Journal Quadrimestriel Décembre 2008 Numéro 1 Le Fil d’Ariane Sommaire: P1-L’éditorialparRaymondFrayssinet P1-Cer�fica�onV2àl’ATMIR, P3-QuoideneufauClin? P4-Informa�onspra�ques P4-Arianepourlesnuls P4-L’imaged’Ariane Éditorial Ence�epériodedecrise,ilconvientdenepassombrerdanslamorosité,niderenonceràdenouvelles réalisa�ons. Nous avions depuis longtemps l’inten�on de créer un journal d’informa�on pra�que des�né à toutepersonneconcernéeparl’ATMIR,quelquesoitsonstatut(usagers,salariés,bénévoles,prestataires…). Notre associa�on, avec son site Internet sur la toile (h�p//www.atmir.org) possède déjà un ou�l d’informa�on.Ilnousparaîtcependantopportun,bienquenoussoyonsautroisièmemillénaire,d’éditersur unsupportpapier,plusconvivialetàlaportéedetous,unteljournal.Soncontenufigurerasurlesitebien entendu. Danscepremiernumérofigurentlesconclusionsquinoussontparvenuestoutrécemmentdelaprocédure decer�fica�ondel’ATMIRparlaHauteAutoritédeSanté(HAS).ChristopheDizès,enchargedeladémarche pourl’améliora�ondelaqualitédansnotreétablissement,présenteprincipes,méthodesetrésultatsdece�e procédure qui s’est déroulée en mai 2008. Nous en profitons pour le remercier, remerciements également adressés à l’ensemble des intervenants sans l’implica�on desquels l’issue de la cer�fica�on aurait été différente. Suitlepremierd‘uneséried’ar�clessurleComitédeLu�econtrelesInfec�onsNosocomiales(CLIN)par Marie-Chris�neBimar,médecinensantépubliqueethygiéniste,jus�fiésparl’importanceetlespar�cularités durisqueinfec�euxauquelsontexposéspa�entsetpersonnelsoignantdesstructuresdedialyse. Desdisposi�onsréglementairesrécentesvisantàassouplirlescontraintespesantsurladuréedevalidité d’uneordonnancesontparailleursrappelées. Ultérieurementunespaceseraréservéàl’expressiondesusagers. Ilaétédonnépour�treàcejournalquirenforcelesliensentreintervenantsauseindel’ATMIRdontlesiège socialestsituéauparcd’Ariane:“Lefild’Ariane”enréférenceaumythegrecd’Ariane,ThéséeetleMinotaure. Ce mythe, qui a inspiré nombre d’œuvres d’art, pourra être le prétexte dans chaque numéro à une pe�te évasionhorsduchampdeladialyse. RaymondFrayssinet,Présidentdel’Atmir Certification V2 à lʼATMIR difficultés et réussites I.Qu’est-cequelacer�fica�on? Lacer�fica�ondesétablissements desantéapourobjec�fl’améliora�on de la prise en charge des pa�ents dans les hôpitaux et cliniques sur l’ensembleduterritoirefrançais. Elle consiste en une autoévalua�onsuivied’unevisiteréalisée par des professionnels de santé extérieurs à l’établissement avec un disposi�f de suivi qui engage les professionnels de l’établissement dansunedémarchequalitédurable. Lacer�fica�ondesétablissements n’estpasunexamenouunconcours que passe chaque établissement mais plutôt un travail de fond qui mobilise l’ensemble des personnels autourd’unobjec�fcommun:mieux travaillerensemblepourassurerune priseenchargedequalité. (Suitedenotredossierpage2) P1 Suite de la première page II. Objec�fs et enjeux: Après avoir invité les établissements de santé à poser les bases de la démarche qualité (première procédure “d’accrédita�on” dite V1), la Haute Autorité de Santé, avec la seconde procédurede“cer�fica�on”(appelée V2),lesfaitentrerdanslaculturede l’évalua�on,dontcelledespra�ques professionnelles(EPP). Dés le début, le par� a été pris d’u�liserladynamiquedelaV1pour maintenir un réflexe permanent de qualité avec une volonté de pérenniserladémarche. III.Ledéroulementdelaprocédure: les grandes étapes de la démarche 2006-2008. 1.Ou�lsu�lisés: Me�reenœuvrela démarche de cer�fica�on nécessite une méthode rigoureuse et une par�cipa�on de l’ensemble des acteurs : direc�on, personnel et représentantsdespa�entsetdeleur famille. 