ACCUEIL
Corps remorqué dans l’eau
Frédéric Elie, août 2007
La reproduction des articles, images ou graphiques de ce site, pour usage collectif, y compris dans le cadre des études scolaires et
supérieures, est INTERDITE. Seuls sont autorisés les extraits, pour exemple ou illustration, à la seule condition de mentionner
clairement l’auteur et la référence de l’article.
Dans bien des domaines techniques, civiles comme militaires (océanographie, activités
sous-marines, pêche, sauvetage en mer, activités contre la pollution, etc.) on est amené
à réaliser le remorquage d’un corps sous-marin par un bateau. Modéliser et prédire les
comportements d’un tel corps, de nature et de forme très diverses, sont très complexes
et nécessitent des codes de calculs élaborés de mécanique des fluide.
Dans cet article on s’intéresse à la modélisation très simplifiée du comportement d’un
corps remorqué dans l’eau par un bateau. En particulier, on étudie la relation qui peut
exister entre la vitesse du remorqueur et l’immersion du corps remorqué. De prime
abord, l’intuition permet de s’attendre à ce que l’immersion diminue lorsque la vitesse
augmente : en effet l’augmentation de la vitesse entraîne une augmentation de la force
de tension au niveau du câble de remorquage (supposé rigide) et donc une situation où
le poids du corps est de moins en moins compensé par la poussée d’Archimède,
puisque à celle-ci vient s’ajouter ce surcroît de tension, par suite le corps remonte. C’est
ce que confirme le calcul, comme on le verra : la courbe immersion-vitesse est
régulièrement décroissante (ou croissante si on prend les valeurs négatives pour
l’immersion). Ce résultat général est toutefois contredit dans certains cas comme l’ont
montré des expériences et des observations en situations réelles : pour certaines plages
de vitesse, on observe un plateau, ou un comportement localement inverse, pour
l’immersion. Il n’est pas évident, dans l’approche simplifiée proposée ici, d’expliquer
cette « anomalie » : quelques tentatives d’ « affinement » ne suffisent pas. Par contre,
elle pourrait s’expliquer par le fait que le câble de traction n’est pas infiniment rigide : en
effet, prenant en compte une certaine élasticité du câble, toujours dans le modèle
simplifié, chose qui conduit à une situation calculatoire assez inextricable, je crois
arriver à certaines conditions pour lesquelles la courbe cesse d’être monotone et
présente un point d’inflexion. Mais mon approche peut être sujet à caution, vos
remarques sont les bienvenues.
Modèle simplifié : câble de traction infiniment rigide
©Frédéric Élie, août 2007 - http://fred.elie.free.fr - page 1/11