
Bergson :
1. Pour Henri Bergson, la conscience ne se limite pas à une réflexion abstraite sur soi-même : elle
est expérience immédiate et vivante de notre existence.
2. La conscience est la faculté de vivre et de ressentir sa propre durée (la durée), c’est-à-dire la
continuité intérieure de la vie. La connaissance de soi ne passe pas par des concepts ou des
jugements, mais par l’intuition et la perception directe de son « moi » en action et en devenir.
3. Bergson affirme que : La conscience connaît le « moi » en le vivant, à travers l’expérience, la
mémoire et la durée. La vie intérieure est un processus évolutif et créateur, où chaque instant
s’inscrit dans la continuité de la durée. La connaissance de soi n’est pas une accumulation
d’informations, mais un sentiment de la continuité et de l’unité de sa vie intérieure.
Ainsi, la conscience est à la fois immédiate et dynamique, et elle permet une connaissance de
soi intuitive et vécue, plutôt que purement intellectuelle.
4. Lorsque l’on se remémore des souvenirs, la mémoire relie le passé au présent, et la conscience
ressent la continuité de son existence. Cette expérience illustre la connaissance de soi selon
Bergson : elle est une perception vécue, un flux intérieur, et non un simple jugement abstrait
sur le « je ».
5. Pour Bergson, la conscience est une connaissance de soi vécue et continue. Elle montre que se
connaître, c’est sentir la durée et la cohérence de sa vie intérieure, loin des abstractions
intellectuelles, et saisir le « moi » comme processus créateur et évolutif.
Sartre :
1. Pour Jean-Paul Sartre, la conscience n’est pas une chose enfermée en elle-même : elle est un
mouvement, une activité tournée vers le monde et vers les autres.
2. La conscience est toujours conscience de quelque chose : elle existe en se rapportant à un objet,
à une situation ou à autrui. Elle n’a pas de contenu propre, car “penser à rien” est impossible.
Être conscient, c’est toujours être en rapport avec quelque chose d’extérieur à soi.
3. La conscience est activité et ouverture : elle ne se possède pas, elle se vit. Elle se définit par la
liberté, car chaque individu choisit ce qu’il veut être à travers ses actes. Cependant, Sartre montre
que cette liberté peut aussi conduire à la mauvaise foi : l’homme cherche parfois à fuir sa
responsabilité en prétendant ne pas être libre. Dans “Huis clos”, Sartre explore le rôle du regard
des autres : autrui me révèle à moi-même, mais aussi me fige dans une image que je ne contrôle
pas — d’où la célèbre phrase “l’enfer, c’est les autres”.
4. Dans “Huis clos”, les personnages sont enfermés ensemble et se découvrent à travers le regard
des autres. Ils comprennent qu’ils existent dans la conscience d’autrui, mais que ce regard peut
aussi devenir une prison : il empêche d’être totalement libre et maître de soi.
5. Ainsi, pour Sartre, la conscience n’est pas un savoir intérieur, mais une activité ouverte sur le
monde et les autres.
Elle révèle à la fois notre liberté et notre dépendance au regard d’autrui, montrant que se
connaître soi-même, c’est aussi affronter la façon dont les autres nous perçoivent.
Hume :
1. Pour David Hume, philosophe empiriste anglais du XVIIIᵉ siècle, la conscience ne nous révèle
pas une réalité stable appelée “moi”. Elle n’est qu’un ensemble de perceptions qui changent
sans cesse.
2. L’empirisme de Hume affirme que toute connaissance vient de l’expérience sensible. Ainsi,
connaître le “moi” signifie observer ce que nous ressentons ou percevons directement.