le coût d’une source de financement est le taux d’actualisation qui égalise la somme reçue par
l’entreprise à la date d’origine (date zéro) et la valeur actuelle des sommes à verser dans le
futur, soit sous forme de dividendes, soit sous forme d’annuités de remboursement nette
d’impôt bien évidemment. On désigne par :
- R0 : Les fonds reçus par l’entreprise à l’instant 0 ;
- St : Les sorties de fonds à l’instant t /t = 1,2,…, n.
- K : Le coût du capital.
Le coût spécifique attaché à un actif quelconque se calcule exactement comme le TRI avec
une seule différence : au temps où le calcul du TRI suppose que le flux monétaire de l’année
zéro (I0) est un décaissement et les autres flux monétaires (CFNt : t=1,2……..,n) sont
généralement des encaissements, le calcul des coûts spécifiques suppose juste le contraire : le
flux monétaire à la date 0 est un encaissement et les autres flux dans le temps sont des
décaissements car l’entreprise encaisse le montant net de l’actif à la date 0 pour rembourser
dans les années suivantes les intérêts, les dividendes, le principal…. Ainsi, on peut résumer la
distribution des flux monétaires attachés à un problème d’investissement et celle des flux
monétaires relatifs à un problème de financement comme suit :
2.1. Le coût des fonds propres
Le coût des fonds propres est le taux de rentabilité exigé par les actionnaires de l’entreprise.
La détermination du coût des fonds propres présente des difficultés dues au fait qu’il s’agit
d’actifs à revenus variables (bénéfices futurs aléatoires) et qui dépendent en plus de la
politique future de distribution de dividendes de l’entreprise qui est loin d’être parfaitement
connue par les actionnaires. C’est pourquoi, on doit parler ici d’estimation et non du calcul du
coût des fonds propres.
Être actionnaire donne droit à deux sources différentes de revenus potentiels. L’entreprise
peut rémunérer directement ses actionnaires en leur versant des dividendes, soit l’investisseur
peut également gagner de l’argent en revendant ses actions.
Les dividendes et le produit de la vente des actions déterminent ainsi le prix de l’action.
Selon le modèle général d’actualisation des dividendes, un investisseur évalue une action en
actualisant les flux de trésorerie anticipés qu’il pense recevoir, dividendes et prix de cession :