2.LesgrandesétapesdepuislaV1: La cer�fica�on V1 a été obtenue en novembre 2004 avec 3 recommanda�ons:“Structureretme�reen œuvre une poli�que des Ressources Humaines et de Communica�on”, “Assurer la traçabilité du suivi des recommanda�ons des organismes de contrôle” et “Me�re en place et évaluerunprogrammedemaîtrisedu risqueinfec�eux”. • Constatdedépartlorsdeprocédure pour la V1 : un cloisonnement des agents dans leur ac�vité respec�ve, V. Conclusionet perspec�ves : vers la cer�fica�on V2010… La Haute Autorité en Santé a prononcé la cer�fica�ondel’ATMIRennovembre 2008 pour une durée de 4 ans sans suivi. Il s’agit de ne pas relâcher nos efforts et de nous préparer dés à présentpourlaprochaineprocédure decer�fica�on. Celle-cisuivralesrecommanda�ons d’unnouveauréféren�el(V2010)qui Certification V2 à lʼATMIR difficultés et réussites peudeprocéduresécrites. Avecladémarched’accrédita�onV1, lesgroupesdetravailontpermis: • unemeilleurecollabora�on,cequi ainfluésurl’intérêtdesagents. • unemeilleurecompréhension: avoirunevued’ensembleetdonner du sens à l’ac�on de chacun par le partagedeconnaissances. -Miseenplaced’unsystèmed’assurance qualité. • Afindemaintenirladynamiquede laV1,dès2006uncalendrierà2ans aétédéfini. • Les nouvelles exigences pour la cer�fica�onV2 nousontconduità: - Déployer la culture et le disposi�f d’Evalua�on des Pra�ques Professionnelles. -Développerundisposi�fdeges�on desrisqueseffi cace. Promouvoirlapar�cipa�onac�vedes représentantsdesusagers. IV.LeBilan: 1.Résultatsobtenus: • Mise en place et fonc�onnement d’une cellule unique de Ges�on des Risques,QualitéetVigilance • Mise en place d’une ges�on informatisée des évènements indésirables (sen�nelles) et de la documenta�on •Emergencedetableauxd’indicateurs notammentuntableaudebordglobal qualité,sécurité,ges�ondesrisques 2. Enseignements �rés et diffi cultés rencontrées: Réussites: •Fédéra�ondeséquipes. insistesurl’évalua�on. Lesraisonsd’uneévolu�onnécessaire delaprocéduredecer�fica�on: Impactposi�fdémontré: • Préoccupa�on qualité dans les espritsgrâceàlacer�fica�on. • Mise en place de structures et de démarches “qualité” et améliora�on desniveauxdequalité. • Intérêt suscité par les démarches d’EPP de la V2 (évalua�on des pra�ques). P2 •Décloisonnementdesunités. •Partaged’expériences. Principalesdiffi cultés: •Manquededisponibilitédecertains pra�ciensendébutdedémarche, •Ges�ondutemps,organisa�ondes réunions/groupesdetravail, •Ressourceshumainesetfinancières àmobiliser. Lesfacteursclésdelaréussite: •Engagementdeladirec�on • Posi�onnement stratégique de la qualitéetdelasécurité • Système de communica�on transversale,ascendanteetdescendante. • U�lisa�ond’uneMéthode • Travailengroupespluridisciplinaires etpluriprofessionnels • Par�cipa�ondesmédecins • Cultureposi�vedel’évalua�on 3.Communica�onautourduprojet: La communica�on sur l’ensemble du projet est une clef de voûte du disposi�f: • Communication au travers des réunionsdegrouperégulières. • Diaporamas de présentation, panneauxd’affichage. • Il est prévu d’organiser à nouveau désquepossible(2009)desréunions plénières régulières = les “Faisons le point qui réunissent l’ensemble des professionnels sur la base du volontariat. Chacunpeutintervenirenfonc�on de ses intérêts, de ses goûts, et trouve un intérêt à la par�cipa�on danslesgroupesËmobilisateur. Mais, • Excèsdechargedetravailinduite. • Effetd’essouffl ement. • Besoindepersonnalisa�on. Ce�e nouvelle version répond doncauxinterroga�onssurl’équilibre