
Présentation du manuel, méthodes de travail et introduction au cours   3 
 
Analyse d’échantillons alimentaires pour la présence d’organismes génétiquement modifiés  Module 2 
Comment détecter les OGM 
 
Comme indiqué précédemment, les végétaux transgéniques se caractérisent par 
l’insertion d’un nouveau gène (ou d’un nouvel groupe de gènes) dans leur génome. 
Les nouveaux gènes sont ensuite transcrits et la nouvelle protéine est exprimée. 
Ceci donne au végétal une nouvelle caractéristique telle que la résistance à certains 
insectes ou la tolérance aux herbicides. La base de tout type de technologie de 
détection d’OGM consiste à exploiter la différence entre la variété non modifiée et la 
plante transgénique. Ceci peut se faire en détectant le nouvel ADN transgénique qui 
a été introduit ou la nouvelle protéine exprimée ou, si la protéine joue le rôle 
d’enzyme, en procédant à une analyse chimique pour détecter le produit de la 
réaction enzymatique.  
Deux approches scientifiques sont généralement utilisées aujourd’hui pour détecter 
la modification génétique dans des cultures telles que le soja, le blé, le coton et 
d’autres. L’une d’elles, ELISA (essai d’immunoabsorption enzymatique), implique la 
recherche de la présence de protéines spécifiques en exploitant la spécificité de 
liaison entre l’antigène exprimé et l’anticorps cible ; l’autre, la PCR (réaction de 
polymérisation en chaîne), repose sur la détection de nouvelles séquences d’ADN 
insérées dans le génome de plantes cultivées. Ces méthodes révèlent l’absence ou 
la présence d’OGM dans l’échantillon, mais peuvent aussi fournir une indication sur 
la quantité (pourcentage) présente dans un échantillon testé. 
La première méthode validée au niveau de l’UE était une technique de contrôle 
basée sur la PCR qui permettait de détecter la plupart des OGM actuellement 
approuvés pour la commercialisation (Lipp et al., 1999). Mise au point par Pietsch et 
al. (1997), cette méthode repose sur la détection des séquences de contrôle qui 
accompagnent le gène nouvellement introduit, en l’occurrence le promoteur 35S et le 
terminateur nos. La validation a été coordonnée par l’Unité Produits Alimentaires et 
Biens de Consommation de l’IPSC du Centre Commun de Recherche, et exécutée 
en collaboration avec l’Institut des Matériaux et des Mesures de Référence (IRMM) 
du CCR, qui était responsable de la production de matériaux de référence certifiés. 
Comme indiqué ci-dessus, des efforts de recherche ont été également dirigés vers le 
développement de méthodes reposant sur les protéines. Une méthode très 
spécifique à l’examen du soja Roundup Ready® basée sur le test ELISA a été 
validée (Lipp et al., 2000), tandis que d’autres ont été mises au point 
(http://mbg.jrc.ec.europa.eu/home/ict/methodsdatabase.htm).