REDIGER PAR M. MOUNCHAROU NJ, CORRIGER ET VALIDER PAR Dr MIAFFO CAROLINE
s’incorporent à la couche lipidique alors que l’extrémité hydrophile reste orientée vers l’extérieur. Il en
résulte une désorganisation de la structure membranaire ce qui provoque la mort de la cellule.
1.2.3. Antibiotiques inhibiteurs de la synthèse des protéines
Ce sont les composés les plus nombreux. Les ATB agissent en inhibant ou en perturbant certaines étapes des
biosynthèses essentielles à la vie bactérienne en se fixant sur les ribosomes, les sous unités 30S (ex:
Aminosides, Tétracycline) ou 50S (ex: Macrolides et phénicolés), ce qui perturbe la synthèse protéique.
1.2.4. Antibiotiques actifs sur le métabolisme des acides nucléiques et de leurs précurseurs
On distingue des antibiotiques actifs d'une part sur la synthèse des ARN et d'autre part sur la synthèse des
ADN ou de leurs précurseurs:
La Rifamycine agit en bloquant l’ARN polymérase
Les Quinolones inhibent la synthèse de l'ADN de la bactérie en se fixant sur le complexe "ADN-gyrase" en
empêchant la réplication et la transcription de l'ADN bactérien
Les Sulfamides agissent sur la synthèse de l'acide folique, un cofacteur de la synthèse des bases puriques et
pyrimidiques à incorporer dans les acides nucléiques. Leur spécificité d'action provient du fait que les
eucaryotes ne synthétisent pas d'acide folique.
Les Diaminopyridines inhibent la réduction de l'acide folique en tirant partie de la différence de sensibilité
de la dihydrofolate réductase bactérienne par comparaison avec l'enzyme des cellules eucaryotes.
Dérivés des Nitrofuranes agissent en perturbant la réplication de l'ADN
Les Nitroimidazoles agissent en inhibant la synthèse des acides nucléiques entraînant la mort rapide de la
bactérie.
1.2.5. Antibiotiques inhibiteurs des voies métaboliques
Chez les procaryotes, le métabolisme procède de voies très variées, car ils ont acquis une capacité
d'adaptation à la vie dans des milieux nutritifs et des conditions de survie très différents des eucaryotes.
Malgré ce fait, le nombre de molécules d'antibiotiques agissant à ce niveau et utilisables en clinique est très
réduit.
1.2.6. Antibiotiques anti-anaérobies
Certaines bactéries sont capables de vivre en anaérobie en utilisant des voies d'oxydoréduction
indépendantes de l'oxygène, et peuvent atteindre des niveaux de potentiel redox nettement plus bas que chez
les eucaryotes. Ceci permet l'activation métabolique spécifique de certaines molécules, comme les
Nitroimidazoles, et leur confère un effet particulier sur ces organismes (et d'autres parasites anaérobies).
Les modes d’action sont très nombreux. Il est important de les connaître car ils permettent de comprendre
les mécanismes de résistances naturelle et acquise des bactéries.
2. MECANISME DE RESISTANCE
La résistance aux antibiotiques est un phénomène aussi ancien que l’apparition des antibiotiques.
Aujourd’hui, souvent d’origine synthétique et produits par l’homme, les antibiotiques sont au départ des
substances naturelles générées par des champignons mais également par certaines bactéries pour se
“défendre” contre les autres bactéries.
On distingue deux types de résistance bactérienne
La résistance naturelle
C’est un caractère d’espèce qui touche toutes les bactéries de l’espèce considérée. Elle est stable, transmise à
la descendance (elle a pour support génétique le chromosome bactérien) mais elle n’est pas ou peu transmis-
sible sur un mode horizontal (d’une bactérie à l’autre au sein d’une même espèce ou entre espèces diffé-
rentes). Exemple de résistances naturelles:
1/ Klebsiella spp, produit de façon naturelle des bêta-lactamases résistant naturellement aux pénicillines.
2/ les bactéries anaérobies sont naturellement résistantes aux aminosides.