Source : Financement :
Action pilotée par le ministère en charge de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de
l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au
financement du plan Ecophyto 2018.
Photo 3 : ponte de Chrysope (Photo http://lioroux.free.fr)
QUELQUES ELEMENTS DE BIOLOGIE
Les adultes, aux mœurs crépusculaires et nocturnes, volent à
partir de la tombée de la nuit et préfèrent les espaces ouverts.
Actives du printemps à l’automne, les femelles pondent
plusieurs centaines d’œufs au milieu des pucerons et autres
insectes, se nourrissant de pollens prés de leurs sites de repos.
Dans les conditions optimales de fécondité, les chrysopes
vertes communes peuvent pondre en moyenne plus de 20
oeufs par jour. La fécondité peut atteindre 70 oeufs par jour
chez l’espèce méridionale Ch. formosa.
Au stade larvaire les Chrysopes sont d’efficaces destructeurs
de pucerons mais leur régime alimentaire est souvent plus
éclectique car elles s’attaquent aux acariens, cochenilles,
jeunes chenilles et aleurodes. Le cycle larvaire dure 15 à 20
jours en passant par deux mues. La prise alimentaire au cours
de cette période est importante : une larve peut tuer en
laboratoire plus de 12500 œufs d’acariens ou 230 chenilles de
la noctuelle du chou. Plus des trois-quarts de ces proies sont
ingérés par la larve de dernier stade larvaire.
La nymphose se fait dans un cocon étanche, confectionné dans
la végétation par la larve.
Le cycle complet de l’œuf à l’adulte est d’environ un mois. On
compte 2 à 4 générations par an selon les espèces et les
conditions climatiques.
A partir de la fin de l’été, les adultes entrent en diapause
reproductrice, induite essentiellement par le raccourcissement
de la photopériode. Ils continuent à s’alimenter jusqu'en
automne où une quiescence thermique les rend inactifs.
A cette période ils recherchent des abris pour hiverner. Les
chrysopes communes passent l’hiver à l’état adulte, dans des
constructions ou sous des tas de feuilles et peuvent prendre
une couleur rose à marron.
Les Chrysopa hivernent sous forme de prénymphes dans un
cocon qui est enfoui dans la litière ou dans un sol léger. Les
Dichochrysa passent l’hiver en larves de deuxième et troisième
stade, en activité réduite sur la végétation ou au sol dans la
litière.
DES ALLIEES A FAVORISER
Compte tenu du service rendu par les chrysopes vertes
communes, il faut maintenir leurs niches écologiques : strates
arboricoles pour Ch. carnea, les strates herbacées pour Ch.
lucasina et mixte pour Ch. affinis qui occupe depuis la strate
herbacée jusqu’aux basses branches des arbres et arbustes.
Durant la journée, les adultes sont au repos dans la végétation
arborescente. A proximité des nichoirs implantés non loin des
cultures, les plantes à pollens (astéracées) sont une nourriture
pour les adultes hivernants.
Les adultes de Ch. affinis et de Ch. lucasina peuvent se
réfugier dans des boites construites pour hivernage, si elles en
disposent. Par conséquent, il semble judicieux d’agrémenter les
abords de culture d’abris à Chrysopes existants sur le marché
ou de les fabriquer soi même (Cf. Scradh ou voir divers sites
sur Internet proposant des modèles de ‘nichoirs à chrysopes’).
Exemple du cycle biologique de Chrysoperla affinis (INH France)
Sources bibliographiques :
ÇALDUMBIDE C. , FAESSEL L. , LE MANN M., TRAVERS M., RAT- MORRIS E.,
2002. Utilisation des boîtes d'hivernage pour la survie hivernale des Chrysoperla
affinis en Maine et Loire. Mise au point d'un élevage Chrysoperla affinis.
CANARD M., THIERRY D. & CLOUPEAU R. 2002 Les Chrysopes vertes
communes prédateurs dans les cultures : mais quelles chrysopes ? In : Deuxième
conférence internationale sur les moyens alternatifs de lutte contre les
organismes nuisibles aux végétaux – Lille 2002, 572-578.