Génétique générale appliquée au lapin
Jeudi, 11 Mars 2010 11:48 - Mis à jour Jeudi, 18 Novembre 2010 18:33
En résumé, un lapin qui possède le ou les gènes codant pour un caractère apparaît
globalement comme on pourrait l'attendre (exemple chinchilla) mais dans le détail de nombreux
autres gènes permettent à sa robe d'apparaître légèrement modifiée (entre-couleur plus ou
moins étendue, présence de quelques pigments phaéomélaniques). Nous verrons ces
phénomènes dans un autre chapitre mais il est bon de les avoir sans cesse à l'esprit lorsqu'on
travaille en génétique du lapin.
Les caractères quantitatifs
Les caractères quantitatifs sont parfois aussi appelés métriques. Ils peuvent en effet être
mesurés d'une façon où d'une autre. Par exemple, la longueur des poils est un caractère
quantitatif. On peut en effet mesurer sa valeur. Il n'y a pas de variation discontinue avec ces
caractères mais une variation continue. En effet, toutes les valeurs sont observables sur une
population de lapins donnée. Il existe tous les intermédiaires entre des valeurs extrêmes. Ainsi,
chez le lapin, en ce qui concerne la longueur des poils, il est possible de trouver la valeur 0 sur
les lapins nus (ne serait-ce que les petits à la naissance) et plusieurs centimètres sur des
angoras. En cherchant bien, il est également possible de trouver des lapins qui auront des
tailles de poils représentant tous les intermédiaires. En général, on peut représenter ces
variations sur une courbe dite de Gauss. On observe alors que pour un même caractère, on a
beaucoup d'animaux situés dans la moyenne et peu qui se situent dans les valeurs extrêmes.
Ainsi, on trouvera sur l'ensemble des lapins français beaucoup de lapins présentant des poils
d'environ 3 cm mais beaucoup moins avec des poils de 15 cm.
L'expression des caractères quantitatifs est en général beaucoup plus soumise à l'action de
l'environnement que les caractères qualitatifs. L'environnement est à considérer au sens large.
On inclut dans ce terme en génétique tout ce qui est dû à l'alimentation, l'ambiance (humidité,
température...), l'élevage...
Ainsi, en ce qui concerne les gènes d'adiposité, il se peut qu'un lapin possède des gènes
d'obésité (fréquents sur les petites races comme le Perl feh) mais qu'il reste maigre. Pour cela il
suffira de ne pas le nourrir suffisamment.
Par ailleurs, on admet sans pouvoir toujours le démontrer que les caractères quantitatifs sont
régis par un grand nombre de gènes. Chacun des gènes a un effet peu marqué sur le caractère
et c'est la somme de leurs effets qui est visible par l'observateur. On parle en général de
polygènes. Il en va ainsi de la panachure de type plaquée (Hollandais). Le tout début de son
expression est la présence de quelques poils blancs dans la fourrure. Ces quelques poils
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