entrecontrôleetincita�on. ChristopheDizès Quali�cien Quoi de neuf au Clin ? Le CLIN c’est quoi? Tout d’abord un peu d’histoire… Dans les civilisa�ons anciennes il y avait desprincipesd’hygiènetrèsavancés: l’isolement, la destruction des souillures,l’absencedemanipula�on desplaiesaveclesmains. En Grèce cinq siècles avant notre ère, Hippocrate dit “tout d’abord ne pasnuire” (leprincipereprisparles romain:primumnonnocere),c’està dire ne pas aggraver les malades en voulantlessoigner. la 1ère vaccina�on (contre la variole travauxdePasteursurlaputréfac�on en1796). et prôna “l’an�sepsie chirurgicale” ème Au 19 siècle on peut de la peau et du matériel; ce�e véritablement dire qu’il y a la mesure permit effec�vement de naissancede“l’hygiènehospitalière”. détruire les microbes présents lors de l’interven�on et diminua ainsi l’infec�on et la mortalité post opératoire. En effet Ignaz Semmelweis, obstétricien autrichien, démontre en1847quelesfièvrespuerpérales ou fièvres des accouchées sont transmises par les mains des soignants lors des soins, c’est ce que l’on appellera la transmission manuportée des germes. Dès ce moment il impose le “lavage” ou an�sepsiedesmains. Sous l’empire romain il y avait, notamment pour les militaires, des établissementsdesoinsréputéspour leur architecture et l’aéra�on des bâ�ments. Maisc’estsurtoutlesiècledeLouis Au Moyen-Âge on observe un Pasteur(chimisteetphysicienfrançais) recul de ces pra�ques cultuelles et quiparsestravauxsurlafermenta�on culturelles, les hôpitaux sont sales, (1861) s�mula le développement de l’hygiène absente; ainsi au 14ème la théorie microbienne des maladies sièclelaseulemesureeffi cacecontre contagieuses. les maladies infec�euses est la Il fut le père de “l’asepsie” quarantaineenpar�culiervisàvisde (de sepsis = putréfac�on), et “lapeste”. envisagea un environnement “sans microbes”; ses recherches le conduisirent à la découverte de plusieurs microorganismes dont le staphylocoque. Il prononça un discours à l’Académie des sciences en 1878 dans lequel il me�ait déjà en évidence toutes les causes des infec�ons “hospitalières” ainsi que lesprincipalesmesurespréven�ves. Des progrès rela�fs apparaissent Enfin il travailla avec d’autres par la suite mais les hôpitaux sont chercheursfrançaissurlavaccina�on surpeuplésavec6à8pa�entsparlit. etdevintcélèbresurcesujetlorsqu’il Au 18ème siècle on pra�qualavaccina�oncontrelarage prône l’asepsie, des surunpe�tbergerAlsacienen1885. no�ons d’isolement A peu près à la même époque et de désinfec�on en 1867 Joseph Lister, chirurgien des hôpitaux appa- écossais, u�lisa l’acide phénique sur raissent. Puis c’est lesplaiesdesopérésaprèsavoirlules P3 Au début du 20ème siècle il y a beaucoup d’insalubrité responsable de tuberculose et de sep�cémies. On isole les services en construisant des hôpitaux pavillonnaires: les “maternités” sont séparées de la chirurgie,les“enfantsmalades” sont àpart. Enfin au milieu du 20ème siècle les progrès sont réels avecl’appari�ondela médecine moderne. On assiste en effet au développement des vaccina�ons, à l’u�lisa�on des an�sep�ques, aux mesuresgénéralesd’asepsieainsiqu’à la stérilisa�on des instruments. Puis c’est la découverte des an�bio�ques (pénicillineetstreptomycine). Malheureusement ces progrès thérapeu�ques extraordinaires visà-vis des maladies infec�euses vont entraîner l’oubli de la préven�on et del’hygiène. Et le CLIN c’est quoi ? c’est le ComitédeLu�econtrelesInfec�ons Nosocomiales,etnousleverronsau prochainnuméro… DrMarie-Chris�neBIMAR MédecinHygiéniste Informations pratiques