
Pr. I. YALAOUI Troubles du rythme et de la conduction cardiaques – 4 Année Médecine Dentaire
Université 3 de Constantine
Faculté de médecine de Constantine
Département de Médecine Dentaire
Enseignante : Pr I. YALAOUI
Anesthésie Réanimation
Service d’Anesthésie Réanimation
CHU de Constantine
TROUBLES DU RYTME ET DE LA CONDUCTION CARDIAQUES
PLAN DU COURS
I. Définition
II. Physiopathologie
III. Diagnostic positif
IV. Troubles du rythme cardiaques
V. Troubles de la conduction cardiaques
OBJECTIFS DU COURS :
1. Reconnaître un trouble du rythme cardiaque.
2. Reconnaître un trouble de la conduction.
3. Comprendre leur mécanisme physiopathologique.
I. DEFINITION
Un trouble du rythme et de la conduction cardiaque est une variation anormale du rythme des battements du cœur
perturbant son bon fonctionnement. Ils résultent d'une anomalie électrique du cœur et sont de gravité variable.
II. PHYSIOPATHOLOGIE
Le cœur est un muscle qui pompe continuellement le sang vers le reste du corps ce que nous appelons
communément un battement du cœur qui est en réalité l’ensemble des contractions rythmiques des cavités
cardiaques. Chaque battement cardiaque est stimulé par des signaux électriques qui cheminent à travers des voies
spécifiques au niveau du cœur. Le signal électrique du cœur commence au niveau du nœud sinusal ou
nœud sino-auriculaire (NSA) situé au niveau de l’oreillette droite, le
signal se propage vers les deux oreillettes droite et gauche rapidement
suivi d’une contraction auriculaire simultanée poussant le sang vers les
ventricules correspondants. Le signal électrique continue vers le nœud
auriculo-ventriculaire puis le faisceau de His puis vers ses bronches
gauche et droite situées à l’intérieur des ventricules (Fig. 1). Ces signaux
peuvent être suivis et enregistrés par un électrocardiogramme (ECG).
Lorsque le signal électrique dépolarise tous les ventricules, ces derniers
se contractent et le sang sera pompé du ventricule droit vers le les
poumons (petite circulation) et du ventricule gauche vers l’aorte et tout le
corps (grande circulation).
Le rythme cardiaque est régulé automatiquement par le système nerveux autonome, qui est constitué par les
systèmes sympathique et parasympathique. Le système sympathique augmente le rythme cardiaque par
l’intermédiaire d’un réseau de nerfs appelé plexus sympathique. Le système parasympathique augmente le
rythme cardiaque via un seul nerf, le nerf vague. La fréquence cardiaque est aussi augmentée par les hormones
sécrétées dans le flux sanguin par le système sympathique (Épinéphrine = Adrénaline et Norépinéphrine =
Noradrénaline) et par la thyroïde.
Ce système fonctionne comme un stimulateur cardiaque du corps et le rythme cardiaque reste régulier. Chez
l’adulte au repos, le rythme cardiaque normal est généralement de 60 à 100 battements par minute. Cependant la
fréquence des battements cardiaques peut être légèrement plus lente ou plus rapide selon chaque individu et varie
en fonction de l'âge, de l’état émotionnel, de l'effort physique, ou de l'heure de la journée et du degré de la douleur.
Chez les jeunes adultes et les personnes en bonne condition physique, des rythmes cardiaques plus faibles
peuvent être normaux. Le rythme cardiaque peut être modifié lors d’une situation pathologique (anémie, fièvre,
insuffisance cardiaque, embolie pulmonaire...etc).
Responsable du module : Pr H. Debbeche
Module : Pathologie médicale
Etudiants de 4eme ANNEE Médecine Dentaire
Année universitaire 2023 - 2024
Fig. 1. Cavités cardiaques