RAPPORT SUR LES TRAVAUX EFFECTUÉS 4
—SO(1, k)×SO(1, k0),k, k0>2,k+k06max(n, 4).
Ce travail a fait l’objet de l’article [Pec15b], qui sera finalement incorporé dans [Pec17]. Il
s’agissait essentiellement de déterminer parmi les groupes de rang 1ceux qui peuvent agir sur
une variété lorentzienne compacte.
Idées de preuve. À isomorphisme local près, les groupes de rang 1sont SO(1, k),SU(1, k),
Sp(1, k),k>2, et le groupe exceptionnel F−20
4. L’approche de [Pec15b] consiste à utiliser le ré-
sultat principal de [BFM09] pour construire - en quelque sorte - un plongement de sous-algèbres
nilpotentes bien choisies de gdans so(2, n), ce qui exclut d’office Sp(1, k)et F−20
4. Lorsque
SO(1, k)ou SU(1, k)agissent, je caractérise certaines orbites singulières dans la variété, ce qui
donne une borne sur k. Par exemple, je montre que si G= SO(1, k),k>4, alors Mcontient un
point fixe de G, ou une sphère riemannienne Sk−1ou un fibré en cercles ou en droites au-dessus
de Sk−1. Dans tous les cas, on déduit n>k.
Comme on le verra plus loin, mes travaux sur les aspects géométriques des dynamiques
conformes ([Pec16a]) impliquent ce résultat. Néanmoins, l’approche de [Pec15b] reste intéres-
sante car elle est directe, et permet d’avoir des résultats analogues dans d’autres signatures,
voire d’autres géométries paraboliques (cf §4), alors qu’un résultat analogue à [Pec16a] semble
encore difficile d’accès dans d’autres signatures.
Décomposition de Levi du groupe conforme. Soit G= Conf(Mn, g)0la composante neutre
du groupe conforme d’une variété lorentzienne compacte de dimension n>3. Une fois que l’on
sait décrire les groupes semi-simples qui peuvent se plonger dans G, il est naturel de s’intéresser à
la même problématique mais avec des groupes résolubles. En effet, on dispose d’une décomposition
de Levi g'snrad(g), où sest une sous-algèbre semi-simple de get rad(g)son radical résoluble.
Si l’on peut caractériser les actions conformes de groupes résolubles, on peut espérer pouvoir
reconstruire ainsi les algèbres de Lie des groupes conformes.
Actions conformes de groupes nilpotents. Dans ma thèse, je me suis intéressé au cas des
groupes nilpotents. De façon analogue au cas semi-simple, j’ai complété le résultat de [FM10] en
signature lorentzienne pour finalement obtenir ([Pec14] Ch. 7) :
Théorème 2. Soient (Mn, g),n>3, une variété lorentzienne compacte, et Nun groupe de Lie
connexe, nilpotent et non abélien. Si Nagit fidèlement et conformément sur (M, g), alors il se
plonge localement dans SO(2, n). De plus, si Nest essentiel, alors gest conformément plate sur
un ouvert non-vide de M.
Rappelons qu’une métrique gest dite conformément plate si tout point admet un voisinage
Vtel que g|Vest conforme à une métrique plate sur V. Notamment, tous les exemples du §2.2
sont conformément plats. Par un théorème de Liouville, si gest une algèbre de Lie de champs
de vecteurs conformes sur un ouvert conformément plat, alors gse plonge dans so(p+ 1, q + 1).
Idées de preuve. Le résultat de Frances et Melnick caractérise les groupes nilpotents d’indice
(maximal) 3. Il fallait donc s’intéresser à ceux d’indice 2. Pour tout Z∈[n,n]\{0}, je prouve que
Nest inessentiel si et seulement si le champ de vecteurs conforme associé à Zne s’annule pas.
Dans cette situation, par le théorème d’Adams-Stuck-Zeghib, N'loc Heis(2d+ 1) ×Rk, que l’on
peut explicitement plonger dans SO(2, n). Dans le cas contraire, en analysant la dynamique de
Zau voisinage de ses singularités et en utilisant des résultats antérieurs, je prouve qu’un ouvert
de Mest conformément plat, ce qui fournit le plongement voulu.
Lorsque Nest abélien, de dimension au moins 2, j’ai pu récemment vérifier qu’il agit localement
librement sur un ouvert dense de la variété. Ceci implique en particulier dim N6dim M. On
vérifie alors que toutes les situations se produisent sur Ein1,n−1.