Un décret, publié dans le Journal Offi ciel du 7 février 2008 donneaupharmaciend’offi cinela permissiondefournirauxpa�ents, a�eints de façon chronique, tous les médicaments indispensables à la poursuite de leur traitement même si leur ordonnance déjà renouvelée plusieurs fois, n’est plus valide, à la condi�on qu’il soit fait men�on de la prescrip�on de ces médicaments sur l’ordonnance pour une durée totale de traitement d’au moins troismois(ar�cleR.5123-2-2). doivent pas être des stupéfiants ni des médicaments contenant des substances psychotropes. Leur conditionnement doit correspondreaucondi�onnement commercialisé et comporter le plus pe�t nombre d’unités de prises. Lepharmaciendoitindiquersur l’ordonnance “délivrance par la procédure excep�onnelle d’une boîte supplémentaire” ainsi que le nom du médicament dispensé et informer le plus rapidement possiblelemédecinprescripteur. Lesmédicamentsmen�onnésne Il ne doit fournir que le con- di�onnementlepluséconomique par rapport au médicament men�onnésurl’ordonnance. Une même ordonnance ne peut être u�lisée qu’une fois pour ce genre d’opération. L’Assurance Maladie prendra en charge ces médicaments au delà deladuréedutraitementprescrit auparavant. Ensavoirplus: Décret n°2008-108 du 5 février 2008, Journal offi ciel du 7 février 2008, Arrêté du 5 février 2008, Journaloffi cieldu7février2008. “Ariane pour les nuls” Tous les neuf ans, le tout puissant roideCrète,MinosexigeaitquelaCité d’Athènesluilivreseptjeuneshommes et sept jeunes filles afin de les donner en sacrifice au Minotaure, un monstre à tête de taureau et corps d’homme, vivant enfermé dans le labyrinthe, un effroyableenchevêtrementdecouloirs. Thésée, fils d’Égée, roi de la Cité d’Athènes, voulant faire cesser ce�e affreuse servitude se joignit aux jeunes Athéniens en vue d’affronter le Minotaure. Dès qu’il arriva en Crète, Aphrodite, déesse de l’Amour et de la Beauté, désireuse de l’aider, fit en sorte qu’Ariane, fille de Minos s’éprenne de Thésée dès sa descente debateau.Ariane,levoyantdébarquer, immédiatement tomba amoureuse et lui révéla comment sor�r vivant du labyrinthe: il suffi sait, quand il y entrerait,delaissersedéroulerderrière lui une pelote de laine qu’elle lui fournit. Thésée tua le Minotaure avec son épée et retrouva ainsi son chemin dans le dédale du labyrinthe. Avec ses compatriotes, il entraîna Ariane vers le navirepourrejoindreAthènesoùilavait promisdel’épouser. Lʼimage dʼAriane - 'Ari¢dnh Dédale(engrecancienDa„daloj /Daídalos,adjec�fsignifiant “ar�stementtravaillé”,“l’Astucieux”) estunpersonnagedelamythologie grecque,unAthénien,descendantde lafamilleroyaleissuedeCécrops.Il estprincipalementconnupourêtre uninventeur,unsculpteuretungrand architecte,alliantgénieesthé�queet ingéniositétechniqueetpouravoir notammentconçulelabyrinthepour enfermerleMinotaure. Thésée(engrecancien qhseØj /Thêseús) comba�antleMinotauredanslelabyrinthe. Thésée(engrecancien qhseØj /Thêseús)est unhérosdel’A� que, filsd’ÉgéeetdeÉthra (engrecancienA‡qra/ Aithra)filleduroiTrézène. P4 Le fil d’Ariane numéro 1 Directeur de la publication : Raymond Frayssinet Rédacteur en chef : Corinne Guibergia Comité de rédaction : J.Paul Fernandez, Patricia van Huffel, Aldegonde Olivero, Otilia Racot, Nadia Pasquier Contact : Agnès Chazeau, téléphone : 04 40 95 27 18 Site Internet : http://www.atmir.org Danslamythologiegrecque, Minos(engrecancienM…nwj/ Mínôs),filsdeZeusetd’Europe (lafilled’Agénor),estunroi légendairedeCrète.Sonnom aétédonnéàlacivilisa�on minoenne,quifleuritenCrèteau coursduIIemillénaireav.J.-C..