L’érosion, processus et conséquences
Après avoir rappelé l’origine des climats et des risques météorologiques ainsi que leurs conséquences
possibles, nous verrons dans ce chapitre comment l’eau et les vents notamment, modèlent les paysages
par le biais de l’érosion.
Activité 1. Prérequis de collège sur les notions de météo et de climats
L’énergie solaire reçue à la surface de la Terre varie avec la latitude. En effet lorsque la latitude augmente,
l’angle que font les rayons du Soleil avec la surface du lieu éclairé est de plus en plus petit et donc la sur-
face éclairée est de plus en plus grande vers les pôles. Or la même quantité d’énergie lumineuse étant
reçue par une plus grande surface, l’intensité lumineuse reçue est de plus en plus faible en s’éloignant
de l’équateur. Il fait donc de plus en plus froid. Ainsi la sphéricité de la Terre entraîne une répartition des
climats en bandes parallèles à l’équateur : zone tropicale/chaude autour de l’équateur (climats tropical,
désertique et équatorial), zones tempérées en s’éloignant de l’équateur (climats océanique, continental
et méditerranéen) et zones froides au niveau des pôles (climat polaire).
L’inégale répartition de l’énergie solaire entraîne des différences de température et donc de densité de
l’air. L’air chaud des zones chaudes est moins dense et donc s’élève au niveau des zones de dépression.
Inversement, aux endroits où il fait plus froid, l’air devient plus dense et donc redescend au niveau des
anticyclones. L’air se déplace horizontalement des anticyclones vers les dépressions, créant ainsi les
vents.
De même dans les zones chaudes, près de l’équateur, l’eau plus chaude, moins dense, monte à la surface
où elle sera poussée par les vents vers les pôles. Au niveau des pôles, d’une part, il fait plus froid donc
l’eau se refroidit et sa densité augmente. D’autre part, une partie de l’eau se transforme en glace alors
que le sel reste en dehors de la glace nouvellement formée, contribuant ainsi à l’augmentation de la sali-
nité de l’eau et donc à l’augmentation de sa densité. L’eau froide et salée, plus dense, va alors s’enfoncer
dans l’océan et se retrouve poussée vers les pôles, où le sel va se diluer dans de l’eau plus douce et où
la température remonte. L’eau alors plus chaude et moins salée, moins dense, va donc remonter à la
surface et recommencer le cycle.
Nous avons ainsi vu l’importance des climats et notamment des températures sur les mouvements d’eau
et d’air. Or nous avons mis en évidence, particulièrement depuis les années 1980, une augmentation de
la température globale au-delà de celle prévisible par l’évolution des climats. Cela a entraîné une aug-
mentation considérable du nombre de catastrophes naturelles.
L’augmentation de la température est due notamment à l’augmentation de l’effet de Serre : les gaz à
effet de Serre présents dans l’atmosphère absorbent les rayonnements infrarouges reçus puis émis par
la surface de la Terre et émettent en retour des rayonnements infrarouges qui viennent réchauffer une
nouvelle fois la surface. En dehors des gaz à effet de Serre naturels (H2O, ozone, CO2), on y trouve des gaz
injectés par les rejets de l’activité humaine (méthane, protoxyde d’azote, CO2 anthropique). Le surplus de
gaz amplifie l’effet de Serre et augmente la température globale.
Parmi les impacts de l’augmentation de la température globale, on peut citer l’exemple du réchauffement
de l’eau des océans qui se dilatent et augmente donc son niveau (qui pourra être accentué rapidement
par la fonte des calottes glaciaires). Ainsi les côtes mondiales, sont de plus en plus soumises à l’érosion
côtière : perte graduelle de matériaux qui entraîne le recul de la côte.
En quoi l’érosion, due à l’eau et au vent notamment, modèle les paysages ?
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CNED Seconde – ScienceS de la vie et de la terre 1
séquence
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