La rigueur de la contradiction s’opppose au verbiage d’arrias evoque par la litote « lui
prouve nettement qu’il dit des choses qui ne sont pas vraies »
- La force du verbe « prouver » accompagne de l’adv « nettement » montre que
l’accusation est grave : c’est celle du mensonge.
L’honnete homme doit tenir a l’integrite morale du discours ; arrias n’est donc pas un
honnete homme, ce qui suggere courtoisement le convive.
C’est ici le triomphe de la raison contre le delire verbal, de la mesure contre l’exces, de l’ideal
du XVIIème siecle classique contre les aberrations de certains courtisans.
c) Le discredit du denouement :
Le coup de theatre de la fin du passage, qui devoile l’etendue des mensonges d’arrias,
creuse l’ecart entre celui-ci et ses interlocuteurs.
- Le desequilibre de la situation apparait dans le desequilibre de la phrase :l’imparfait
d’un fragment long s’oppose au passe simple d’une chute rapide.
Ce coup de theatre se fait en peu de mots, sobrement, ce qui contraste avec le manque de
pudeur d’arrias :
- En 3 temps, arrais est confondu :
Dans les 3 elements : le nom : Sethon ;
L’insistance sur l’individu en presence : « lui-meme »
Rappelle par la sub rel « qui arrive de son ambassade », designant la
situation presente de ce personnage.
Le seul fait que l’interlocuteur decline son identite ruine la mise en scene d’arrias.
etre soit meme comme l’est Sethon qui peut affirmer une identite vraie, c’est s’assurer une place
honorable dans la societe.
Le silence de La Bruyere apres cette revelation, l’abscence de commentaire de l’assemblee,
sont marques par le recours au discours direct de le fin du texte rapportant les propos du
personnage.
La morale du denouement est laisse a l’apprecitaion du lecteur dont on espere qu’il connait
les regles de la conversation pour apprecier pleinement cette chute.
Conclusion :
Ainsi, le dénouement de ce portrait donne-t-il la raison à la discrétion et à l’authenticité contre le
paraitre. Arrias est pris à son propre piège, celui du langage. La force du texte vient de la mise en
scène qu’il propose et qui devient une mise en pièce sans que la morale soit énoncée. Le rythme
soliloque d’Arrias, la lourdeur délibérée de ses interventions et la briéveté de la chute confère dela
vie à ce portrait en acte. La fin, qui refuse d’appuyer la défaite d’Arrias rend ce passage encore plus
méprisable et ridicule.