Vivants ou non, rares ou répandus, les spécimens d’histoire naturelle conservés dans les diérentes collections
du Muséum national d’Histoire naturelle sont tous uniques et recèlent des informations précieuses pour la
compréhension de la planète Terre et de la vie qui la peuple :
Des collections au MNHN depuis quand ?
Après plus de 350 ans d’accumulation de la diversité naturelle, ce fond
des collections du Muséum continue de s’enrichir aujourd’hui pour la
recherche actuelle et future, mais aussi pour diuser les connaissances
auprès du plus grand nombre.
Des collections pour qui ?
Le Muséum est un lieu ouvert à tous. Scientiques, étudiants, écoliers
et amoureux de la nature ont accès à ses collections, pour satisfaire une
curiosité ou pour servir la recherche.
Des collections pour quoi faire ?
Des vocations multiples : les objets des collections naturalistes orent
à tous la possibilité de découvrir notre univers tant de manière sensible
que raisonnée.
Des collections uniques
Le patrimoine est fragile. Il est un bien culturel qui participe à la
transmission de la mémoire de la nature, de l’Homme et de son
activité. La perte et la destruction de ces biens sont des atteintes aux
fondements même de la connaissance de notre univers.
Les collections contribuent à l'étude de l'évolution grâce notamment
à l'anatomie comparée, mais aussi à la conservation de la nature et de
la biodiversité quand il s'agit de collection d'échantillons vivants. De
nombreuses espèces rares ou disparues ne sont connues que grâce à ces
collections. Pour certaines espèces en voie de disparition, disparues ou
très rares, leur mise en collection est essentielle an que la communauté
scientique internationale puisse conserver quelques spécimens pour
les travaux de recherche. Actuellement dans le monde, avec les grands
changements dans les milieux naturels, dus aux activités humaines, il y a
une érosion de la biodiversité et beaucoup d’espèces disparaissent ou se
raréent. Selon L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature
(IUCN), le rythme actuel d’extinction serait de 25 000 à 50 000 espèces
chaque année (soit entre 100 et 1000 fois plus que le rythme d’extinction
« normal », hors période de crise, basé sur les données paléontologiques).
L’émeu noir, seul au monde
par Michel Tarnier
Il manque également de nombreuses données sur les distributions géographiques des spécimens dans
les collections des siècles passés qui auraient pu être utiles aujourd’hui. Désormais, dans un contexte de
changements climatiques globaux, ces informations doivent être associées aux spécimens mis en collection.
L’émeur noir rapporté de l’expédition de
Baudin en 1802, zoothèque, MNHN
b) Les techniques de mise en collection
Les collections d’organismes sont issues de collectes sur le terrain. Lorsque les spécimens prélevés lors d’une
expédition arrivent au laboratoire, il est rare qu’ils soient déjà identiés. Tous les spécimens prélevés lors d’une
expédition sont transportés en conteneur par bateau puis camion jusqu’aux locaux du Muséum. L’équipe de
“La Planète Revisitée” réalise des séjours de tri : des personnes connaissant bien les familles d’un même taxon
travaillent durant plusieurs semaines an de trier les spécimens d’une même expédition en lot par famille. Ces
lots de spécimens de la même famille sont envoyés au spécialiste du réseau “La Planète Revisitée” qui travaille
sur cette famille. Après avoir déterminé l’espèce, il faut donc mettre en collection les spécimens an d’assurer
sa conservation et son archivage.
Peaux de tigre faisant partie de la collection
historique, zoothèque, MNHN