Léo et le secret de la forêt
Dans un petit village entouré de collines vertes et de rivières chantantes vivait
un garçon nommé Léo. Il avait neuf ans, des cheveux bruns en bataille, et une
curiosité sans fin. Chaque jour après l’école, il prenait son sac à dos, y glissait
une pomme et une loupe, et partait explorer la grande forêt qui bordait le village.
Léo n’avait pas peur de la forêt. Au contraire, il l’aimait profondément. Il
connaissait le cri des hiboux, les traces des cerfs, et même l’odeur du vent avant
la pluie. Mais un jour, alors qu’il suivait un sentier qu’il ne connaissait pas, il fit
une étrange découverte.
Au fond d’un petit vallon caché par les fougères, se dressait un arbre
gigantesque, au tronc large comme une maison. Il était si vieux que des mousses
épaisses recouvraient son écorce. Léo s’approcha doucement, fasciné. Lorsqu’il
posa sa main sur le tronc, un frisson parcourut son bras.
— Bonjour, Léo, dit une voix grave et calme.
Léo recula, les yeux écarquillés.
— Qui... qui parle ?
— C’est moi, le vieux chêne, répondit l’arbre. Je suis ici depuis plus de trois
cents ans. Je ne parle qu’à ceux qui aiment la forêt autant que moi.
Léo resta bouche bée. Il n’avait jamais parlé à un arbre.
— Tu n’as rien à craindre, reprit le vieux chêne. Depuis longtemps, j’observe
ton respect pour la nature. J’ai un secret à te confier, mais tu dois promettre de
ne jamais l’utiliser pour faire du mal.
— Je le promets, dit Léo d’une voix tremblante mais sincère.