que je voulais simplement déposer le cadeau, et j'étais surtout reconnaissant de ne pas avoir à le
laisser sur le porche d'entrée.
Circuler à travers le pays, cet été-là, représentait un véritable dé, car de fréquents orages ont émaillé
mon périple. Pratiquement tous les jours, j'ai été confronté à des conditions météorologiques sévères,
ce qui n'est pas l'idéal, lorsque l'on conduit une moto. Le premier jour après avoir quitté Carlin, alors
que le premier orage se prolait à l'horizon, je me suis arrêté pour mettre ma combinaison de pluie,
mais malgré l'humidité ambiante, ni ma moto, ni moi n'avons été mouillés. La pluie ne m'est pas
tombée dessus. La combinaison et moi nous sommes restés tout à fait au sec. J'étais content de ma
‘’bonne étoile’’.
Le deuxième jour, pareil. J'ai roulé sous d'épais nuages noirs et la pluie est tombée derrière moi. Elle
est également tombée - et il a grêlé - devant moi, mais j'ai continué à rouler sous un ciel sans pluie. La
route était mouillée par la pluie tombée juste avant.
LA ZONE SÈCHE ITINÉRANTE DE ROLLING THUNDER
Pendant ces six jours de périple et de camping, la pluie est tombée, souvent torrentiellement, mais pas
une seule fois elle n'est tombée sur moi pendant que je roulais. Je me rappelle être arrivé dans un
terrain de camping, quelque part dans le Midwest, et la pluie n’a commencé à tomber qu'après que je
sois arrivé au terrain de camping, que je me sois parqué et que j'aie monté ma tente.
Au bout du compte, je savais que Rolling Thunder était intervenu en ma faveur, et j'ai compris que ma
chance n'était pas une coïncidence. C'était comme si Rolling Thunder m'avait entouré d'une relation
spéciale avec le ciel. J'ai commencé à ressentir le phénomène qu'il avait coordonné.
Ce n'est que récemment, à l'aube de la soixantaine, que j'ai commencé à comprendre la nature de la
relation que Rolling Thunder avait forgée avec l'univers. Il m'a fallu tout ce temps pour trouver ma
voie, grâce à une pratique de la méditation qui m'a ouvert une voie dégagée. J'ai écrit ce texte dans
l’idée d’inclure un épisode supplémentaire à la vie merveilleuse de Rolling Thunder. Je n'ai jamais
rencontré l'homme, mais il est pour moi comme un grand-père que je n’ai pas bien connu avant sa
mort, mais que j’ai appris à apprécier avec la maturité.
Merci à vous, Stanley et Sidian, pour ce livre que je savoure maintenant. Je vous suis reconnaissant à
tous les deux, comme je l'ai toujours été à l'égard de Rolling Thunder pour cette chevauchée au sec, il
y a belle lurette.