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I. Définition :
Il n’est pas toujours simple de définir les infections nosocomiales, compte
tenu du fait que de nombreux critères biologiques et cliniques peuvent être utilisés
pour faire un diagnostic ou encore pour prendre une décision thérapeutique.
Néanmoins, nous pouvons définir les infections dites nosocomiales comme
étant des infections apparaissant au cours ou à la suite d’une hospitalisation et qui
étaient inexistantes lors de l’admission du patient à l’hôpital, et ce quel qu’en soit le
type. Notons cependant que si la situation précise à l’admission est inconnue, un
délai d’au moins 48 heures après l’admission du patient sera accepté pour
distinguer une infection d’acquisition nosocomiale d’une infection
communautaire ; il en sera de même dans le cas où la situation précise est connue
avec cette fois un délai supérieur à la période d’incubation de celle-ci.
Toutefois, il est recommandé d’apprécier – pour chaque cas douteux – la
plausibilité d’un lien causal entre l’hospitalisation du patient et l’infection.
En ce qui concerne les infections de la plaie opératoire, on considère comme
nosocomiales les infections survenues dans les 30 jours suivant l’intervention ou
alors, s’il y a lieu, dans l’année qui suit la mise en place d’une prothèse ou d’un
implant. De ce fait, le lieu d’apparition de ce type d’infection peut être l’hôpital ou
le domicile du patient après sa sortie.
II. Epidémiologie :
1. Fréquence :
La fréquence des infections nosocomiales et assez élevée et varie d’un
pays à un autre. Des études ont montré que ces infections touchent aussi bien les
pays riches que les pays pauvres même si leur fréquence est inversement
proportionnelle à leur état de développement économique.
En France, toutes pathologies confondues, la fréquence des infections
nosocomiales est estimée à 8 % et peut atteindre 30 % dans les unités de