- R. TECHOU, Raison sensible pure : Pour comprendre la phénoménologie de
Martin Heidegger, EME éditions, Louvain-la-Neuve 2020, 154 pages ;
- R. TECHOU, Quel humanisme pour le 21e siècle ? Colloque interdisciplinaire,
Académia, Louvain-la-Neuve 2018, 132 pages
3- Résumé de l’œuvre intitulée ‘’Le Gbὲtͻyinyin et Incarnation : Perspective pour la
foi authentique’’ :
Dans l’œuvre que nous avions étudié, le Père TECHOU a fait remarquer que l’Afrique
n’a pas besoin d’une christianisation qui diaboliserait en permanence ses pratiques
religieuses mais d’une christianisation qui évoluerait au rythme de celles-ci. Mais cela
ne peut être que si en son sein et à l’externe, on reconnait à l’Afrique et à ses fils une
égalité sans équivoque entre eux et par rapport à l’humanité entière. Pour TECHOU,
l’Africain avait sa conception de Dieu avant même que l’évangile ne le rejoigne. Il
existait déjà dans la culture Africaine les expression Gtͻ et le Gbὲdotͻ. Pour
l’évangéliser donc, on ne peut en aucun cas le détacher de ses valeurs culturelles, valeurs
qu’il défend. Mais tout en considérant les différentes valeurs Africaines, il est nécessaire
de purifier les différentes conceptions de Dieu qu’il se fait à travers une clarification de
ce qu’est la foi chrétienne à laquelle l’Africain adhère par l’acceptation du baptême.
Le livre est écrit en cinq chapitres. Dans le premier, titré ‘’reprise herméneutique de
la catholicité du christianisme en Afrique ‘’ il fait plusieurs clarifications.
D’une part il montre le rôle de l’Eglise en Afrique. Dans sa conception des
choses, l’Eglise devrait avoir pour prérogative de travailler à ce que l’homme ait
constamment à l’esprit sa finitude. Et non pas avant sa vulnérabilité au péché. Car la
vulnérabilité de l’homme au péché rend permanent la grâce de la miséricorde avec ou
sans la religion. Tenant compte du caractère dynamique de la culture face à une tradition
conservant le traditionalisme, et qui pour ce fait est contraste avec l’essence humaine, il
explique d’autre part qu’il est important d’apercevoir le sens que l’Africain donne à
Dieu dans sa tradition. Qu’il fasse un passage de cette conception de Dieu à celui du
Dieu de Jésus Christ, et s’en reconnaisse fils. On voit donc clairement la nécessité de
passer de la logique du Dieu vengeur, de la concurrence et de l’exclusion