une des constellation incontournable de l'hémisphère Nord. Aisément reconnaissable à sa forme en W,
elle est symétrique à la Grande Ourse par rapport à l'étoile
Polaire. De nos latitudes elle est quasiment visible toute
l'année, mais c'est en fin d'automne et au début de l'hiver
qu'elle est le mieux placée en début de nuit. Parmi ses objets intéressants, citons les amas ouverts M 52 et M103.
C'est l'épouse de Céphée et la mère (un peu trop bavarde)
d'Andromède qui donna son nom à cette constellation.
Dans le monde des étoiles, elle tient toujours compagnie à
l'un et à l'autre.
Verticalement
1.1 – Néologisme créé après 1995 pour désigner une nouvelle catégorie de corps célestes, après la découverte, par
Michel Mayor et Didier Queloz de la première planète autour d'une étoile autre que le Soleil : 51 Pégase, Naine
jaune de masse semblable au soleil, magnitude 4.4 et sise
à 48 al de nous. Dénommée 51 Peg b, la planète est une
géante gazeuse orbitant à 0,05 ua de son étoile et effectue
une révolution complète en 4 jours.
2.1 – Couleurs sur un blason. 2.2 – Cap au 135.
2.3 – Braqués à fond. 3.1 – Ne passent à une nouvelle
branche qu'après avoir longuement étudié la première.
3.2 – Etoile de magnitude 2.5 formant la pointe SudOuest du "carré" de Pégase. Elle est nommée α Peg, dans
la désignation de Bayer bien qu'elle ne soit que la troisième plus brillante de la constellation après Enif et
Schaet. Elle arrive à la fin de sa séquence principale et
entamera sa phase de combustion de l'hélium dans quelques millions d'années. Elle deviendra alors Géante rouge
avant de finir en Naine blanche. Son nom signifie "selle
de cheval" en arabe.
4.1 – Bâlois des champs. 4.2 – Nagoya s'y mire à l'envers.
4.3 – Indique le moyen, la manière ou la cause.
5.1 – (deux mots) Nom donné à un groupement d'environ
100 à 1000 étoiles du même âge et liées entre elles par la
gravitation. On les observe essentiellement dans le plan
de notre galaxie. On pense que ces étoiles sont formées au
sein de nuages de gaz et de poussières qui constituent les
nébuleuses diffuses. Comme le temps nécessaire à la formation de ces étoiles est beaucoup plus faible que leur durée de vie, toutes les étoiles issues de ce processus ont plus
ou moins le même âge et, comme elles proviennent de la
même nébuleuse, elles ont la même composition chimique.
5.2 – Des hommes qui voudraient voir le Nord au Sud.
6.1 – Constituant homogène, isotrope, transparent, traditionnellement en verre, dont au moins l’une des faces
n’est pas plane, et destiné à faire converger ou diverger la
lumière. On en utilise, par exemple, dans les lunettes astronomiques. Par analogie on utilise le même terme pour
des champs électriques ou gravitationnels capables de dé-
vier des charges ou de courber l'espace. Un écrit ancien
prétend même que certaines d'entre elles sont capable de
faire dévier un héritage.
6.2 – Faisons comme les gais. 7.1 – Signature en revers.
7.2 – Si vous les aimez, votre voisin les aura dans le nez.
8.1 – Photons discrets et grimpants.
8.2 – α Cassiopeiae. C'est, avec une magnitude de 2.2, la
deuxième étoile la plus brillante de la constellation après
Navi (2.1m). Sise à 230 al de nous elle est 500 fois plus
brillante que le Soleil en lumière visible.
9.1 – Chèvre corse. 9.2 – Graine d'entêté.
9.3 – Jaune mais rouge.
10.1 – C'est quand on a besoin d'elles qu'elles se taillent.
10.2 – Parasite des réveillons.
11.1 – Constellation placée sur l'écliptique entre les Poissons et le Capricorne. Citons, parmi ses objets spectaculaire les nébuleuses planétaires dite de l"Hélice" (NGC
7293) et "Saturne" (NGC 7009). Son nom latin
"Aquarius" signifie "Porteur d'eau". Les anciens, dont
l'imagination dans le domaine est remarquable, voyaient
un homme versant de l'eau dans la gueule du Poisson
Austral. Certaines représentations en font le point de départ du fleuve Eridan. Pour d'autres, le verseur serait Ganymède, l'échanson dont Zeus fut amoureux.
11.2 – Artère ou le cent est interdit.
12.1 – Astronome allemand (1747 – 1826). On lui doit la
découverte de la Galaxie M 81, la détermination de l'orbite d'Uranus. Il établit aussi, avec Johann Daniel Tietz,
une relation empirique entre les rayons des orbites des
planètes du système solaire.
12.2 – Constellation de l'hémisphère Nord dont les étoiles α, β, et γ forment avec α Andromedae une quadrilatère communément appelé "carré". Cette forme géométrique rend la constellation facilement repérable, malgré la
clarté relativement faible des ses étoiles (2.4 à 2.8m),
d'autant plus que sa diagonale est prolongée, au NordEst par le bras d'Andromède et au Sud-Ouest par le bras
menant à l'étoile Enif. On y trouve la nébuleuse planétaire M 15 ainsi que la première exoplanète découverte
par Mayor et Queloz. Son nom vient, lui aussi, de l'aventure de la belle Andromède. Il s'agit du cheval ailé avec
lequel Persée vola à son secours.
13.1 – Petite constellation, relativement pauvre en objets
importants serrée, entre Céphée, Cassiopée, Andromède,
Pégase et le Cygne. Elle fut ainsi nommée en 1687 par
Hevelius et raison de la forme en zigzag de ses étoiles les
plus brillantes.
13.2 – Pour le retour, il faudra repasser.
14.1 – A changé de nom pour que ç'a sonne mieux.
14.2 – C'est une découverte.
14.3 – Constellation circumpolaire reconnaissable à sa
forme de pentagone irrégulier. Un des angles de cette figure est posé sur la "ligne de vol" du Cygne, ligne imaginaire prolongeant l'axe Albireo – Deneb (queue tête du
cygne) en direction de Cassiopée. A partir de cet angle la
constellation s'étend en direction de l'étoile polaire. L'observation de l'étoile variable δ de cette constellation a
permis à Henrietta Leawitt d'établir, vers 1910, une relation entre la période de variabilité et la luminosité abso-
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lue de l'astre, permettant ainsi la mesure de la distance
de ce type d'étoile. On y trouve aussi la nébuleuse IC
1396, dite "la trompe d'éléphant". Le nom de la dernière
constellation évoquée dans ce petit jeu évoque le père de
la belle Andromède, époux de Cassiopée, la mère imprudente et trop fière de sa progéniture (mais qui pourrait la
blâmer!). C'est lui qui pour mettre fin aux malheurs déclenchés par Poséidon, offrit, sur les conseils de l'oracle,
sa fille en sacrifice à Cétus la baleine. Heureusement
Persée intervint sur son cheval Pégase. Tout ce beau
monde, métamorphosé en constellation, rejoue ce drame
antique dans le ciel de fin d'automne.
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